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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

samedi 28 août 2010

Mon intégration à la maison de fous

1.Mon intégration à la maison de fous se fait assez bien, c'est-à-dire que je ne suis pas trop traumatisé, mais bien sûr, ça ne fait quand même pas mon affaire. Pour ceux qui ne seraient pas au courant, je parle de mon retour à Montréal suite à mes vacances dans le bois.

2.Une chose est évidente: je recommence à boire. Je bois de plus en plus souvent, je bois beaucoup trop et pour rien, car ça ne me relaxe même pas.

3.Je bois aussi plus de café pour rien. Si ça continue comme ça, je vais probablement recommencer à avoir des palpitations non-stop bientôt. D'ailleurs, mon coeur a fait un triple salto arrière hier soir, mais une seule fois.

4.Je mange plus aussi, pour rien. Je m'empiffre. Je gagne du bedon et je ne fais plus d'exercice. Ça me décourage, vraiment. Je sens que je n'ai aucune liberté, je travaille tout le temps.

4.1 Je me sens toujours fatigué. J'ai de la difficulté à me concentrer lorsque je lis et je perds le contrôle des mes pensées: je pense presque toujours automatiquement à des événements stressants ou je vois mentalement des images de violence et je me contracte par réflexe. C'est comme si mon retour en ville me plongeait en situation de stress intense, mais il se passait mentalement les mêmes choses avant que je parte, j'étais juste plus «usé», j'avais une arythmie constante, etc. Je fais exprès de ne pas écouter la télé pour ne pas m'exposer à plus de stress, mais les nouvelles filtrent de toute façon par les gens, et je vais probablement me retrouver bientôt comme avant, c'est-à-dire, avec des problèmes potentiellement graves de santé. Ce milieu me tue carrément. C'est pourquoi je cherche toujours un coin pour me réfugier, m'isoler de tout ce stress inutile, une place juste pour moi, mon coin à moi.

5.L'équivalence temps=argent, argent=temps est vraiment l'enfer. C'est un dilemme. Si je travaille beaucoup plus, je fais beaucoup d'argent mais je n'ai pas de temps, pas de liberté. Si je travaille beaucoup moins, je fais peu d'argent, j'ai beaucoup de temps mais je ne me sens pas libre, car je suis limité dans les choses que je peux faire, puisque presque tout coûte de l'argent.

6.Nous sommes vraiment cons «en société».

7.Lorsque l'homme se retrouve parqué dans des troupeaux qu'on appelle des «pays», tout est réduit au plus petit dénominateur commun: on appelle ça l'«égalité».

8.L'intelligence et les aptitudes se cultivent, et ce fait, à lui seul, suffit à justifier les inégalités. Cependant, les conditions qui permettent à ces choses de se développer mieux ou davantage sont loin d'être toujours favorables, selon les individus, et c'est à partir de ce fait que nous pouvons dire que ces inégalités de conditions «favorables» sont au plus haut point injustes.

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