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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 26 octobre 2010

C'est la faute du Government

J'écoutais la télé hier soir, et on parlait des chômeurs américains : y a pu de jobs là-bas!

Un type bedonnant ramasse des canettes et fouille dans les poubelles dans le désert du Nevada. Il était mécanicien dans une grosse shop et gagnait 40 de l'heure, hummm, beau salaire! maintenant il en gagne 6, par jour... Ça va mal en gériboire!

Une grosse madame se plaint qu'y a pu de jobs, elle a cherché partout, a fouillé tous les coins et recoins, aucune souris ne veut partager son fromage avec elle, ni aucun chat sa canne de thon, puisqu'il n'y a ni souris ni fromage ni chat ni thon et que les poubelles sont clean. Désespérée, elle se retrouve donc à la soupe populaire avec les autres grosses madames qui trouvent pas de jobs, puisqu'elle est tannée de manger des sandwichs au gazon, et que de plus, le gazon commence à se faire rare en maudit dans le désert, dont on a pris le dernier cliché du dernier brin d'herbe de la dernière pellicule de la dernière batterie du dernier jour de pluie le 26 octobre 2010... Voyez-vous: plus à sec que ça, tu meurs en christ!

Et toutes ces grosses madames qui font des rituels de prières bruyants à God piochent dans le même sac de patates depuis un mois... Au menu aujourd'hui: une patate ramollie OU une pop tart périmée dans lequel mononcle a pris une bouchée avec son nouveau dentier trouvé par hasard au coin d'une rue ensoleillée un après-midi alors qu'il priait God! Il ne croit plus en son sauveur Obama, alors il s'est tourné vers l'espoir, vers Hope, c'est-à-dire la Religion, une autre Grosse Madame qui pète sa coche dans le Ciel sur le Government.

C'est à ce moment que je me suis traitreusement surpris à penser: «Tiens, voilà une vie simple, il n'y a plus de jobs, plus d'argent, plus de fromage ni de thon ni de gazon, mais j'ai God!» C'est inévitable, me suis-je dit avec une mine résignée, le crash économique est à nos portes, et nous sommes tous condamnés à plus ou moins long terme à fouiller dans des poubelles clean, ou peut-être les poubelles plus libérales du Tiers-Monde, qui sait?

Je dois désormais faire voeu d'abstinence de poutine italienne et de lasagne au four gratinée, ainsi que d'Internet haute vitesse et des films de cul poches. Manger petitement, penser petitement, vivre petitement, oublier mes grands projets, mes grandes idées, et remettre ça à plus tard, c'est-à-dire à jamais, ou dans une autre vie... J'irais me plaindre à Oprah sur son plateau de tournage. Les femmes aussi on oublie ça, on fait une croix là-dessus, j'ai pas les moyens ni les ambitions ni l'érection économique très forte...

Tout ça, c'est la faute du Government...

Alors, après ces grandes réflexions philosophiques, je m'installe à l'arrêt de bus pour prendre le bus, rien de moins, et un bonhomme passe en Hyundai et me reluque à la lumière rouge...(WTF?) Vais-je être réduit à faire la rue? me suis-je demandé interloqué.

Tout ça, c'est la faute du Government, me dis-je, en soupirant...

Un peu plus loin, une Viper passe avec un costaud et une pitoune à grosses boules dedans... Tiens! me suis-je dit, ça a l'air d'aller pas trop mal financièrement pour ce salaud! Un autre qui n'a pas entendu parler de la crise économique... On est PAUVRES câlisse! Pouvez-vous vous mettre ça dans la tête coudon?

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