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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 6 octobre 2010

La cyberaliénation sociale

J'ai décidé de changer d'attitude après avoir lu un article sur le cyberbullying, dont quelques cas qui ont tourné en tragédies ou en suicides. Il est entendu que lorsque je critique une certaine catégorie de gens, une critique qui ne rentre d'ailleurs aucunement dans le concept de «cyberintimidation», je n'ai aucune intention de blesser puisque c'est fait dans un contexte mi-sérieux mi-comique de chialeux autodérisoire, pourtant mes propos parfois trop directs peuvent causer cela. Chialer ou faire des blagues sur les gens qui tendent à être de plus en plus gros ou chialer et blaguer sur les assistés sociaux peut passer une ou deux fois, mais lorsque ça revient de façon répétée ça peut devenir franchement blessant: j'ai donc décidé d'éliminer les billets à propos discutables ou polémiques par sympathie pour ces personnes. Je ne les aime pas pour autant, mais je vais réserver ma critique à des fins plus constructives, puisqu'il ne sert à rien de se moquer publiquement de ces gens et que cela peut nuire à leur estime de soi ainsi qu'à leur intégration.

Je pense ici, en accord avec certains chercheurs, à l'importance de développer l'empathie chez les individus, qui, malheureusement, fait souvent grandement défaut et devient ainsi la cause d'injustices et de souffrances sociales. Quant à la question de savoir si la SWAT peut réussir à développer l'empathie chez les gens (!), j'en doute fort, mais l'idée est là, et elle fait son chemin. (Peut-être un jour décidera-t-elle de donner de l'affection sur de beaux coussins roses au lieu de défoncer des portes et de foutre des électrochocs.)

C'est d'ailleurs une des dernières belles idées que j'ai retenues de John Rawls dans sa Théorie de la justice que de parvenir à susciter chez les gens une plus grande capacité à se mettre «à la place de l'autre», ou autrement dit, à développer l'«empathie», afin de parvenir à une société meilleure et plus juste. C'est une idée sur laquelle j'avais passée un peu vite ou dont je n'avais pas compris toute la portée puisque je n'avais pas d'exemples concrets en dehors de ma lecture, mais lorsqu'on entend parler de ces cas horribles où des personnes ne démontrent aucune empathie envers une ou plusieurs autres personnes, on comprend effectivement l'importance et l'urgence de développer cette capacité morale chez les individus, qui se retrouvent bien souvent, peut-être trop souvent, à avoir affaire à d'autres individus uniquement par l'intermédiaire d'écrans qui les empêchent d'accéder à une personnalité vivante, réelle et sensible, au lieu d'un simple personnage virtuel de jeu vidéo. C'est ici que l'on pourrait peut-être parler de véritable «aliénation sociale» causée, paradoxalement, par la trop grande rapidité et facilité des contacts sociaux «anonymes» que permet l'Internet.

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