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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 1 février 2011

La cohabitation du bien et du mal..

À Whistler, le directeur d'une compagnie utilisant des chiens de traîneau a demandé à un employé de se débarrasser d'une centaine de chiens qui étaient soi-disant «en trop»..

L'employé a apparemment utilisé un revolver et un couteau pour tuer les animaux en les jetant après dans une fosse commune.. La SPCA parle de «massacre»..

Si la nouvelle nous est parvenue, c'est parce que l'employé en question a demandé une compensation à la commission des travailleurs en raison d'un «stress post-traumatique»..

La directrice de la SPCA de Colombie-Britannique dit que l'employé pourrait faire face à des accusations, puisque même si celui-ci éprouve des «problèmes de stress» suite à l'acte horrible qu'il a commis, personne ne pouvait pourtant l'obliger à le faire.. Argument sans appel, et qui fait que toute la responsabilité retombe maintenant sur celui-ci..

Cependant, et je ne tiens pas à disculper ce dernier, il est possible, selon moi, que l'employé soit vraiment traumatisé par ce qu'il a fait, la raison: beaucoup de gens manquent de sensibilité ou d'empathie, ce qui est même souvent encouragé dans le milieu machiste des hommes, et ce n'est que difficilement que les plaintes causées par la souffrance des victimes parviennent à leur conscience, nécessitant parfois plusieurs répétitions de l'acte, inconscient du mal qu'il cause..

Mais heureusement, il n'est pas besoin de se rendre jusqu'à l'horreur pour susciter cette sensibilité particulière, je pense ici à ce chasseur de perdrix, qui alors qu'il se rendait sur les lieux avec son VTT pour en faire la chasse fut accueilli durant son trajet par une perdrix qui se posa sur son guidon sans le quitter un instant.. À cause de l'entêtement de la perdrix à lui tenir compagnie, l'homme devint ami avec elle, et ne fut plus capable de chasser.. L'ancien chasseur convertit à l'amour des animaux et la perdrix vivent depuis ensemble, et ne se quittent pas d'une semelle.. Belle histoire, mais trop rare quand même..

Pourrait-on en conclure que l'établissement d'un lien affectif fort entre une personne et un animal puisse contribuer à développer l'empathie et à éviter que des actes de cruauté puissent être commis autant envers les animaux qu'envers les êtres humains?

Il est évident que cela ne peut pas nuire, mais il n'y a aucune garantie que l'empathie soit effectivement développée de cette façon.. Nous voyons assez régulièrement des propriétaires d'animaux avoir des comportements douteux avec eux..

La question que l'on pourrait se poser devrait alors être celle-ci: «Qu'est-ce qui fait qu'une personne puisse avoir un lien affectif avec un animal et puisse quand même pourtant commettre des actes qui le feront souffrir?» C'est cette cohabitation du «bien» et du «mal» qui pose problème..

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