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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

vendredi 1 octobre 2010

La journée des déchets humains

1.Il est midi, dans le métro.

2.Des squeegees sont évachés au fond du wagon au métro Préfontaine, ils prennent toute la place, pis ils puent, ça sent la sueur et la marde jusqu'à l'autre bout. J'ai le nez bouché et je les sens. Une jeune femme met son foulard dans sa face.

3.La station suivante, Frontenac: deux bonhommes rentrent ben saouls, ils parlent à tout le monde, un des deux tasse une madame de façon brusque, ils puent l'alcool.

4.La station suivante, Papineau: un jeune fucké rentre, on dirait une bibitte plein de maladies, ça sent la mort, il sort sa bouteille d'alcool et boit devant tout le monde. Il se met à cruiser une jeune fille en émettant des sons bizarres. Il lui dit qu'«elle est belle», qu'elle est donc «belle», la fille est traumatisée et se colle sur moi, mais je constate qu'elle est laide.

5.J'arrive à la pharmacie, elle est pleine: toutes les danseuses du coin sont là, elles ont eu leur chèque!

6.Une pensée me traverse l'esprit: «Notre société s'en va vers la déchéance totale irrémédiable et sans retour, à l'image des États-Unis avec ses épidémies d'obèses décérébrés et du reste de la planète».

7.La société ne recycle pas ses «déchets», elle les entretient.

8.L'apoptose ne fonctionne plus: la cellule n'est plus fonctionnelle, mais elle ne meurt pas et créé ainsi une tumeur: c'est ce qu'on appelle un «cancer».

9.Le monde est un cancer généralisé. Ras-le-bol de la pitié.

10.On tape sur les forts, on aide les faibles. Deux mille ans de christianisme, c'est le monde à l'envers.

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