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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

samedi 7 mai 2011

Sur le paradoxe de la liberté d'expression..

Aux dernières nouvelles, j'étais toujours vivant..

Je me morfonds un peu.. Le climat me tue, je me force pas trop pour écrire..

Je réfléchis pas mal à la liberté d'expression.. et le moins que je puisse dire, c'est que je la trouve paradoxale..

Je réfléchis alors à la métacommunication.. La «liberté d'expression» en tient-elle compte?

Un robot pourrait-il «métacommuniquer» ou être «ironique»? Aussi, suis-je dans l'obligation de toujours «penser» ce que je dis? Or, nous disons souvent des choses sans vraiment les penser.. Pourquoi donc les disons-nous si nous ne les pensons pas? Sommes-nous «libres» de dire «moins»?

L'inadéquation entre la pensée et les paroles est-elle aussi souvent nécessaire? À quel point disons-nous vraiment quelque chose? Est-ce important de dire la «vérité»? de dire ce que nous pensons vraiment? Et après tout, disons-nous la «vérité», ou n'est-ce pas plutôt qu'un point de vue perdu parmi tous les autres points de vue et, par conséquent, sans grande importance autre que de possiblement pouvoir nous créer inutilement des ennuis?

«Dire» ce qu'on «pense»: est-ce une chose que nous faisons normalement au quotidien?

La métacommunication dépasserait-elle les attentes de la simple liberté de communiquer des assertions simples, sans sous-entendus, etc?

Par exemple, en m'opposant ouvertement aux «médias sociaux», etc., je révèle autre chose de plus que mon simple propos..

Or, ce «plus», est probablement «de trop»..

En fait, ce que je pense, c'est que c'est une «interférence» qu'il est difficile d'éviter..

Pourquoi? Parce que la raison demande une «cohérence».. Or, la «cohérence» en question n'est pas elle-même cohérente.. Elle est elle-même un parasitage..

Si j'affirme une chose, j'en affirme plusieurs.. Si j'ai une opinion sur une chose, j'en ai plusieurs sur plusieurs choses.. L'esprit fait ces rapports, ces liens, automatiquement.. Cela lui évite de travailler inutilement en faisant du cas par cas et lui permet de généraliser pour opérer un choix rapidement entre plusieurs alternatives..

Sommes-nous «libres» alors de communiquer trop? de dire trop ou pas assez? En fait, non.. Et c'est ce qui fait le paradoxe de la liberté d'expression..

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