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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

vendredi 18 septembre 2009

What is love?

À la question qui est sur toutes les lèvres, «Qu'est-ce que l'amour?», je réponds que l'amour est une invention romanesque des temps modernes, un «produit de luxe», un passe-temps amusant, un épiphénomène des sociétés d'abondance et que son équivalence pratique se traduit concrètement par «amour = tu ne me tapes pas trop sur les nerfs».

Dans l'ancien temps, on trimait dur, on n'avait pas trop le temps d'aimer, de faire le tendre et de toute façon, on n'aimait pas pareil, la sensibilité était beaucoup moins développée, moins épidermique. On aimait quand on avait le temps, et quand on n'était pas trop fatigués. Avant, on devait traire les vaches, aller puiser de l'eau, laver le linge à la main, bûcher du bois, creuser des sillons, essayer de survivre aux maringouins, répandre le fumier, etc. On n'avait pas le temps de se pâmer devant la beauté de l'«autre», de composer des odes à l'amour et de se regarder dans le blanc des yeux pendant des heures. Le plus souvent, l'amour se trouvait à être plus pragmatique, et les hommes n'étaient pas les moumounes que nous avons aujourd'hui qui pleurent comme des madones à la moindre contrariété ou au moindre coup du sort, tout bronzés avec des pecs en plastique des tatouages et zéro endurance. Ils ont seulement l'air tough, c'est tout; c'est l'apparence qui compte.

Ainsi, dans l'amour tel que nous le connaissons aujourd'hui, il y a bien du niaisage, du coupage de cheveux en quatre, et du passage par quatre chemins. Je ne suis pas de cette mouture-là. Je suis largement un partisan de l'amour à l'ancienne, et quand j'ai envie de ma blonde, je lui dis sans fioritures aucunes, «Femme, couche-toi là, que je te fourre». Et ensuite la vie peut tout doucement reprendre son cours.

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