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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 6 février 2011

À propos du krach boursier de 2008..

J'écoute présentement Krach, un documentaire de Radio-Can sur la crise économique en trois parties, et il me semble qu'il n'y a aucun rapport entre la source de la crise, les produits financiers «toxiques», les subprimes, qui ont contaminé les autres banques, et les fermetures d'entreprises comme GM à Windsor par «manque de commandes».. Je trouve que l'effet de l'escroquerie des «subprimes» va beaucoup trop loin.. Ça n'a pas de sens.. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond là-dedans, ou il y a autre chose que les subprimes, d'autres causes inconnues à la crise..

En tout cas, il est clair que le virage néolibéral en Islande fut un échec total.. On peut s'attendre à des résultats similaires ailleurs dans le monde avec toujours plus de déréglementation et de privatisation.. Le mythe du «marché autorégulateur» devrait pourtant déjà avoir fait son temps.. Et lorsque c'est le naufrage, on se sert de l'argent des contribuables pour renflouer les riches.. Comme l'a dit Geraint Anderson, ancien courtier, «on privatise les profits des banques pour des cons comme moi, et on nationalise les pertes pour les cons dans la rue, les gens ordinaires». Il faudrait peut-être aussi réaliser un jour que le discours sur la fameuse «croissance» ne peut plus continuer, puisqu'une croissance toujours «plus forte» et «plus haute» est tout simplement illusoire et impossible.. Il doit arriver un moment où une économie arrive à sa «stature» maximum, par exemple: un culturiste ne peut pas devenir toujours plus «gros» et plus «musclé», il finit forcément par atteindre une limite déterminée par son «infrastructure» corporelle..

Comme le disait un Américain qui allait perdre sa maison en Californie avec plusieurs centaines d'autres victimes: «They rob the poor and feed the rich.. That's America.. It's all about money.. They don't care about you.

C'est effectivement ce qui s'est passé: les grosses banques américaines ont eu le plus gros chèque d'aide sociale de tous les temps: 250 milliards de dollars à même les fonds publics pour sauver les riches.. La population qui, elle, se retrouve à la rue et sans aide de personne, a raison d'être en colère contre les banquiers, et surtout, les politiciens.. À plus ou moins long terme, même si pour l'instant le pire semble avoir été évité, cela minera de façon décisive la confiance des gens dans ce système et sa politique, et des changements importants, plus «radicaux», auront lieu.. Comme l'a dit Paul Martin, «cette crise, en comparaison de celle qui s'en vient probablement, est un pique-nique»..

La confiance des gens est ébranlée.. Et pour tout un système économique qui repose sur la «confiance» des consommateurs, c'est un gros coup.. Il n'y aura plus rien, à l'avenir, de «coulé dans le béton».. (pour faire une petite allusion à l'industrie de la construction) :D

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