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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 9 septembre 2009

Je devrais me raser 2

J'ai décidé de perdre des livres, alors je bois moins de bière et vais plus souvent au gym; et comme je sais que 90% du problème c'est la bouffe en trop, je mange moins. Je fais des progrès assez rapidement, espérons que ça se maintienne. Mon but est de revenir à 220; lorsque je pesais 200 j'avais un ventre plat et un cul d'enfer, je m'entraînais quotidiennement, mais ma masse musculaire n'était pas aussi développée qu'aujourd'hui. J'étais topé au développé-couché avec poids libres à 80 lb chacun; ce n'est que depuis deux ans que j'ai réussi à me rendre à 120 lb chacun, et ensuite j'ai stagné, car je pouvais aller plus loin, mais la plupart des gyms n'ont pas l'équipement. Ensuite, j'ai remis tout ça en question, car autant la perspective de lever même 100 lb d'un seul bras me paraissait impossible auparavant, autant maintenant le fait que je semblais ne plus avoir de limite, conférait tout cela au non-sens. Où ça allait arrêter? Car ça allait arrêter un jour, les progrès, le grossissement des muscles, l'augmentation de la force. Eh bien, ça allait arrêter quand j'allais commencer à me blesser. C'est aussi simple que ça, et aussi stupide que ça.

Ce que j'aime, c'est de lever des poids très lourds. Je sens alors que je me dépasse et j'ai un certain rush. La routine des culturistes m'a toujours paru extrêmement ennuyante, et à chaque fois que je me suis inscrit à un gym dans cet esprit, j'ai fait une semaine ou deux et c'était terminé. Je ne supporte pas la monotonie de la routine, qui me rend complètement légume. Je ne suis pas une machine, j'ai besoin de diversité. Peu importe, aujourd'hui je fais des exercices ciblés et simples, et je n'essaie pas de battre des records de force : abdos, triceps, biceps, pectoraux, épaules, cardio (50%) : simplicité et efficacité; découpage, vitalité et force, et surtout, du bon gros suage.

Quoi qu'il en soit, hier soir après l'entraînement où j'ai sué sang et eau comme d'habitude, je me suis rendu au Renaud-Bray sur St-Denis. Je puais en sacrament, mais comme le monde me fait chier, ça me fait parfois plaisir d'empuanter le monde. Je voulais un livre sur le japonais, mais ne trouvant pas l'information que je cherchais, c'est-à-dire comment la langue fonctionne, je l'ai laissé puis j'ai pensé que j'allais me contenter du chinois que j'avais déjà commencé à apprendre. Ensuite, j'ai pris un livre sur l'arabe et un sur le perse : je suis toujours hésitant à savoir lequel des deux j'aimerais apprendre. On parle d'un cours d'introduction ici, pas d'un apprentissage complet, j'aurais pas mal de temps à perdre. N'ayant pas encore les moyens pour voyager, je voyage en apprenant des langues, et en même temps je trouve que c'est beaucoup plus instructif. Mon but est de connaître différents «paradigmes». Si je parle français, je n'irai pas apprendre une langue qui prend sa source dans les mêmes racines, comme l'espagnol, l'italien ou encore le latin, quoique cette dernière me sera toujours utile en philosophie, et j'aime bien aussi quelquefois épater ma blonde en jetant quelque expression latine, ça fait chic et j'adore faire rire en affectant un peu la pédanterie.

J'ai donc choisi l'allemand, pour les racines indo-européennes (déjà fait 5 cours, pas fou de cette langue); le chinois, pour sortir du paradigme de pensée occidental (déjà fait 2 cours, et j'adore); le grec ancien, pour l'étude d'un peuple fondateur. Je trouve l'étude du latin et de l'arabe hautement rébarbative, mais je devrai me pencher davantage sur ces langues un jour ou l'autre. Surtout le perse, où le mot qui désigne l'«homme» est «Marde»! Un peu troublant!

Finalement, j'ai acheté La troisième femme de Lipovetsky et L'Éthique de Spinoza, ainsi qu'une grosse Molson que j'ai bue dans ma cuisine tard la nuit en faisant de bonnes lectures.

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