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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 22 février 2011

La réalité-jeu

Joyce, épiphanie dans Finnegans Wake = irradiation (ma conception).

On ne fait pas seulement l'amour à un « corps ». Le corps devient symbole de tout le reste.

Les esprits incroyablement petits sont incroyablement heureux.

Les positifs inconditionnels et les enthousiastes de croissance personnelle m'énervent. Leur but : stimuler la masse à travailler plus fort.

Avant de se prononcer sur la pornographie, il faudrait peut-être se demander ce qu'est la nudité, le désir et l'ivresse sexuelle.

La masculinité de l'homme : l'assurance, ou l'image de l'assurance (le corps musclé ou l'attitude et le geste ferme). Les hommes aux opinions arrêtées attirent beaucoup les femmes (d'après mon observation). Ce type révèle une certaine confiance en soi, même si elle n'est fondée que sur des illusions. Les hommes qui doutent, qui n'osent pas conclure, paraissent chancelants, sans volonté stable, sans but clair et défini. Tout ce qui reflète l'assurance est rassurant.

Si le jeu vidéo nous offrait sans cesse de nouvelles possibilités (à l'intérieur du jeu lui-même), il pourrait remplacer la vraie vie. Cette idée m'est venue en jouant à Grand Theft Auto, où je me suis réellement plongé dans le jeu; je souhaitais découvrir toujours de nouvelles possibilités, de nouvelles aventures, de nouveaux horizons; les souvenirs de la réalité du jeu se mêlaient à la vraie réalité, à ma vie, à mes lectures; je devenais le personnage du jeu, et lorsque j'arrêtais de jouer, je devenais en quelque sorte le personnage de ma propre vie. La vie devenait un jeu, sauf qu'elle était sans fin, offrant sans cesse de nouvelles possibilités. Par conséquent, la vie, par rapport au jeu vidéo (limité, fixe), devenait le jeu ultime, un jeu dangereux. La vie offre le tour de force d'être un jeu sans fin, où je ne suis limité par aucun graphique ni scénario préconçu. Une des caractéristiques de la réalité-jeu est que je peux toujours creuser les choses; aussi, ce jeu infini laisse-t-il une place à l'imprévisible, etc. L'irréversibilité est une caractéristique nécessaire du jeu; par exemple, l'encens qui brûle. Il est possible d'imaginer un moyen technique qui permettrait de reconstituer le verre de lait qui tombe et se brise en un mouvement qui ressemblerait à une régression dans le temps, cependant, dans le cas d'une chose qui brûle, il y a une dissipation de l'énergie, un éparpillement chaotique, et bien malin celui qui pourra transformer de la fumée en la chose qu'elle était auparavant! Admettons que d'après les lois de la physique actuelle, c'est pratiquement impossible. On pourrait encore imaginer un voyage dans le temps qui permettrait de récupérer l'encens brûlé, toutefois si les physiciens, dont Stephen Hawking entre autres, ont décidé finalement d'exclure la possibilité des voyages dans le temps, c'est qu'ils devaient avoir une raison valable de le faire (argument d'autorité). Nous pourrions dire que l'irréversibilité est une caractéristique majeure de la réalité-jeu, plutôt que nécessaire; l'utilisation de ce genre de mot pose toujours un problème. Dans cette réalité-jeu, nous devrons donc composer avec cette irréversibilité, etc.

Les films pornographiques sont si spécialisés qu'on ne peut jamais retrouver tout ce qu'on aime dans un seul film. C'est le sexe analytique, bien pensé, de la business qui ne satisfait jamais. Le principe de ces films : laisser le consommateur perpétuellement insatisfait, pour qu'il consomme encore plus de films. Ne jamais lui donner ce qu'il veut.

John Fonte, ami de Bukowski. Nelson Algreen (A walk on the wild side).

Socrate : tous les hommes ne sont pas aptes à l'éducation philosophique (allégorie de la caverne : celui qui revient sauver, se fait tuer).

La République de Platon : politique eugéniste stricte. Les enfants ne connaîtront ni père ni mère. Élevés par l'ensemble des guerriers. Fusion sociale : allégeance à l'endroit de la Cité. Les hommes ne doivent s'adonner qu'à une seule fonction, celle à laquelle ils sont disposés par nature : spécialisation du travail. Division en classes, où il n'y a aucune mobilité sociale. Le fondement des fondements : la connaissance de la forme du Bien. Compétence morale du philosophe. Il n'y a que la connaissance du Bien qui révèle l'utilité de toutes choses : connaissance la plus importante. La Cité idéale va se corrompre comme toutes les choses sensibles, car elle est soumise à la loi du sensible. Va passer par quatre stades : timocratie, oligarchie, démocratie, tyrannie. Timocratie : recherche de l'honneur (thumos : courage, vibrations du coeur (interprétation de G. Leroux)). L'Épithumia (la partie désirante, désir) gouverne les trois autres régimes. On ne peut dissocier l'individu du régime dans lequel il vit. Lorsque le régime dégénère, l'homme dégénère aussi. L'homme oligarchique respecte la division entre plaisirs nécessaires et non nécessaires : il s'en satisfait, donc peut accumuler de l'argent. Démocratie : tous mes désirs sont égaux; cherche à satisfaire tous ses désirs également. Le type de régime correspond au type d'homme. Démocrate : passe chacun de ses jours à complaire au désir qui lui échoit au passage. Absence de discipline. Extrême multiplicité de caractères, beauté bariolée. Il renferme en lui le plus grand nombre de régimes politiques et de façons individuelles de vivre. La Tragédie (les poètes) ne sert qu'à subvertir l'ordre de l'âme et à faire dominer sur les autres parties l'épithumia. Réponse de Platon : on peut s'en passer.

La peur : raison du manque d'intérêt pour l'être.

Le romantique : un pion de l'Amour?

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