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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 29 mai 2011

Une masse amorphe de globules coexistants dans l'indifférence..

Je suis assis dans le bus et en face de moi, je regarde les gens qui s'amoncellent, se tassent, comme du bétail.. Je les déteste..

«Nous sommes des machines.. Nous pensons être uniques, chacun de nous.. Nous pensons avoir des idées originales, alors que des milliers d'autres ont les mêmes en ce moment même et croient qu'ils sont aussi uniques que moi et moi qu'eux.. Si je pense à une idée originale et que je la tape dans Google, la plupart du temps, d'autres y ont pensé avant moi.. Nous ne sommes que des machines produites en série, comme les derniers modèles d'auto standard.. Pourquoi? Va savoir.. Ils sont beaux vos dieux.. Toutes les religions ne sont, sans aucune exception, que des systèmes de contrôle du comportement et de la pensée.. Pourquoi? Pour qui vraiment? Va savoir.. Mon cerveau est une passoire.. Un guichet public.. Ma pensée est impersonnelle.. Mon corps n'est pas à moi.. Rien n'est à MOI.. Il n'y a pas de «moi».. Il n'y a qu'un «NOUS» indifférencié, une masse amorphe de globules coexistants dans l'indifférence.. Nous pensons aimer les femmes, les femmes pensent aimer les hommes, mais nous n'accomplissons qu'un service «public»: ces corps doivent baiser d'une façon ou d'une autre: toi tu passes par là, c'est un pur hasard bonhomme.. Nous faisons de l'amour une affaire privée alors que c'est l'affaire la plus publique de toutes: la réaffirmation incessante du vouloir-vivre de l'Espèce.. Ces pensées sont décourageantes, mais elles sentent le vrai..»

Et je me levai de mon banc pour accomplir d'autres pensées néfastes et me diriger vers la sortie..

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