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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 19 août 2010

Difficile transition chez les fous no.776

La transition de la nature sauvage à la ville s'avère difficile. J'accepte mal mon retour. Pourtant, je n'étais parti que 4 jours, mais je n'arrive toujours pas à m'habituer quand même: je sens le stress m'envahir de nouveau, je sens la pression, une tension désagréable qui me bouscule et me décentre. J'aimerais que la paix et le calme en moi durent pour toujours, mais cela est impossible: je vis en ville, je vis par la ville, puisque c'est ici qu'il y a du travail, un avenir, et pourtant, selon moi, je dirais plutôt que ce n'est qu'un avenir tout croche.

Comment garder la sérénité en soi-même en plein trafic bruyant et polluant? Ces choses ont tôt fait de nous exaspérer. J'ai beau penser au zen et à ses principes, au taoïsme même, dire que c'est ma «religion», rien n'y fait: je craque lentement, l'anxiété se jette sur moi comme un tsunami. Je me sens plus sensible au stress, à la sollicitation, au forcing constant qu'on nous impose, qu'on s'impose. Je devenais un avec moi-même, je redeviens double. Une partie se détache de moi, celle qui déteste ce monde trop bruyant, agressant, stupide et polluant, et prend toute la place, poussant sur le côté le naturel serein, calme et heureux.

Je ne peux que me sentir pessimiste: tout est gâché à plus ou moins long terme, ce n'est qu'une question de dérangement progressif des choses, des êtres, de tout.

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