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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

samedi 9 octobre 2010

Pourquoi le capitalisme c'est de la merde

1.Parce que la concurrence commerciale c'est de la merde, et que la pénurie, c'est de la foutaise.

2.On travaille toujours autant qu'avant, sinon davantage et dans des conditions toujours plus exigeantes. Le stress est plus mental que physique et il est plus intense, car il est «englobant» et «envahissant». La disparition de la vie privée et de l'espace public.

3.La liberté d'expression est tordue dans le sens du profit, ainsi que toute la politique. La politique est au service des entreprises, alors que ce devrait être l'inverse. Comment peut-on espérer vivre dans un monde «vrai» dans ces conditions? Tout est faux et faussé par l'argent, et par des intérêts particuliers.

4.L'économisation de toutes les sphères de la vie, incluant les rapports sociaux et l'être humain même. On «gère» son stress, ses émotions, etc.

5.La destruction des «ressources» naturelles (économisation), de l'environnement (usage récent et abstrait pour le mot «forêt»), de la faune, de la flore, des mers, etc. Tout est exploité jusqu'à la dernière extrémité à cause de la logique concurrentielle du capitalisme.

6.Le détournement de l'art à des fins commerciales (l'«industrie culturelle» selon Adorno). Nos réflexes pavloviens de consommateurs «culturels» font que tout doit sonner comme du Cher ou du Lady Gaga, sinon ça se digère mal.

7.Le détournement de la science à des fins purement commerciales (le calcul actuariel des «externalités» d'une corporation, c'est-à-dire les dommages dont la responsabilité sera niée et dont les coûts seront refilés au public, permettant par exemple de sauver sur les coûts d'entretien des conduites de gaz et entraînant des désastres comme celui de BP, entre autres).

8.L'invasion par la publicité, la sollicitation constante devenue une «seconde nature». Le comportement «solliciteur» devenu courant, banal et normal.

9.Laisser les choses entre les mains d'intérêts privés entraîne automatiquement une baisse de la qualité du produit. Les entreprises ont besoin d'un roulement constant de la marchandise pour survivre, leurs produits sont donc toujours faits afin de briser après une durée de temps prévue et calculée. L'exemple le plus absurde est l'ampoule électrique: des ampoules électriques de durée de vie de 60 ans ou plus existent, mais elles ne seront pas commercialisées, parce qu'elles ne briseront pas. Même chose pour les véhicules: les producteurs automobiles déploient des trésors d'ingéniosité afin que leurs véhicules soient le moins réparables possible en ce qui concerne les pièces importantes, etc. Ainsi, une grande quantité de pièces finissent inutilement à la ferraille parce qu'elles ne sont pas réparables par la faute du fabricant et de façon intentionnelle, c'est-à-dire «calculée».

10.Si le capitaliste ne cherchait pas toujours à s'en mettre davantage dans les poches, il ne serait pas en affaires. Ainsi, logiquement, il doit sauver sur certains coûts s'il veut rester en affaires, donc, il doit diminuer la qualité du produit ou la quantité de celui-ci pour le même prix.

11.La qualité importe peu, aussi longtemps que les gens ne savent pas ce qu'ils mangent. En passant, savez-vous vraiment ce que sont les «oméga-3»? Et savez-vous vraiment s'ils ont les vertus que leur prêtent les nutritionnistes qui sont souvent payés par les compagnies mêmes qui vendent des produits alimentaires vantant les pouvoirs des oméga-3? Aucune étude ne viendra jamais prouver que l'ail ou les oméga-3 préviennent le cancer, car ces produits, de même que tous les autres produits naturels tant vantés, ne peuvent prévenir aucune maladie, et ne vous empêcheront pas de vieillir et de mourir comme les autres.

12.Les produits chimiques dont sont bourrés nos aliments (détournement de la chimie) afin qu'ils paraissent plus beaux, plus frais et puissent rester plus longtemps sur les tablettes (nécessité absurde de la concurrence capitaliste), nous rendent malades. Le capitalisme nous transforme en poubelles chimiques ambulantes. Nos aliments sont injectés avec de la saveur parce qu'ils ne goûtent rien à cause de la surexploitation ou de la conservation prolongée. Des compagnies spécialisées dans la «saveur» des aliments vendent des saveurs (naturelles ou artificielles, mais toujours chimiques) aux distributeurs de ces aliments. Par exemple, la viande ou les frites que vous allez manger dans une grande chaîne ne goûtent «bon» que parce qu'on y a ajouté des saveurs chimiques. Ainsi, ce qu'une grande chaîne vous vend réellement, ce sont des saveurs de compagnies discrètes qui se tiennent en arrière de ces bannières et fournissent probablement plusieurs entreprises en concurrence.

13.La disparition de l'espace public transformé en centre d'achats.

14.La survente d'automobiles, la surmultiplication des parkings, la pollution inutile puisque l'auto électrique existe déjà depuis longtemps.

15.Le «cercle de l'Usure» de Heidegger; une usure absolument inutile. De plus, pourrait-on ajouter: «en pure perte», puisque nous travaillons comme des fous pour rien, tout fout le camp à la faillite et aux poubelles. Il ne restera plus rien de nous dans 50 ans, mais que des déchets.

16.Le capitaliste tient compte de la «microefficacité», sa petite efficacité à lui, mais jamais de la «macroefficacité», c'est-à-dire, celle qui est la meilleure pour tout le monde ainsi que la nature.

17.Le capitaliste n'a aucune empathie et ne la développe pas chez les autres. Il cherche plutôt à les transformer en gestionnaires d'eux-mêmes, de leur énergie, de leur temps, de leurs émotions, etc., autrement dit, en «schizos». Le piège à cons de la «vocation» et de la «réalisation personnelle»: on bosse toujours plus pour moins en croyant se «réaliser», et ça fait l'affaire des patrons.

18.Je n'ai pas connu un seul propriétaire d'entreprise qui avait assez de considération pour les autres et le public en général pour ne pas, par exemple, recycler ses vieilles poitrines de poulet pas vendues et chauffées depuis 12 heures en salade de poulet insalubre... Ce qu'il démontre ainsi c'est que les quelques sous qu'il va sauver ont plus de valeur que la santé ou le bien-être des gens, mais c'est ainsi que pensent tous ces salauds, sinon, ils ne seraient pas en affaires... En réussissant financièrement et en suscitant l'admiration des autres pour ce qui passe être le comble du «succès» (alors qu'il ne fait que rouler les autres), il encourage ce genre de comportement antisocial et irresponsable.

19.Le capitaliste correspond à un type particulier d'individus socialement malades ou déficients. Il est dangereux, car son profit, c'est-à-dire son bien-être et son avantage, passe avant celui des autres. Il est «radin» par nature, c'est-à-dire qu'il ne tient compte que des considérations financières, son but n'est pas votre bien-être, loin de là. Un autre exemple qui parle: Ford, le constructeur automobile, demanda à un fournisseur de produits pour la construction de ses automobiles qu'ils soient livrés sur des palettes de bois. Pourquoi demandait-il cela? Parce qu'il utilisait le bois des palettes pour faire les planchers des automobiles... Nous retrouvons le même genre de comportement dans les grandes corporations avec leurs «externalités»: toujours s'arranger pour faire payer les autres, dans un cas, pour des produits dont on a besoin, dans l'autre, pour des dommages causés à cause de la trop grande rationalisation des coûts, et dont on veut refiler la note au public en général ou au gouvernement...

20.L'expression «si vous n'avez rien à cacher» utilisée par les «autorités» peut nous mener très loin... Si certaines personnes n'ont rien à cacher et qu'elles veulent prouver qu'elles sont absolument au-dessus de tout soupçon et honnêtes, elles finiront probablement par accepter de laisser des inconnus surveiller tous les aspects de leur vie, que ce soit par caméras, par écoute électronique, par questionnaire, par puce implantée, etc. Le nouveau capitalisme tend vers ce genre de contrôle total de la vie des individus.

21.Accepteriez-vous qu'une corporation administre votre État? Lui feriez-vous confiance? Non? Pourquoi? Parce que ce sont des intérêts privés? Pourquoi alors faites-vous confiance à ces mêmes compagnies lorsque c'est le temps d'acheter leurs produits? Ils sont conçus par celles-ci pour vous briser entre les mains après un certain temps, ou sont trafiqués chimiquement et génétiquement, ou sont tout simplement de dernière qualité alors qu'ils passent pour de première qualité, ou on vous vend au même prix une quantité qui correspond pratiquement à deux fois moins, etc. Tout ce système et toute cette exploitation reposent uniquement sur VOTRE confiance... C'est pourquoi nous avons tant de publicités: plus une publicité est vue partout et constamment, plus nous faisons confiance de façon générale, même si nous ne consommons pas précisément le produit annoncé.

22.Dans le capitalisme nous sommes «individuellement» perdants (malgré les apparences), et nous sommes aussi «socialement» perdants.

23.Les coûts du mode de vie capitaliste et de la façon de pensée qu'il induit sont astronomiques...

24.Les capitalistes seront perçus dans un proche avenir comme des éléments «contreproductifs».

1 commentaire:

  1. Bien d'accord avec vous sur l'entiereté des points. Je me demande si il n'aurait pas fallu que l'URSS gagne la guerre froide.

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