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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

vendredi 18 février 2011

La libre entreprise des trous du cul..

Il m'arrive parfois de m'enthousiasmer pour la libre entreprise et de la voir comme un fleuron de la société, une source de progrès, d'innovation, de dynamisme sans précédent, et qui a contribué à où nous sommes rendus aujourd'hui: un grand niveau de confort de petits-bourgeois de salon..

Mais l'enthousiasme ne dure jamais longtemps avec les Nozick, les Friedman, les libéraux, néo-libéraux, utilitaristes et autres connards...

En effet, la plupart des proprios de ces business sont des trous du cul qui ne croient en rien et se foutent de tout.. Ils sont loin d'être supérieurs à quiconque, sauf par le portefeuille.. Ils se passent des privilèges de père en fils, des héritages, le pouvoir ne change jamais vraiment de main.. Ils s'amusent à faire leur Germaine en tout, et le monde les écoute, ainsi que les gouvernements, ils jouent les ti-Joe connaissants, mais ils ne connaissent rien sauf la prétention, et ce sont leurs professionnels qui font en réalité rouler la machine, pas eux.. Eux, ils ont le pouvoir du «bâton», c'est tout..

Cette critique de la libre entreprise, ou plutôt ce bashing, ne me fait pas pencher pour autant pour les salles de réunions enfumées du socialisme.. Au contraire.. Je ne crois pas que tout est mauvais du capitalisme, ni que la libre entreprise c'est entièrement de la merde.. Il faut des nuances un peu quand même.. Le principe est «bon», l'idée est «bonne», mais ça fait penser un peu à l'enseignement de Jésus et à ce qui en est arrivé par la suite avec l'Église.. Ou encore, aux bonnes intentions sur papier du communisme, et à la dictature effroyable qui en est ensuite résultée.. Ce n'est pas parce qu'une idée est «bonne» et «justifiée» que les gens qui les endossent sont «bons» et ont nécessairement l'intention de se servir de cette idée de la bonne façon.. Il y a une marge..

Bref, si je suis enragé ce soir, c'est parce que c'est vrai qu'il y a une grande quantité de proprios qui se foutent de tout, qui sont cyniques alors qu'on les charge de veiller sur nous d'une certaine façon, qu'on leur fait confiance, mais qui ne sont au fond que des peddlers sans réelle envergure jouant la game du pouvoir, des petites têtes de bourgeois qui surveillent «étroitement» leurs intérêts, autrement dit, qui jouent à mener tout et qui nous en imposent, mais qui ne sont que prétention et infatuation de soi, et les flatteurs professionnels qui les entourent les aide aussi dans ce sens....

Finalement, la «libre entreprise» ne sert la plupart du temps que ces trous du cul qui ont trouvé un moyen de s'approprier du pouvoir et le conserve..

Il n'y a qu'à penser à ceux qui ont fait des fortunes avec la bibine vendue dans le temps de la Prohibition.. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.. Beaucoup de grandes industries d'aujourd'hui ont fondé leur empire grâce à des manoeuvres du genre, souvent opportunistes et immorales.. Les industries qui ont fait fortune en vendant des gaz pour tuer du monde dans le temps de la guerre continuent aujourd'hui leur business en vendant des aspirines et autres pilules..

Les contrebandiers de la Prohibition sont aujourd'hui «legit» et sont très riches.. Leurs entreprises légales de production d'alcool sont vues comme honorables, respectables... Pourtant, le tout a commencé par des procédés malhonnêtes: vendre de l'alcool frelaté au prix fort! Les gouvernements ne se sont pas questionnés outre mesure sur la provenance de leur argent après la Prohibition, on les a seulement adulés comme des dieux.. Une fois que le «coup» est fait, il est toujours pratiquement trop tard..

Après tout, c'est dans la même veine, la même mentalité que ce qu'Hitler avait dit: «Une fois que nous aurons gagné la guerre, on ne nous questionnera pas sur les méthodes que nous avons utilisées pour parvenir à la victoire».. On pourrait rajouter ici à cette phrase: «On nous accueillera tout simplement en héros..», car c'est exactement cela que nous faisons depuis le début des temps.. on finit par aimer même ses bourreaux.. Donc, vivent les camps de la mort, les coups bas et la lâcheté.. Tout est permis, à condition de gagner..

C'est le même principe, la seule «morale» de toute l'Histoire..

Les «gagnants» ont toujours raison..

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