Pages

«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 24 août 2010

Overdose d'agressions no.781

1.Mon retour à Montréal n'est pas des plus heureux.

2.Je suis revenu depuis une semaine seulement, et j'ai réussi, en faisant très attention et en évitant le plus possible les situations agressantes, à ne pas boire d'alcool, mais depuis quelques jours, je sens le meter du stress monter irrésistiblement, et aujourd'hui je pète le plafond, alors je recommence à boire pour me calmer.

3.Je comprends maintenant pourquoi je bois: c'est parce que je me sens agressé de toutes parts et que mon système nerveux n'est plus capable de résister à l'assaut: il cherche un moyen de décompresser.

4.Autrement dit, ce système, cette société, cette façon de vivre, me rend malade: je le vois, je le constate très bien: je sais pertinemment quelle est la cause de mon mal-être.

5.La constante: on me demande toujours quelque chose. On demande quelque chose de moi, peu importe quoi. On me sollicite pour ci, on me sollicite pour ça, on me pousse à ci, à ça, on me demande de fournir ci et ça, et toujours plus et toujours mieux, jusqu'à ce que toute pète...

6.Autre constante: on a affaire à beaucoup de «caves» et d'«envieux». Les caves dans la société sont très stressants, car ils sont très demandant. Ils demandent toutes sortes de choses, comme de se tasser quand ce n'est pas le temps, ou de faire quelque chose pour eux quand ce n'est pas le temps, ou ils vous demandent carrément des choses qui n'ont pas rapport, parce qu'ils sont caves ou laids, et qu'ils sont envieux et effrontés.

En ce qui concerne les envieux, voici un exemple duquel je ne suis pas encore revenu: j'ai pris un numéro au registrariat de l'UQAM. L'attente était longue, alors je suis allé à la bibliothèque prendre un livre. Au bout d'une demi-heure, je reviens au registrariat, c'est presque mon tour, alors je passe rapidement. Je m'inscris à un cours et ensuite je quitte pour aller dans le métro. Un type m'accoste sur le quai et me demande le numéro que j'avais au registrariat: je trouve la question surprenante, mais je réponds quand même et j'explique que j'étais parti à la bibliothèque, comprenant qu'il devait penser que j'avais passé avant tout le monde. Quand même. Je sais pertinemment qu'aucun employé du registrariat ne laisserait passer une personne avant les autres. Ce que je trouve grave et inquiétant dans tout cela, c'est que la personne fut suffisamment envieuse après m'avoir vu passer avant elle, sans m'avoir vu prendre un numéro une demi-heure plus tôt, pour me suivre jusque sur le quai pour me questionner à propos du numéro que j'avais... Un autre osti de cave... En plus, il n'avait pas l'air de ça: il avait plutôt l'air d'un type bien, d'allure normale, etc. Un gars comme les autres finalement, et qui se fond très bien dans la masse, mais qui est un osti de cave stressant avec du front tout le tour de la tête, et à qui je foutrais avec plaisir ma main dans face.

7.Ma semaine a commencé comme ça à mon retour de vacances, alors on peut s'imaginer maintenant où j'en suis rendu...

Aucun commentaire:

Publier un commentaire