Le monde de demain: un monde extrêmement violent, instable et uniformément déraciné, possiblement totalitaire par nécessité.
Mais nous avons déjà un mince aperçu de toute cette violence par la recrudescence du «côté sombre» en l'homme: la malveillance érigée en système, le crime organisé, les gangs de rues, l'anomie structurelle, la drogue, la prostitution des mineurs, l'intimidation et la violence dans les écoles, les droits fondamentaux bafoués par l'État même, des quartiers entiers ou des villes entières laissés pour compte, l'augmentation de l'itinérance, les fraudes financières à grande échelle, la montée de l'extrême-droite face à l'immigration réfractaire au mode de vie et à la culture du pays hôte, etc.
«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno
samedi 31 juillet 2010
Vérité no.33
Il m'arrive d'avoir l'impression que nous n'aurons jamais le temps de comprendre toute l'ampleur de la catastrophe qui nous arrive, ainsi que la gravité des dommages permanents que nous avons causés à la planète. Autant nous sommes occupés aujourd'hui à vivre à toute vitesse et à ne rien voir, autant nous serons demain stoppés net dans un face à face violent avec la mort planétaire.
Découverte no.753
Nous avons découvert une nouvelle espèce dans l'océan Pacifique : le «plastique», de son nom scientifique, le Great Pacific Garbage Patch ou GPGP. On retrouve aussi cette espèce au large du Japon : on la reconnaît surtout au fait qu'elle est multicolore, qu'elle tourne en rond sur place et qu'elle finit par se dégrader en ce qu'on pourrait appeler une «soupe de plastique toxique», contaminant définitivement l'environnement, ainsi que la chaîne alimentaire.
Petite no.752
Je me suis découvert un goût pour les petites femmes minces et sportives, celles que dans les films de cul on appelle justement des «petite» en anglais. Avant, je ne préférais que les grandes ou les tailles moyennes et je snobais les petites, surtout parce que je suis grand et que ça fitte mal disons. Ce goût est apparut lorsque j'ai vu un grand gars (que je connais) embrasser sa blonde sur la rue : ils étaient de dos, et j'ai vu la fille se mettre sur le bout des pieds pour l'embrasser : j'ai trouvé ça tellement cute que ça m'excite encore!
Vérité no.29
Si une fille t'accroche la cheville avec son carrosse à l'épicerie et qu'elle s'excuse mais que tu ne dis rien et ne la regardes même pas parce que tu t'en fous complètement, elle va t'accrocher une deuxième fois en s'excusant une deuxième fois, et c'est effectivement ce qui est arrivé.
Selon moi, elle voulait se faire fourrer.
Selon moi, elle voulait se faire fourrer.
Vérité no.27
«La fin du monde sera une question de style.» Maintenant, je vous demande : est-ce que vous comprenez cette affirmation selon ce que j'ai dit précédemment? Ici, c'est le mot «style» qui est chargé de contexte, et c'est celui-là qui posera problème si je place cette phrase hors contexte.
Vérité no.26
«Le savoir est pouvoir.» Pouvoir de quoi? Et de quel genre de savoir est-il question? Vous voyez, encore un autre énoncé «mathématique» auquel on s'amuse à faire dire n'importe quoi.
On pense cette phrase et on croit savoir ou penser quelque chose; on croit qu'on détient une vérité concrète, quelque chose de palpable, d'évident, de clair, alors que nous n'avons que des coquilles vides entre les mains. Ainsi, le langage perd la plupart du temps tout son sens lorsqu'il est réduit en équations, principalement, à cause de la perte du contexte, qui est inévitable dans le temps.
On pense cette phrase et on croit savoir ou penser quelque chose; on croit qu'on détient une vérité concrète, quelque chose de palpable, d'évident, de clair, alors que nous n'avons que des coquilles vides entre les mains. Ainsi, le langage perd la plupart du temps tout son sens lorsqu'il est réduit en équations, principalement, à cause de la perte du contexte, qui est inévitable dans le temps.
Vérité no.25
«Le beau n'est pas le vrai.» Vous voyez, pour une simple question de style, je n'ajouterai pas qu'il n'est pas «faux» pour autant, alors que je le devrais. Ce qui conduit à penser faussement que le beau est en tout temps faux, ou est dans l'erreur ou mène à l'erreur. Quand on y pense, un bel édifice, un beau gâteau et une belle femme ne sont ni vrais ni faux, de même qu'un édifice laid ou mal construit, un gâteau mal fait ou une femme laide.
Il serait mieux de dire que le beau n'a aucun rapport avec la vérité ou la fausseté. Mais, à cause du style de l'énoncé initial, celui-ci paraît plus vrai, et pourtant... Je crois qu'il paraît plus vrai parce qu'il ressemble à, et veut imiter, l'énoncé mathématique : la concision : chose qui est souvent fatale pour la langue qui demande plutôt beaucoup d'explications, de détails et de précisions. Pour bien parler et bien se faire comprendre, il faut aimer beaucoup parler, parce qu'un mot ne vient jamais sans son encyclopédie.
Il serait mieux de dire que le beau n'a aucun rapport avec la vérité ou la fausseté. Mais, à cause du style de l'énoncé initial, celui-ci paraît plus vrai, et pourtant... Je crois qu'il paraît plus vrai parce qu'il ressemble à, et veut imiter, l'énoncé mathématique : la concision : chose qui est souvent fatale pour la langue qui demande plutôt beaucoup d'explications, de détails et de précisions. Pour bien parler et bien se faire comprendre, il faut aimer beaucoup parler, parce qu'un mot ne vient jamais sans son encyclopédie.
Vérité no.24
Le plus souvent, il n'y a jamais rien de tout mauvais ou de tout bon, et les nuances manquent à tous les propos.
Vérité no.23
La grande affaire de la langue, c'est le «style», c'est-à-dire quand on y pense : le contraire de la vérité. Par exemple, dans l'énoncé de la vérité no.22, le mot «toujours» a été ajouté parce que ça sonne mieux, mais il n'est pas nécessaire et il est même faux de dire qu'une pensée est «toujours» locale. En ce sens, dès que quelqu'un ouvre la bouche, il faut toujours prendre ses cocoricos avec un grain de sel.
Vérité no.22
La pensée la plus universelle de l'homme n'est encore et toujours qu'une pensée locale.
vendredi 30 juillet 2010
jeudi 29 juillet 2010
Vérité no.19
En général, et d'une certaine façon, paradoxalement, la répression fonctionne. L'interdiction du tabac dans les lieux publics en est une preuve de plus : beaucoup de fumeurs ont arrêté de fumer pour la simple raison qu'ils ne pouvaient plus fumer à leur guise où ils voulaient. Cette conclusion est d'autant plus renforcée que son contraire est un échec total : la distribution de seringues en Colombie-Britannique pour enrayer le fléau des maladies transmises par seringues souillées et l'ouverture de centres de supervision pour ces toxicomanes, ou autrement dit, des sortes de shooting galleries, a entraîné une hausse de la consommation et une hausse des cas de maladies reliées à l'utilisation des seringues. Par conséquent, la police en a plein les bras et les centres commencent à fermer.
Vérité no.18
Les individus savent de façon générale ce qu'ils «veulent», mais savent rarement de façon claire ce qu'ils «ne veulent pas». L'Injustice joue ce rôle de révélateur et de clarificateur des «objectifs», ce qui s'appellerait au niveau individuel la «résolution».
mercredi 28 juillet 2010
mardi 27 juillet 2010
Vérité no.15
Personnellement, lorsque je prends un espresso à mon café habituel, que je lis un bon livre, que j'écris et que je m'y retrouve en moi-même: je suis heureux. Le bonheur tient à peu de choses.
Vérité no.14
À la limite, le bonheur est un état mental, et n'a rien à voir avec la quantité de biens matériels.
Vérité no.13
Le bonheur ne tient qu'à peu de choses. Et ceci est bien la preuve que si on le cherche tant, c'est parce qu'on ne cherche pas à la bonne place...
Vérité no.11
On cherche le fondement du Droit, mais ça le dit pourtant, c'est le «droit»... Eh oui, c'est aussi simple que ça mes amis.
lundi 26 juillet 2010
Exploit no.750
J'ai réussi l'exploit de ne plus avoir aucun lecteur. D'une certaine façon, je suis content, car ça me permet de ne plus me soucier de l'auditoire. Des blogueurs m'ostinaient en me disant que j'écrivais toujours pour qu'on me lise, puisque je suis sur le Net après tout! Ils avaient peut-être raison, et effectivement, j'avais plus tendance à faire ma vedette quand j'étais inscrit sur des sites de blogues, mais depuis que je ne suis plus nulle part, ni sur TLMEB ni Facebook ou Twitter ou autre cochonnerie qui ne sert à rien, j'ai la paix, disons, en général. J'ai comme mon petit coin de toile et je ne me sens plus obligé d'être intéressant. Allez, arrêtez donc de me lire et ayez une vie à la place : get a life motherfuckers.
Vérité no.9
La petite chanson de mariage est une composition de Wagner. Question: avant lui on jouait quoi lorsqu'on se mariait?
dimanche 25 juillet 2010
Vérité no.8
L'obésité n'est pas une maladie : ce n'est que depuis quelques années qu'on voit de plus en plus de gros : un problème «culturel» importé directement des États-Unis avec la malbouffe et l'inconscience alimentaire.
Vérité no.7
Je collectionne les livres, alors que la nouvelle génération collectionne des blackberry.
Vérité no.6
Plus je vieillis et plus je me sens pris sur une track. C'est pourquoi je marche énormément: je pars à l'aventure.
Vérité no.5
Dans mon temps, il n'y avait pas de chars de police à l'école et la violence était rare.
Sur le mot «performer no.749
1.On ne «fait» plus de la cuisine à la télévision (Les Chefs à SRC), on «performe». Eh oui : faire de la cuisine est désormais un «sport», une «prestation».
2.On performe au lit avec Reich ou Nacho, on performe au bar avec Marc Boilard, on performe à l'école avec Channel One, on performe au travail avec Anthony Robbins, on performe au gym avec Arnold, on performe en tant que capitaliste qui exploite son prochain et accumule des richesses absolument inutiles avec Bill Gates et Rockefeller, on performe avec son gros char qui prend toute la place et pollue l'environnement avec Dodge, parce que t'es capable d'en prendre : la différence aujourd'hui d'avec les époques antérieures, c'est que nous sommes toujours sur un stage... toujours, en tout temps et partout, même dans notre «for intérieur», notre conscience, si on peut encore appeler cela une «conscience», des écales de noix absolument vides...
Nous sommes tous des «acteurs» permanents complètement hallucinés au service de la marchandise, et désormais marchandise «performante» nous-mêmes, envers laquelle les employeurs ont des attentes, ainsi que les blondes ou chums ou ami(e)s potentiels, et peut-être même notre chat ou chien «performants». Oubliez l'expression «mettre du coeur à l'ouvrage», oubliez aussi l'«amour» : il s'agit désormais de «performer», et de cela uniquement : des diagrammes, des statistiques, des calculs : mathématisation et économisation complète de tout, incluant l'humain.
3.Question : on peut-tu juste «vivre» câlisse?
4.Selon la génération «scrap», celle après la X, la vie n'est pas un «combat» : la vie c'est du «sport», voire même, du sport «extrême». C'est pourquoi il faut boire beaucoup de Gatorade rempli de bons produits chimiques et de colorants : c'est connu, ça hydrate beaucoup plus que l'eau (de l'eau pure? ouach!), et c'est vrai, puisqu'ils le disent dans le commercial et expliquent même «comment ça marche», afin de satisfaire l'ignorance savante de la masse qui ne doit jamais penser en aucun cas que ce n'est que du câlisse de Kool-Aid moins sucré, mais au double du prix à cause des bouteilles ergonomiques, aérodynamiques, et surtout, «tendances».
Boire du Gatorade, ce n'est pas simplement boire un «liquide chimique» qui pète plus haut que le trou : c'est un «mode de vie», un «style de vie» : quand tu bois cette boisson, tu portes la marque d'un «sportif», et surtout, surtout, surtout..., tu sais pertinemment, TOI, comment t'hydrater.
2.On performe au lit avec Reich ou Nacho, on performe au bar avec Marc Boilard, on performe à l'école avec Channel One, on performe au travail avec Anthony Robbins, on performe au gym avec Arnold, on performe en tant que capitaliste qui exploite son prochain et accumule des richesses absolument inutiles avec Bill Gates et Rockefeller, on performe avec son gros char qui prend toute la place et pollue l'environnement avec Dodge, parce que t'es capable d'en prendre : la différence aujourd'hui d'avec les époques antérieures, c'est que nous sommes toujours sur un stage... toujours, en tout temps et partout, même dans notre «for intérieur», notre conscience, si on peut encore appeler cela une «conscience», des écales de noix absolument vides...
Nous sommes tous des «acteurs» permanents complètement hallucinés au service de la marchandise, et désormais marchandise «performante» nous-mêmes, envers laquelle les employeurs ont des attentes, ainsi que les blondes ou chums ou ami(e)s potentiels, et peut-être même notre chat ou chien «performants». Oubliez l'expression «mettre du coeur à l'ouvrage», oubliez aussi l'«amour» : il s'agit désormais de «performer», et de cela uniquement : des diagrammes, des statistiques, des calculs : mathématisation et économisation complète de tout, incluant l'humain.
3.Question : on peut-tu juste «vivre» câlisse?
4.Selon la génération «scrap», celle après la X, la vie n'est pas un «combat» : la vie c'est du «sport», voire même, du sport «extrême». C'est pourquoi il faut boire beaucoup de Gatorade rempli de bons produits chimiques et de colorants : c'est connu, ça hydrate beaucoup plus que l'eau (de l'eau pure? ouach!), et c'est vrai, puisqu'ils le disent dans le commercial et expliquent même «comment ça marche», afin de satisfaire l'ignorance savante de la masse qui ne doit jamais penser en aucun cas que ce n'est que du câlisse de Kool-Aid moins sucré, mais au double du prix à cause des bouteilles ergonomiques, aérodynamiques, et surtout, «tendances».
Boire du Gatorade, ce n'est pas simplement boire un «liquide chimique» qui pète plus haut que le trou : c'est un «mode de vie», un «style de vie» : quand tu bois cette boisson, tu portes la marque d'un «sportif», et surtout, surtout, surtout..., tu sais pertinemment, TOI, comment t'hydrater.
vendredi 23 juillet 2010
Neotenik - Melt
Mon dernier morceau. Finalement, il est assez court, ce sera comme un genre d'intermède entre deux morceaux plus longs.
jeudi 22 juillet 2010
Facebouc no.746
1.Facebook se fait de la pub au moyen de belles histoires de retrouvailles écrites apparemment par ses membres et rendues possibles par l'utilisation du réseau (maudit que c'est beau la technologie, hein?), mais on ne parle jamais des «mauvaises retrouvailles» que l'utilisation du réseau a aussi occasionnées...
Commercial de truck no.745
1.Vous travaillez fort pour votre argent, alors achetez-vous un osti d'truck qui vous servira jamais à rien et qui va vous coûter cher en gaz.
Une vérité no.744
1.Je trouve ça assez ridicule de voir des personnalités connues, que ce soit des porn stars ou des politiciens, prendre du temps pour taper des commentaires insignifiants sur Twitter : t'as l'air assez épais et futile merci.
Bref, ils ont l'air aussi épais et futiles que la grosse masse de no life qui passe son temps sur Twitter finalement.
Bref, ils ont l'air aussi épais et futiles que la grosse masse de no life qui passe son temps sur Twitter finalement.
Une vérité et demie no.743
1.Quand je ne travaille pas, je n'ai pas envie de baiser.
½.On pourrait penser que les difficultés socio-économiques d'une certaine classe conduiraient, de façon générale, à plus de suicides au sein de celle-ci. Or, si aux États-Unis les Afro-Américains connaissent des difficultés socio-économiques plus élevées, leur taux de suicide est pourtant de moins de 1% par rapport à la population totale. Comment expliquer cela? Sont-ils plus solidaires entre eux?
½.On pourrait penser que les difficultés socio-économiques d'une certaine classe conduiraient, de façon générale, à plus de suicides au sein de celle-ci. Or, si aux États-Unis les Afro-Américains connaissent des difficultés socio-économiques plus élevées, leur taux de suicide est pourtant de moins de 1% par rapport à la population totale. Comment expliquer cela? Sont-ils plus solidaires entre eux?
mercredi 21 juillet 2010
Quatre vérités no.742
1.Je dis que je n'aime pas les grosses, mais ça ne m'a jamais empêché de les baiser, surtout lorsqu'elles ont un beau visage.
2.Les grosses pognées en avant dans le bus et qui empêchent tout le monde de passer : pouvez-vous vous tasser câlisse?
3.Je trip sur les modèles 2010 de la Camaro et de la Corvette, et ça me donne envie de conduire un jour.
4.Je suis plus intelligent que je le pense.
2.Les grosses pognées en avant dans le bus et qui empêchent tout le monde de passer : pouvez-vous vous tasser câlisse?
3.Je trip sur les modèles 2010 de la Camaro et de la Corvette, et ça me donne envie de conduire un jour.
4.Je suis plus intelligent que je le pense.
Quatre vérités no.741
1.J'aime trop la bière, et je suis hétérographe.
2.Je suis un fétichiste fini facilement contrôlable lorsqu'on me donne mon nanane.
3.Le monde en général m'énarve, surtout dans les transports en commun.
4.Quand je ne suis pas dans ma tête, c'est parce que je suis dans ma queue.
2.Je suis un fétichiste fini facilement contrôlable lorsqu'on me donne mon nanane.
3.Le monde en général m'énarve, surtout dans les transports en commun.
4.Quand je ne suis pas dans ma tête, c'est parce que je suis dans ma queue.
Éros et Thanatos : mode d'emploi
Regarder la belle grande blonde en talons hauts grosses boules passer, tourner le cou, tourner, tourner jusqu'à ce que ça fasse «CRAC!», et puis voilà : t'es MORT.
lundi 19 juillet 2010
No.729
1.Voilà. Mes billets seront désormais numérotés. Ils ne le seront pas tous, mais quand il n'y aura pas de sujet précis ni d'idée de titre de message, c'est ainsi que je procéderai.
2.Je viens de terminer mon livre de 730 pages sur le libéralisme de Catherine Audard, ce fut une grande aventure. Bon livre, j'ai appris beaucoup de choses en philosophie politique; ça m'a fait découvrir Axel Honneth, Boltanski et Chiapello ainsi que Rawls, dont je vais commencer ce soir la «Théorie de la justice».
3.C'est vraiment cette année que s'opère en moi le tournant politique et économique. J'ai pris l'autre bout de la perspective : je ne regarde plus la politique à partir de la philosophie, mais la philosophie à partir de la politique. La politique occupe vraiment beaucoup de place dans ma nouvelle vision des choses.
4.Je me sens malade et j'ai l'impression d'être atteint d'un cancer du cerveau qui me fera mourir dans la prochaine heure, mais à part ça, tout va bien.
2.Je viens de terminer mon livre de 730 pages sur le libéralisme de Catherine Audard, ce fut une grande aventure. Bon livre, j'ai appris beaucoup de choses en philosophie politique; ça m'a fait découvrir Axel Honneth, Boltanski et Chiapello ainsi que Rawls, dont je vais commencer ce soir la «Théorie de la justice».
3.C'est vraiment cette année que s'opère en moi le tournant politique et économique. J'ai pris l'autre bout de la perspective : je ne regarde plus la politique à partir de la philosophie, mais la philosophie à partir de la politique. La politique occupe vraiment beaucoup de place dans ma nouvelle vision des choses.
4.Je me sens malade et j'ai l'impression d'être atteint d'un cancer du cerveau qui me fera mourir dans la prochaine heure, mais à part ça, tout va bien.
dimanche 18 juillet 2010
Manifestation des Pakistanais contre la loi française interdisant le port du foulard
Avez-vous remarqué que ce sont des hommes qui manifestent?
Où sont les femmes qui veulent «ravoir» leur voile?
Voilà une raison de plus pour appuyer cette loi.
Ça va barder, mais ce sont les hommes qui vont faire des problèmes, parce que ce sont eux qui veulent que leurs femmes portent le voile.
Où sont les femmes qui veulent «ravoir» leur voile?
Voilà une raison de plus pour appuyer cette loi.
Ça va barder, mais ce sont les hommes qui vont faire des problèmes, parce que ce sont eux qui veulent que leurs femmes portent le voile.
samedi 17 juillet 2010
2012 à SE : encore de la grosse merde américaine
Un autre osti d'navet américain! Moi qui pensais passer une belle soirée à écouter un film, ce qui arrive déjà assez rarement à cause justement de l'abondance fulgurante de ce genre de merde, eh bien, c'est gâché une nouvelle fois : tout est prévisible, mille fois vu et revu, centrage sur trois ou quatre personnages, l'importance d'avoir des héros, sauvetages en série «in extremis» : tout est «gros», pas original, lent, colossal, incroyable, un effet spécial n'attend pas l'autre : vraiment, là, c'est tellement trop too much que je ne suis plus thrillé du tout, je m'endors littéralement par l'insignifiance totale de ce film sans aucune pensée, sans aucune réflexion, mais qu'action pure, criage et larmoyisme, c'est tout.
Les Américains réussissent toujours à fabriquer ce genre de prodige à coups de millions, ce genre de monstre qui est tout action, pas de tête, pas de réflexion mais que «réflexes», réflexes émotifs, réflexes d'obéissance, etc., tout est «automatisé», automatique, déductible dès les premières minutes du film. Personnages sans profondeur, «cartonnés», qui servent de figurines aux effets spéciaux digitaux, fausse spiritualité à la disneyland, le «devoir» avant tout, musique militaire, la hiérarchie, «Monsieur le Président» à tour de bras, etc. Tout est arrangé avec le «gars des vues» et on le sent très bien, on nous tient par la main, aucune «crudité», aucune volonté de correspondre à ce qui pourrait être la réalité dans une catastrophe similaire, etc.
Conséquence : les gens peuvent s'en retourner chez eux après le film en pensant que tout cela finalement, la supposée «fin du monde» écologique, est grandement improbable. Le fait d'amener la possibilité de cette catastrophe, de l'illustrer de façon aussi big à l'écran la désamorce, on dirait, dans l'esprit des gens... Le fait d'en parler beaucoup, des prédictions mayas sur 2012, et d'illustrer tout ça à l'écran de façon aussi grotesque, c'est une façon de rassurer les gens, de donner l'impression que c'est déjà arrivé puisque ça s'est déroulé à l'écran, et que, de toute façon, si ça arrivait dans la réalité, ça ne pourrait jamais être aussi pire que ça quand même, donc, on s'en moque à partir de là, on croit que ce genre de désastre ne sera rien comparé au film, etc., ça vient accentuer, au bout du compte, l'inertie des gens et leur volonté de ne rien faire pour éviter la possibilité de grands bouleversements qui menacent d'être si grands que c'est proprement inimaginable pour la conscience limitée et dans la ouate de l'Américain moyen.
Les Américains réussissent toujours à fabriquer ce genre de prodige à coups de millions, ce genre de monstre qui est tout action, pas de tête, pas de réflexion mais que «réflexes», réflexes émotifs, réflexes d'obéissance, etc., tout est «automatisé», automatique, déductible dès les premières minutes du film. Personnages sans profondeur, «cartonnés», qui servent de figurines aux effets spéciaux digitaux, fausse spiritualité à la disneyland, le «devoir» avant tout, musique militaire, la hiérarchie, «Monsieur le Président» à tour de bras, etc. Tout est arrangé avec le «gars des vues» et on le sent très bien, on nous tient par la main, aucune «crudité», aucune volonté de correspondre à ce qui pourrait être la réalité dans une catastrophe similaire, etc.
Conséquence : les gens peuvent s'en retourner chez eux après le film en pensant que tout cela finalement, la supposée «fin du monde» écologique, est grandement improbable. Le fait d'amener la possibilité de cette catastrophe, de l'illustrer de façon aussi big à l'écran la désamorce, on dirait, dans l'esprit des gens... Le fait d'en parler beaucoup, des prédictions mayas sur 2012, et d'illustrer tout ça à l'écran de façon aussi grotesque, c'est une façon de rassurer les gens, de donner l'impression que c'est déjà arrivé puisque ça s'est déroulé à l'écran, et que, de toute façon, si ça arrivait dans la réalité, ça ne pourrait jamais être aussi pire que ça quand même, donc, on s'en moque à partir de là, on croit que ce genre de désastre ne sera rien comparé au film, etc., ça vient accentuer, au bout du compte, l'inertie des gens et leur volonté de ne rien faire pour éviter la possibilité de grands bouleversements qui menacent d'être si grands que c'est proprement inimaginable pour la conscience limitée et dans la ouate de l'Américain moyen.
La survalorisation de l'«efficacité» narrative
Rien à dire encore une fois. Bois une bière, c'est tout. Elle est bonne.
Je ne suis pas obligé d'écrire, mais j'écris pareil, pourquoi? Bonne question.
Peut-être parce que je suis fasciné par les touches? Que j'ai envie de pianoter, mais que je claviote à la place?
C'est vrai que j'aime taper. N'importe quoi. J'aime voir le texte avancer à l'écran, constater que je ne dis absolument rien, ça m'occupe l'esprit un moment, ça me distrait.
Je rêve d'avoir quelque chose à dire, d'avoir une idée brillante à exposer, mais ça ne vient pas.
Vous voyez, c'est ça la vie : souvent, on n'a rien à dire. Il n'y a pas de mise en scène possible. Mais pourtant c'est ce qu'on voit dans chaque narration, que ce soit un film ou un roman : les personnages ont toujours quelque chose à dire. C'est pas la vie réelle ça. C'est même très loin de la vie réelle.
Dans la vie réelle, il y a des trous, des silences, des blancs de mémoire, de longs moments de réflexion «intérieure». Il est rare que les choses s'enchaînent comme dans une narration. Une discussion entre deux individus qui viennent de se rencontrer et qui sont intéressés à poursuivre l'échange, comme dans une première date par exemple, ressemble plus à dialogue «réseautique» que narratif et «linéaire».
Premièrement, les deux personnes n'ont pas une vue directe ou une compréhension d'ensemble de leur vie comme les personnages d'histoire qui se racontent et semblent détenir la clé de tous les aspects de leur vie.
Les personnages disent souvent «je suis ceci, je suis cela» et font le tour d'eux-mêmes comme des choses qu'on tient sous le regard. Ils ne sont pas «opaques» à eux-mêmes, puisqu'ils ne peuvent pas l'être face au public qui serait alors en droit de demander une justification de leur présence dans l'histoire. C'est ce qu'on pourrait appeler l'«économie» narrative : il n'y a aucune «perte». Toute l'histoire est pensée en fonction de l'«efficacité».
La survalorisation de l'efficacité narrative nous amène à couper des pans entiers de notre vie dans notre compréhension «rationnelle» de nous-mêmes. Nous choisissons les éléments qui entrent dans une composition linéaire et nous faisons abstraction du reste, de ce qui va dans tous les sens, de ce qui est «chaotique» ou «imprévu». C'est ce qui amène cette fausse impression de «complétude» chez les individus, alors qu'il n'en est rien et que la personne demeure toujours essentiellement «en projet».
Je ne suis pas obligé d'écrire, mais j'écris pareil, pourquoi? Bonne question.
Peut-être parce que je suis fasciné par les touches? Que j'ai envie de pianoter, mais que je claviote à la place?
C'est vrai que j'aime taper. N'importe quoi. J'aime voir le texte avancer à l'écran, constater que je ne dis absolument rien, ça m'occupe l'esprit un moment, ça me distrait.
Je rêve d'avoir quelque chose à dire, d'avoir une idée brillante à exposer, mais ça ne vient pas.
Vous voyez, c'est ça la vie : souvent, on n'a rien à dire. Il n'y a pas de mise en scène possible. Mais pourtant c'est ce qu'on voit dans chaque narration, que ce soit un film ou un roman : les personnages ont toujours quelque chose à dire. C'est pas la vie réelle ça. C'est même très loin de la vie réelle.
Dans la vie réelle, il y a des trous, des silences, des blancs de mémoire, de longs moments de réflexion «intérieure». Il est rare que les choses s'enchaînent comme dans une narration. Une discussion entre deux individus qui viennent de se rencontrer et qui sont intéressés à poursuivre l'échange, comme dans une première date par exemple, ressemble plus à dialogue «réseautique» que narratif et «linéaire».
Premièrement, les deux personnes n'ont pas une vue directe ou une compréhension d'ensemble de leur vie comme les personnages d'histoire qui se racontent et semblent détenir la clé de tous les aspects de leur vie.
Les personnages disent souvent «je suis ceci, je suis cela» et font le tour d'eux-mêmes comme des choses qu'on tient sous le regard. Ils ne sont pas «opaques» à eux-mêmes, puisqu'ils ne peuvent pas l'être face au public qui serait alors en droit de demander une justification de leur présence dans l'histoire. C'est ce qu'on pourrait appeler l'«économie» narrative : il n'y a aucune «perte». Toute l'histoire est pensée en fonction de l'«efficacité».
La survalorisation de l'efficacité narrative nous amène à couper des pans entiers de notre vie dans notre compréhension «rationnelle» de nous-mêmes. Nous choisissons les éléments qui entrent dans une composition linéaire et nous faisons abstraction du reste, de ce qui va dans tous les sens, de ce qui est «chaotique» ou «imprévu». C'est ce qui amène cette fausse impression de «complétude» chez les individus, alors qu'il n'en est rien et que la personne demeure toujours essentiellement «en projet».
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Journal du Rien
jeudi 15 juillet 2010
Le jouet brisé
Je suis parti marcher dans Outremont, j'ai monté la rue Courcelette, puis tout au bout, j'ai coupé dans le bois pour aller vers le sommet de la montagne. Je pensais me retrouver dans le coin du Lac aux Castors, mais à un moment donné je me suis retrouvé bloqué par une clôture; en la longeant j'ai fini par trouver un trou dans celle-ci, j'ai traversé et me suis retrouvé sur un étroit chemin d'asphalte escarpé. J'ai monté, et monté, puis finalement je suis arrivé à un cimetière : j'étais surpris de voir ça là. En fait, je l'ai su par après quand j'en suis sorti presque une heure plus tard : j'étais dans une partie moins connue du cimetière Côte-des-Neiges ou peut-être que c'est un autre cimetière, je ne sais pas si c'est le même puisqu'il n'est pas du même côté.
Bref, je suis entré dans le cimetière, j'étais seul, il faisait très chaud, je brûlais au soleil et je ne voulais pas trop m'attarder à regarder les tombes, mais je n'ai quand même pas pu m'en empêcher. C'était assez discret et disons, plus intime; je suis allé sur la gauche et j'ai passé devant certaines pierres, j'ai remarqué alors que les lampions de quelques tombes étaient allumés, ça m'a surpris : pourtant, une de ces personnes était morte en 2008. Parmi les décédés, il y avait beaucoup de Grecs et de Chinois : je cherchais avec difficulté les Québécois... Je sentais une certaine rage monter en moi, puis la pensée des lampions encore allumés m'a attendri un peu le coeur.
J'avais manqué sur la gauche, plus bas, une sorte de monument en marbre avec une sculpture : je croyais que c'était un ou des riches qui s'étaient payé le luxe d'un enterrement digne des rois. J'approche de la construction, je suis seul, je suis derrière celle-ci comme caché, j'arrange mon short et je pense à cet instant «ce serait amusant si je pissais sur le monument de ces richards de merde...» Mais je n'ai pas vu de nom à cet endroit, alors je suis descendu et j'ai commencé à remarquer des dalles de marbre dans l'herbe. Je voyais difficilement les inscriptions, mais ça semblait être encore une fois des noms d'étrangers et ça m'intéressait plus ou moins. Au fil des dalles, j'ai commencé à discerner mieux les inscriptions et ça parlait de «notre bébé adoré», etc., j'ai compris en observant plusieurs dalles que j'étais dans une partie réservée aux enfants morts très jeunes. Il y avait même une ou deux dalles où l'enfant en question était mort le jour même de sa naissance. Je regrettais vraiment la pensée passagère que j'avais eu de pisser sur le monument...
Une dalle tout au bout avait attiré mon attention : il y avait des jouets dessus, des petites autos, un canard de bain, des babioles, un petit ballon, un petit ours en peluche. Je les ai tassé un peu de sur la dalle pour voir ce qui y était inscrit : l'enfant était mort à deux ou trois ans en 2008, un jeune garçon; il y avait sa photo encastrée dans la dalle, il s'appelait Mattéo. J'ai senti sur le coup toute la douleur des parents, de la mère surtout : il y avait un jouet un peu plus loin avec un gros bouton dessus, j'ai appuyé sur le bouton, il a joué une petite musique, je crois que c'était du Mozart... Les larmes me sont montées aux yeux, c'était comme si j'étais en train de vivre un drame seul dans ce cimetière d'enfants pour un enfant qui n'était pas le mien. J'ai rappuyé sur le bouton avant de me relever pour quitter, mais ça ne marchait plus. J'ai rappuyé encore et encore, en vain : le jouet avait joué une dernière fois... C'était terminé. Tout était à l'air libre, non protégé des intempéries, mais à quoi bon finalement, quand on y pense : l'enfant était mort, ces jouets n'avaient plus d'importance, en fait, ils étaient là comme pour partir avec lui et l'accompagner dans la mort...
Nous sommes tous dans la même situation, Grecs, Chinois, Québécois, peu importe, les tombes disent toutes la même chose dans toutes les langues, «nous t'aimons, nous te regrettons, repose en paix», etc. Nous sommes tous pareils, nous sommes tous des êtres humains qui aspirent à la liberté et au respect, nous vivons, nous aimons, nous mourrons. Aimons-nous donc les uns les autres par delà nos différences, au lieu de nous détester ou de nous envier stupidement.
Bref, je suis entré dans le cimetière, j'étais seul, il faisait très chaud, je brûlais au soleil et je ne voulais pas trop m'attarder à regarder les tombes, mais je n'ai quand même pas pu m'en empêcher. C'était assez discret et disons, plus intime; je suis allé sur la gauche et j'ai passé devant certaines pierres, j'ai remarqué alors que les lampions de quelques tombes étaient allumés, ça m'a surpris : pourtant, une de ces personnes était morte en 2008. Parmi les décédés, il y avait beaucoup de Grecs et de Chinois : je cherchais avec difficulté les Québécois... Je sentais une certaine rage monter en moi, puis la pensée des lampions encore allumés m'a attendri un peu le coeur.
J'avais manqué sur la gauche, plus bas, une sorte de monument en marbre avec une sculpture : je croyais que c'était un ou des riches qui s'étaient payé le luxe d'un enterrement digne des rois. J'approche de la construction, je suis seul, je suis derrière celle-ci comme caché, j'arrange mon short et je pense à cet instant «ce serait amusant si je pissais sur le monument de ces richards de merde...» Mais je n'ai pas vu de nom à cet endroit, alors je suis descendu et j'ai commencé à remarquer des dalles de marbre dans l'herbe. Je voyais difficilement les inscriptions, mais ça semblait être encore une fois des noms d'étrangers et ça m'intéressait plus ou moins. Au fil des dalles, j'ai commencé à discerner mieux les inscriptions et ça parlait de «notre bébé adoré», etc., j'ai compris en observant plusieurs dalles que j'étais dans une partie réservée aux enfants morts très jeunes. Il y avait même une ou deux dalles où l'enfant en question était mort le jour même de sa naissance. Je regrettais vraiment la pensée passagère que j'avais eu de pisser sur le monument...
Une dalle tout au bout avait attiré mon attention : il y avait des jouets dessus, des petites autos, un canard de bain, des babioles, un petit ballon, un petit ours en peluche. Je les ai tassé un peu de sur la dalle pour voir ce qui y était inscrit : l'enfant était mort à deux ou trois ans en 2008, un jeune garçon; il y avait sa photo encastrée dans la dalle, il s'appelait Mattéo. J'ai senti sur le coup toute la douleur des parents, de la mère surtout : il y avait un jouet un peu plus loin avec un gros bouton dessus, j'ai appuyé sur le bouton, il a joué une petite musique, je crois que c'était du Mozart... Les larmes me sont montées aux yeux, c'était comme si j'étais en train de vivre un drame seul dans ce cimetière d'enfants pour un enfant qui n'était pas le mien. J'ai rappuyé sur le bouton avant de me relever pour quitter, mais ça ne marchait plus. J'ai rappuyé encore et encore, en vain : le jouet avait joué une dernière fois... C'était terminé. Tout était à l'air libre, non protégé des intempéries, mais à quoi bon finalement, quand on y pense : l'enfant était mort, ces jouets n'avaient plus d'importance, en fait, ils étaient là comme pour partir avec lui et l'accompagner dans la mort...
Nous sommes tous dans la même situation, Grecs, Chinois, Québécois, peu importe, les tombes disent toutes la même chose dans toutes les langues, «nous t'aimons, nous te regrettons, repose en paix», etc. Nous sommes tous pareils, nous sommes tous des êtres humains qui aspirent à la liberté et au respect, nous vivons, nous aimons, nous mourrons. Aimons-nous donc les uns les autres par delà nos différences, au lieu de nous détester ou de nous envier stupidement.
Nous vivons dans une société de malades mentaux
Je rouvre la tévé en mangeant ma toast au cheddar : un golfeur est dans un «bunker» (oui, je viens d'apprendre c'est quoi, même si ça n'a aucune importance pour la continuation future de ma vie), il essaie de sortir sa balle de l'enclave, c'est le plus gros défi de sa vie : impossible. Il essaie «non une fois, ni deux, mais TROIS fois!» nous dit le journaliste de RDI. Je ne sais pas de quel golfeur il s'agit, ni de quel tournoi, mais je m'en fous, je regarde des images en vrac, c'est comme une tapisserie qui se fond avec ma toast.
Ensuite on montre des cyclistes qui pédalent comme des fous avant le fil d'arrivée, ils se coupent, manquent de faire chuter les autres, de se blesser gravement, etc., et tout cela pourquoi? Pourquoi toute une vie d'entraînement, et peut-être même la prise de stéroïdes juste pour pédaler «plus vite» colisse? Pour un trophée? Pour le prestige? Peu importe, c'est complètement absurde de dédier sa vie à un bicycle, c'est même indigne d'un être humain complet, mais nous ne voyons jamais ça, au contraire, nous ne voyons que la «gloire», nous sollicitons ce genre de compétition pour satisfaire notre besoin de nous distraire en gros consommateurs épais et no life que nous sommes.
Bref, nous sommes tous des malades mentaux complètement absurdes, autant ces sportifs que nous, le public. Voir si taper un ballon ou pédaler plus vite serait le défi d'une vie, franchement...
Ensuite on montre des cyclistes qui pédalent comme des fous avant le fil d'arrivée, ils se coupent, manquent de faire chuter les autres, de se blesser gravement, etc., et tout cela pourquoi? Pourquoi toute une vie d'entraînement, et peut-être même la prise de stéroïdes juste pour pédaler «plus vite» colisse? Pour un trophée? Pour le prestige? Peu importe, c'est complètement absurde de dédier sa vie à un bicycle, c'est même indigne d'un être humain complet, mais nous ne voyons jamais ça, au contraire, nous ne voyons que la «gloire», nous sollicitons ce genre de compétition pour satisfaire notre besoin de nous distraire en gros consommateurs épais et no life que nous sommes.
Bref, nous sommes tous des malades mentaux complètement absurdes, autant ces sportifs que nous, le public. Voir si taper un ballon ou pédaler plus vite serait le défi d'une vie, franchement...
On vend son corps ou on casse des gueules
1.Je descends les marches pour aller chercher le magazine qui est pris dans la fente de la porte et qui fait joyeusement monter tout l'air chaud jusque chez moi. Je pense en le regardant : «m'as-tu vu le fouillis d'informations inutiles et de merde... tout pour te distraire d'apprendre vraiment quelque chose... des potins, des potins, que des potins... ça te remplit une cervelle ça».
2.Je me sens agressé chaque fois qu'on me tend un journal au métro ou qu'on me sollicite lorsque j'écoute la tévé à aller dans des festivals, des expositions, des activités culturelles, des spectacles, à faire ceci ou à faire cela, à aller ici ou là, etc. «Il FAUT aller voir tel film, tel spectacle...» Pourquoi il FAUT? Est-ce que j'ai autant pas de vie moi?
3.Quand dans un couple les sujets principaux de discussion sont la vaisselle, les vidanges pis les bills, ainsi que «qu'est-ce qu'on va manger à souère» : ça va mal.
4.Soit que les gens ont le cerveau mou et que l'industrie culturelle contribue à le ramollir davantage, soit que c'est parce qu'il est déjà très mou que l'industrie culturelle est prospère. Le premier choix jette la faute sur la société et l'industrie, le deuxième, sur les individus eux-mêmes par les mauvais choix qu'ils font.
5.On dirait que tout conspire à nous rendre passifs et superficiels afin de nous faire consommer davantage de bidules dont nous pourrions facilement nous passer.
6.La machine capitaliste produit TROP : elle doit trouver des incitatifs qui conduisent à toujours plus de consommation, elle doit titiller le désir pour tel objet, telle chose, tel mode de vie, etc. Elle doit nous exciter, nous solliciter et nous rendre impulsifs en permanence. Elle doit mouler l'opinion «publique» et nous inciter à s'y conformer. Elle doit créer des distorsions sémiotiques en ne nous vendant pas seulement une auto ou une banale paire de souliers, mais «un mode de vie». Elle n'a pas le choix : c'est le fonctionnement même du système qui impose cela... jusqu'au grand crash financier. Seul le crash peut arrêter la machine. Pourquoi le crash? -Parce que ça rentre pu : les gens ont trop consommé, obésité, etc. Pourquoi tout doit casser rapidement? Parce que les biens qui sont trop durables sont improductifs à la longue pour le système capitaliste, etc. Quand les gens n'achètent plus, ne consomment plus pour une raison ou une autre, ou qu'ils ne consomment que le strict nécessaire : c'est l'embouteillage des biens qui cherchent preneurs, et le crash. Est-ce qu'il faut que les gens consomment davantage? -Non, il faut ralentir la machine, c'est tout. Mais cette option est impossible à cause de la concurrence. D'une façon ou d'une autre, la division et la non-coopération nous amènent tous vers la faillite à long terme : la faillite de tout : de la société, de l'environnement, de l'industrie.
7.Le fonctionnement du système capitaliste n'est pas différent du troc : je suis payé tant d'argent pour faire tel travail : la quantité d'argent que j'obtiens en contrepartie du travail n'est pas une mesure approximative de l'énergie qu'il m'en coûte pour l'exécuter, mais une simple entente sur l'équivalence entre deux biens : le produit final de mon travail et le bien auquel j'aurais droit en échange. Il se produit aussi les mêmes problèmes que dans le troc : une fourrure = 30 livres de beurre : à un moment donné, toute la tribu a les fourrures dont elle a besoin, et l'autre tribu a aussi du beurre en masse en réserve... Qu'est-ce qui se produit? -Il faut l'inciter à consommer PLUS de beurre, et à se multiplier, à fourrer non-stop en lui pitchant de la porno à tour de bras et des pubs sexy, etc., afin qu'il se crée de nouvelles bouches à ingurgiter. Et pour l'autre tribu : on doit lui faire des fourrures plus cheap, qui dureront moins longtemps, ainsi que diversifier ses goûts en créant toujours de nouveaux modèles, etc., de façon à ce qu'elle consomme continuellement de nouvelles fourrures et qu'elle soit incitée à mépriser les anciennes, ou à les jeter tout simplement.
Quand les gens ne sont plus capables d'ingurgiter davantage de beurre parce qu'ils vont éclater ou qu'ils sont rendus chroniquement malades ou qu'ils en ont accumulé des montagnes telles qu'ils en auraient jusqu'en 2150, et que de l'autre côté la tribu commence à raccommoder ses fourrures et méprise la mode, il se produit le CRASH. C'est-à-dire, dans le système capitaliste, que nous restons avec nos biens présents, et que l'argent ne vaut plus rien : nous revenons au troc pur : si je veux manger, je dois aller à l'épicerie et donner de l'or par exemple, ou d'autres biens estimés approximativement équivalents... Le seul problème, c'est que nous n'avons aucune crisse d'idée de quelles pourraient être ces équivalences! À quelle quantité de nourriture correspond par exemple une télévision au plasma? L'évaluation individuelle serait interminable, et disons-le, carrément impossible. Le pillage et la guérilla étant plus simples, il est davantage probable, dans cette situation, que c'est cela qui se produira.
8.Après avoir passé ma télévision au plasma, mon ordinateur et mes autres biens d'une certaine valeur, je n'aurai plus rien à échanger contre de la nourriture et des vêtements : je dois donc PRODUIRE quelque chose dont les autres auront besoin si je ne veux pas manger que des bananes pendant le reste de l'année. Supposons que je me mette avec d'autres à construire un petit atelier de production de bouchons à bouteille de vin. C'est bien beau cette idée, mais même si Maxi accepte mes bouchons à bouteille de vin en contrepartie de nourriture, à un moment donné, la compagnie n'en verra plus l'utilité parce qu'elle en aura trop et les refusera. Donc, quel est le résultat de ce beau système capitaliste : je ne sais plus comment rien PRODUIRE, puisque je ne fais seulement qu'ACHETER des produits. Je peux aussi vendre mon cul, mais disons que quand tout le monde a bien joui, je me retrouve encore une fois bredouille. Quand on n'a vraiment plus rien à vendre, on vend son corps ou on casse des gueules.
2.Je me sens agressé chaque fois qu'on me tend un journal au métro ou qu'on me sollicite lorsque j'écoute la tévé à aller dans des festivals, des expositions, des activités culturelles, des spectacles, à faire ceci ou à faire cela, à aller ici ou là, etc. «Il FAUT aller voir tel film, tel spectacle...» Pourquoi il FAUT? Est-ce que j'ai autant pas de vie moi?
3.Quand dans un couple les sujets principaux de discussion sont la vaisselle, les vidanges pis les bills, ainsi que «qu'est-ce qu'on va manger à souère» : ça va mal.
4.Soit que les gens ont le cerveau mou et que l'industrie culturelle contribue à le ramollir davantage, soit que c'est parce qu'il est déjà très mou que l'industrie culturelle est prospère. Le premier choix jette la faute sur la société et l'industrie, le deuxième, sur les individus eux-mêmes par les mauvais choix qu'ils font.
5.On dirait que tout conspire à nous rendre passifs et superficiels afin de nous faire consommer davantage de bidules dont nous pourrions facilement nous passer.
6.La machine capitaliste produit TROP : elle doit trouver des incitatifs qui conduisent à toujours plus de consommation, elle doit titiller le désir pour tel objet, telle chose, tel mode de vie, etc. Elle doit nous exciter, nous solliciter et nous rendre impulsifs en permanence. Elle doit mouler l'opinion «publique» et nous inciter à s'y conformer. Elle doit créer des distorsions sémiotiques en ne nous vendant pas seulement une auto ou une banale paire de souliers, mais «un mode de vie». Elle n'a pas le choix : c'est le fonctionnement même du système qui impose cela... jusqu'au grand crash financier. Seul le crash peut arrêter la machine. Pourquoi le crash? -Parce que ça rentre pu : les gens ont trop consommé, obésité, etc. Pourquoi tout doit casser rapidement? Parce que les biens qui sont trop durables sont improductifs à la longue pour le système capitaliste, etc. Quand les gens n'achètent plus, ne consomment plus pour une raison ou une autre, ou qu'ils ne consomment que le strict nécessaire : c'est l'embouteillage des biens qui cherchent preneurs, et le crash. Est-ce qu'il faut que les gens consomment davantage? -Non, il faut ralentir la machine, c'est tout. Mais cette option est impossible à cause de la concurrence. D'une façon ou d'une autre, la division et la non-coopération nous amènent tous vers la faillite à long terme : la faillite de tout : de la société, de l'environnement, de l'industrie.
7.Le fonctionnement du système capitaliste n'est pas différent du troc : je suis payé tant d'argent pour faire tel travail : la quantité d'argent que j'obtiens en contrepartie du travail n'est pas une mesure approximative de l'énergie qu'il m'en coûte pour l'exécuter, mais une simple entente sur l'équivalence entre deux biens : le produit final de mon travail et le bien auquel j'aurais droit en échange. Il se produit aussi les mêmes problèmes que dans le troc : une fourrure = 30 livres de beurre : à un moment donné, toute la tribu a les fourrures dont elle a besoin, et l'autre tribu a aussi du beurre en masse en réserve... Qu'est-ce qui se produit? -Il faut l'inciter à consommer PLUS de beurre, et à se multiplier, à fourrer non-stop en lui pitchant de la porno à tour de bras et des pubs sexy, etc., afin qu'il se crée de nouvelles bouches à ingurgiter. Et pour l'autre tribu : on doit lui faire des fourrures plus cheap, qui dureront moins longtemps, ainsi que diversifier ses goûts en créant toujours de nouveaux modèles, etc., de façon à ce qu'elle consomme continuellement de nouvelles fourrures et qu'elle soit incitée à mépriser les anciennes, ou à les jeter tout simplement.
Quand les gens ne sont plus capables d'ingurgiter davantage de beurre parce qu'ils vont éclater ou qu'ils sont rendus chroniquement malades ou qu'ils en ont accumulé des montagnes telles qu'ils en auraient jusqu'en 2150, et que de l'autre côté la tribu commence à raccommoder ses fourrures et méprise la mode, il se produit le CRASH. C'est-à-dire, dans le système capitaliste, que nous restons avec nos biens présents, et que l'argent ne vaut plus rien : nous revenons au troc pur : si je veux manger, je dois aller à l'épicerie et donner de l'or par exemple, ou d'autres biens estimés approximativement équivalents... Le seul problème, c'est que nous n'avons aucune crisse d'idée de quelles pourraient être ces équivalences! À quelle quantité de nourriture correspond par exemple une télévision au plasma? L'évaluation individuelle serait interminable, et disons-le, carrément impossible. Le pillage et la guérilla étant plus simples, il est davantage probable, dans cette situation, que c'est cela qui se produira.
8.Après avoir passé ma télévision au plasma, mon ordinateur et mes autres biens d'une certaine valeur, je n'aurai plus rien à échanger contre de la nourriture et des vêtements : je dois donc PRODUIRE quelque chose dont les autres auront besoin si je ne veux pas manger que des bananes pendant le reste de l'année. Supposons que je me mette avec d'autres à construire un petit atelier de production de bouchons à bouteille de vin. C'est bien beau cette idée, mais même si Maxi accepte mes bouchons à bouteille de vin en contrepartie de nourriture, à un moment donné, la compagnie n'en verra plus l'utilité parce qu'elle en aura trop et les refusera. Donc, quel est le résultat de ce beau système capitaliste : je ne sais plus comment rien PRODUIRE, puisque je ne fais seulement qu'ACHETER des produits. Je peux aussi vendre mon cul, mais disons que quand tout le monde a bien joui, je me retrouve encore une fois bredouille. Quand on n'a vraiment plus rien à vendre, on vend son corps ou on casse des gueules.
mercredi 14 juillet 2010
Question actuelle
C'est quoi cette fascination générale pour les colisse d'histoires de vampire? J'ai un écoeurement total là juste d'entendre parler de ça.
Vous, est-ce que vous avez un problème mental par rapport aux vampires?
Vous, est-ce que vous avez un problème mental par rapport aux vampires?
Sur la notion de «monde»
1. Le monde «est».
2. Le «monde» ne peut aller sans une certaine «compréhension» du monde.
3. Je suis toujours «au» monde, mais jamais «dans un» monde.
4. Nous parlons du monde de ceci, de cela, mais nous comprenons et sous-entendons toujours que ces différents «mondes» ou «micro-mondes» font partie d'un seul et même monde.
5. Le monde est, pour les uns, composé de «matière», pour d'autres, composé de «matériel» et d'«immatériel», et finalement, certains croient que tout est «immatériel».
6. L'irréductible est que j'ai devant moi «quelque chose» qui est «présent», peu importe que ce soit «matériel» ou «autre».
7. Le monde n'est pas réductible à la «matière», puisque j'ai une certaine notion de monde, je sais ce qui fait un monde, je connais de façon implicite la conjointure de significativité décrite par Heidegger, mais si je creuse la matière je ne peux arriver à un «fond», et s'il y avait un fond, celui-ci serait incompréhensible.
8. La «connaissance» du monde ne repose donc pas uniquement sur une étude plus poussée de la «matière», autrement dit, des particules subatomiques.
9. Je m'y retrouve dans le monde.
10. Le «dans le» ne peut avoir un sens spatial.
11. Ce qui signifie que j'ai mes «points de repère», mes choses à leur place, mes valeurs non «bousculées», etc.
12. Le monde quotidien se manifeste sous la forme de l'«insurprenance».
13. Le paradoxe du monde : si le monde est «rationnel», il ne peut être «fini», mais s'il est alors «infini», il n'est pas non plus compréhensible en totalité par la raison.
14. La possibilité d'un «système» du monde est indécidable.
15. Le monde est «un», et pourtant il est impossible de le circonscrire.
16. Le monde est «proche» et «lointain».
17. Le monde est toujours à une époque déterminée, c'est-à-dire qu'il est essentiellement «époqual».
18. Si le monde est «époqual», c'est qu'il est orienté vers une certaine «fin».
19. Je dois m'orienter dans le monde, je dois agir, interagir avec les autres, même si je n'ai pas de solution à la question «Qu'est-ce qu'un monde?».
20. «Autrui» est partie constituante du monde : il n'y a pas de monde sans «autrui».
21. Et s'il n'y a «personne», c'est justement parce que j'y attendais «quelqu'un» : autrui devient un existential, une structure de mon existence : l'être-pour-autrui. Je nais toujours et suis toujours dans un rapport à un «autre» que moi.
22. L'interaction dans le monde suppose la «coopération», autrement dit, une forme de «société».
23. La société est organisée et régie d'une certaine façon (politique ou code moral religieux).
24. Je m'«engage» dans le monde, c'est-à-dire que je participe à la «vie commune», au soin des choses, des autres, de la vie, de moi-même.
25. Je suis «tout entier» dans la préoccupation du monde, investi, soucieux, tendu vers un certain but, près ou lointain.
26. Le monde est un champ de possibilités : je les fais miennes.
27. Le phénomène d'«unité» du monde est constitutif.
28. Nous pourrions dire qu'il y a plusieurs mondes imbriqués dans une limite vers l'infini.
29. Mais si dernièrement tous ces mondes imbriqués ou accolés ne font parties que d'un seul et même monde, c'est parce que rien ne les sépare définitivement les uns des autres.
À continuer...
2. Le «monde» ne peut aller sans une certaine «compréhension» du monde.
3. Je suis toujours «au» monde, mais jamais «dans un» monde.
4. Nous parlons du monde de ceci, de cela, mais nous comprenons et sous-entendons toujours que ces différents «mondes» ou «micro-mondes» font partie d'un seul et même monde.
5. Le monde est, pour les uns, composé de «matière», pour d'autres, composé de «matériel» et d'«immatériel», et finalement, certains croient que tout est «immatériel».
6. L'irréductible est que j'ai devant moi «quelque chose» qui est «présent», peu importe que ce soit «matériel» ou «autre».
7. Le monde n'est pas réductible à la «matière», puisque j'ai une certaine notion de monde, je sais ce qui fait un monde, je connais de façon implicite la conjointure de significativité décrite par Heidegger, mais si je creuse la matière je ne peux arriver à un «fond», et s'il y avait un fond, celui-ci serait incompréhensible.
8. La «connaissance» du monde ne repose donc pas uniquement sur une étude plus poussée de la «matière», autrement dit, des particules subatomiques.
9. Je m'y retrouve dans le monde.
10. Le «dans le» ne peut avoir un sens spatial.
11. Ce qui signifie que j'ai mes «points de repère», mes choses à leur place, mes valeurs non «bousculées», etc.
12. Le monde quotidien se manifeste sous la forme de l'«insurprenance».
13. Le paradoxe du monde : si le monde est «rationnel», il ne peut être «fini», mais s'il est alors «infini», il n'est pas non plus compréhensible en totalité par la raison.
14. La possibilité d'un «système» du monde est indécidable.
15. Le monde est «un», et pourtant il est impossible de le circonscrire.
16. Le monde est «proche» et «lointain».
17. Le monde est toujours à une époque déterminée, c'est-à-dire qu'il est essentiellement «époqual».
18. Si le monde est «époqual», c'est qu'il est orienté vers une certaine «fin».
19. Je dois m'orienter dans le monde, je dois agir, interagir avec les autres, même si je n'ai pas de solution à la question «Qu'est-ce qu'un monde?».
20. «Autrui» est partie constituante du monde : il n'y a pas de monde sans «autrui».
21. Et s'il n'y a «personne», c'est justement parce que j'y attendais «quelqu'un» : autrui devient un existential, une structure de mon existence : l'être-pour-autrui. Je nais toujours et suis toujours dans un rapport à un «autre» que moi.
22. L'interaction dans le monde suppose la «coopération», autrement dit, une forme de «société».
23. La société est organisée et régie d'une certaine façon (politique ou code moral religieux).
24. Je m'«engage» dans le monde, c'est-à-dire que je participe à la «vie commune», au soin des choses, des autres, de la vie, de moi-même.
25. Je suis «tout entier» dans la préoccupation du monde, investi, soucieux, tendu vers un certain but, près ou lointain.
26. Le monde est un champ de possibilités : je les fais miennes.
27. Le phénomène d'«unité» du monde est constitutif.
28. Nous pourrions dire qu'il y a plusieurs mondes imbriqués dans une limite vers l'infini.
29. Mais si dernièrement tous ces mondes imbriqués ou accolés ne font parties que d'un seul et même monde, c'est parce que rien ne les sépare définitivement les uns des autres.
À continuer...
Axiomes sur le langage
1. Si on ne peut pas «dire» une chose, mettre un «nom» dessus, la définir, cette chose n'existe pas dans la conscience des sujets.
Le hasard des relations
Je suis allé au Edgar ce soir-là, il était 2:30, je revenais d'un autre bar où j'étais allé avec une «amie», ou plutôt une ancienne maîtresse ambivalente, peu importe. Je suis tombé sur deux filles près de la piste de danse, j'ai frôlé l'épaule de la première fille de dos avec ma main, elle s'est retournée, nous avons commencé à parler, elle s'appelait A. Les choses allaient bien, j'avais des chances de partir avec elle, mais à un moment donné, elle est allée à la toilette, alors je me suis retrouvé seul avec son amie B.
J'ai commencé à jaser avec elle, elle s'intéressait à moi. Je me disais que ce serait chien de jeter maintenant mon dévolu sur B. alors que celle que je crousais était partie aux toilettes. Les choses allaient bien par contre et rien n'était coulé dans le béton, surtout pour moi qui étais assez sauvage habituellement, mais A. devait se douter que son amie pourrait lui faire un coup de cochon et elle est revenue très rapidement des toilettes. J'ai aimé son attitude compétitive. Nous avons alors continué à nous crouser et nous avons dansé ensemble. Je sais aujourd'hui qu'elle trouvait que je dansais mal, mais rien n'a paru.
Ce soir-là, elle m'a donné un lift je crois, je ne me souviens plus très bien, mais nous n'avons pas couchés ensemble : je n'étais pas habitué de me faire résister. Nous nous sommes revus une semaine plus tard je crois, au même bar, et puis OK REWIND! tout ce que je viens de raconter, la danse, le lift, etc. c'était la deuxième fois... Bon. Je lui ai demandé au téléphone si elle veut devenir ma blonde, AVANT qu'on couche ensemble (je crois) : elle a accepté. Je lui ai demandé parce que c'était une fille sérieuse et sans «bibittes», une fille de bonne famille, ce que je n'avais jamais connu jusqu'à présent. Très vite, nous avons commencé à faire l'amour sans condom. Je suis arrivé avec mes papiers de tests pour faire honnête, comme quoi je suis clean, mais elle ne m'avait jamais rien demandé. Je m'intégrais aussi très bien à ma belle famille, n'ayant jamais eu de famille à cause du divorce de mes parents, j'étais heureux.
Et voilà, ça fait maintenant cinq ans qu'on est ensemble. Nous ne sommes pas mariés, mais c'est tout comme. Elle m'a fait beaucoup évoluer à l'époque, et si ce n'était pas d'elle, je serais probablement encore mal foutu pour comprendre certaines choses utiles dans la vie de tous les jours, trop occupé que je suis à vivre dans l'espace intergalactique. J'ai toujours eu l'impression qu'on se complétait, car elle est très différente de moi, et ce n'est pas sans causer quelquefois de belles chicanes pour des détails. Elle vit beaucoup dans le présent et le futur réels, alors que je vis dans un monde fantastique où le temps n'a pas d'importance, où il n'existe pas de factures à payer ni de listes d'épicerie à faire. Je suis très désorganisé et bordélique, mais paradoxalement, quand je m'y mets, je suis le king du ménage et de l'ordre bien pensé. Nous avons tous les deux beaucoup de qualités cachées que nous apprenons mutuellement à découvrir avec le temps, etc.
sans fin...
J'ai commencé à jaser avec elle, elle s'intéressait à moi. Je me disais que ce serait chien de jeter maintenant mon dévolu sur B. alors que celle que je crousais était partie aux toilettes. Les choses allaient bien par contre et rien n'était coulé dans le béton, surtout pour moi qui étais assez sauvage habituellement, mais A. devait se douter que son amie pourrait lui faire un coup de cochon et elle est revenue très rapidement des toilettes. J'ai aimé son attitude compétitive. Nous avons alors continué à nous crouser et nous avons dansé ensemble. Je sais aujourd'hui qu'elle trouvait que je dansais mal, mais rien n'a paru.
Ce soir-là, elle m'a donné un lift je crois, je ne me souviens plus très bien, mais nous n'avons pas couchés ensemble : je n'étais pas habitué de me faire résister. Nous nous sommes revus une semaine plus tard je crois, au même bar, et puis OK REWIND! tout ce que je viens de raconter, la danse, le lift, etc. c'était la deuxième fois... Bon. Je lui ai demandé au téléphone si elle veut devenir ma blonde, AVANT qu'on couche ensemble (je crois) : elle a accepté. Je lui ai demandé parce que c'était une fille sérieuse et sans «bibittes», une fille de bonne famille, ce que je n'avais jamais connu jusqu'à présent. Très vite, nous avons commencé à faire l'amour sans condom. Je suis arrivé avec mes papiers de tests pour faire honnête, comme quoi je suis clean, mais elle ne m'avait jamais rien demandé. Je m'intégrais aussi très bien à ma belle famille, n'ayant jamais eu de famille à cause du divorce de mes parents, j'étais heureux.
Et voilà, ça fait maintenant cinq ans qu'on est ensemble. Nous ne sommes pas mariés, mais c'est tout comme. Elle m'a fait beaucoup évoluer à l'époque, et si ce n'était pas d'elle, je serais probablement encore mal foutu pour comprendre certaines choses utiles dans la vie de tous les jours, trop occupé que je suis à vivre dans l'espace intergalactique. J'ai toujours eu l'impression qu'on se complétait, car elle est très différente de moi, et ce n'est pas sans causer quelquefois de belles chicanes pour des détails. Elle vit beaucoup dans le présent et le futur réels, alors que je vis dans un monde fantastique où le temps n'a pas d'importance, où il n'existe pas de factures à payer ni de listes d'épicerie à faire. Je suis très désorganisé et bordélique, mais paradoxalement, quand je m'y mets, je suis le king du ménage et de l'ordre bien pensé. Nous avons tous les deux beaucoup de qualités cachées que nous apprenons mutuellement à découvrir avec le temps, etc.
sans fin...
mardi 13 juillet 2010
Questions sur le sens de la vie
1. Est-ce que je me sens connecté avec mon passé, avec mes rêves de jeunesse?
Ce matin, oui. Ça faisait longtemps que je n'avais pas repensé à mon passé plus lointain. Habituellement, je reste confiné aux dix dernières années de ma vie, alors qu'il y a toute une montagne de vie, d'espoirs et d'histoire au-delà. Je suis sorti de mon rêve très tôt ce matin, alors je suis resté dans mon lit en repassant dans ma tête ce que j'avais vu. J'étais dans un état qu'on pourrait appeler l'«esprit neuf» dont parle le Zen, et que je comprends d'une certaine façon, mais ce n'est peut-être pas la bonne interprétation, peu importe.
Pour moi, l'«esprit neuf» est directement et constamment relié à son passé. C'est donc tout le contraire d'une évacuation de celui-ci. C'est un renouement avec la première vision des choses, non entachée, un retour à l'«esprit du débutant».
Il ne faut pas le confondre avec la prescription de Don Juan Matus d'«oublier son histoire personnelle». Cette prescription peut sembler similaire à celle de faire un retour à l'esprit du «débutant», mais en réalité elle est, selon moi, le contraire, puisqu'elle est anhistorique et vise à faire «table rase» des expériences du passé, de sa vision passée, et recommencer à neuf à partir de maintenant, donc, en dehors de la vision encore «vierge» de l'esprit du débutant.
2. Quelle fut l'impression laissée par ce retour en arrière?
Je me suis senti laid dans ce que je suis devenu. Je n'ai pas été à la hauteur de mes espérances, je n'ai pas donné le meilleur de moi-même et je me suis laissé décourager.
Bref, je ne suis plus la même personne que j'ai été. J'ai fait beaucoup de chemin, mais je ne me suis jamais rendu nulle part. Je n'ai jamais accepté d'avoir une identité fixe, et cela fut, en somme, le problème de ma vie. J'ai toujours eu peur de mourir en restant fixe, en choisissant un métier, en m'enfermant dans une discipline, etc. J'ai toujours lutté pour être libre de tout et laisser mes possibilités ouvertes, jusqu'au niveau existentiel. Mais ce monde n'est pas fait pour des êtres libres, il est fait pour des animaux, et c'est ce que personne ne voit tant qu'on ne revient pas à l'«esprit du débutant», et aussi, à l'esprit du jeu. Voyez-vous, les hommes s'entretuent aux frontières : nous sommes fous. Nous avons oublié qui nous sommes.
Finalement, avec mes rêves multiples, mes rêves de plus en plus flous, pris à lutter pour trouver de l'argent, pour survivre, je suis devenu laid, mesquin, méchant, sombre : j'ai perdu ma vision «neuve» des choses. Je me suis souillé moi-même, j'ai voulu m'éliminer. Je n'avais plus de respect pour moi-même ni pour les autres, ni pour rien.
Je suis devenu critiqueur de tout, je n'arrivais plus à avancer dans rien, de plus en plus frustré par ce monde, et parfois pour de longues périodes, par moi-même qui n'arrivait pas à m'y adapter. Je sais intimement que ce n'est pas la bonne chose à faire, de chercher à me conformer, mais je n'ai tellement plus de ressources avec le temps, avec l'âge et le découragement d'avoir à toujours tout recommencer, que je sens que n'ai pas le choix de passer dans le moule et de tout oublier, de laisser définitivement de côté mes espoirs passés, mes rêves.
Ce matin, je sentais que la mort n'était pas loin. Que je suis peut-être atteint d'une tumeur ou d'un autre mal qui en finira rapidement avec moi. Je suis dans une impasse, je stagne, je fais du surplace, ce que je fais ne va nulle part, et surtout, je n'ai plus de projet de vie depuis longtemps, parce que je n'ai pas assez d'argent pour pouvoir me payer ce luxe. Je suis usé. Je me sens usé. Tout est effrité par la pauvreté : ma bonne humeur, mon espoir, tout ce qu'il y avait de beau en moi. Je suis une expérience. J'ai fait une expérience avec moi-même. Je voulais tester mes capacités à pouvoir résister à ce monde, à la chosification.
Je me suis bousillé moi-même. Je ne crois plus en rien. J'ai coupé tous les ponts avec mon être à cause de la pénurie de l'«avoir», à cause de mon pari sur l'«être», un pari mortel dans ce genre de société crinquée sur l'argent et le «travail», ce dernier étant synonyme la plupart du temps d'«exécuter une tâche désagréable». Tout demande un effort considérable, voire, monumental. Tout est long et difficile, pour nous décourager d'aller plus loin. Pour finir par tous nous ranger dans des petites cases bien ordonnées en consommateurs satisfaits...
Non, ce monde n'est pas le mien. Je vis dans un monde en transition, un monde de dinosaures qui a encore besoin d'une petite poussée pour tomber définitivement.
Ce matin, oui. Ça faisait longtemps que je n'avais pas repensé à mon passé plus lointain. Habituellement, je reste confiné aux dix dernières années de ma vie, alors qu'il y a toute une montagne de vie, d'espoirs et d'histoire au-delà. Je suis sorti de mon rêve très tôt ce matin, alors je suis resté dans mon lit en repassant dans ma tête ce que j'avais vu. J'étais dans un état qu'on pourrait appeler l'«esprit neuf» dont parle le Zen, et que je comprends d'une certaine façon, mais ce n'est peut-être pas la bonne interprétation, peu importe.
Pour moi, l'«esprit neuf» est directement et constamment relié à son passé. C'est donc tout le contraire d'une évacuation de celui-ci. C'est un renouement avec la première vision des choses, non entachée, un retour à l'«esprit du débutant».
Il ne faut pas le confondre avec la prescription de Don Juan Matus d'«oublier son histoire personnelle». Cette prescription peut sembler similaire à celle de faire un retour à l'esprit du «débutant», mais en réalité elle est, selon moi, le contraire, puisqu'elle est anhistorique et vise à faire «table rase» des expériences du passé, de sa vision passée, et recommencer à neuf à partir de maintenant, donc, en dehors de la vision encore «vierge» de l'esprit du débutant.
2. Quelle fut l'impression laissée par ce retour en arrière?
Je me suis senti laid dans ce que je suis devenu. Je n'ai pas été à la hauteur de mes espérances, je n'ai pas donné le meilleur de moi-même et je me suis laissé décourager.
Bref, je ne suis plus la même personne que j'ai été. J'ai fait beaucoup de chemin, mais je ne me suis jamais rendu nulle part. Je n'ai jamais accepté d'avoir une identité fixe, et cela fut, en somme, le problème de ma vie. J'ai toujours eu peur de mourir en restant fixe, en choisissant un métier, en m'enfermant dans une discipline, etc. J'ai toujours lutté pour être libre de tout et laisser mes possibilités ouvertes, jusqu'au niveau existentiel. Mais ce monde n'est pas fait pour des êtres libres, il est fait pour des animaux, et c'est ce que personne ne voit tant qu'on ne revient pas à l'«esprit du débutant», et aussi, à l'esprit du jeu. Voyez-vous, les hommes s'entretuent aux frontières : nous sommes fous. Nous avons oublié qui nous sommes.
Finalement, avec mes rêves multiples, mes rêves de plus en plus flous, pris à lutter pour trouver de l'argent, pour survivre, je suis devenu laid, mesquin, méchant, sombre : j'ai perdu ma vision «neuve» des choses. Je me suis souillé moi-même, j'ai voulu m'éliminer. Je n'avais plus de respect pour moi-même ni pour les autres, ni pour rien.
Je suis devenu critiqueur de tout, je n'arrivais plus à avancer dans rien, de plus en plus frustré par ce monde, et parfois pour de longues périodes, par moi-même qui n'arrivait pas à m'y adapter. Je sais intimement que ce n'est pas la bonne chose à faire, de chercher à me conformer, mais je n'ai tellement plus de ressources avec le temps, avec l'âge et le découragement d'avoir à toujours tout recommencer, que je sens que n'ai pas le choix de passer dans le moule et de tout oublier, de laisser définitivement de côté mes espoirs passés, mes rêves.
Ce matin, je sentais que la mort n'était pas loin. Que je suis peut-être atteint d'une tumeur ou d'un autre mal qui en finira rapidement avec moi. Je suis dans une impasse, je stagne, je fais du surplace, ce que je fais ne va nulle part, et surtout, je n'ai plus de projet de vie depuis longtemps, parce que je n'ai pas assez d'argent pour pouvoir me payer ce luxe. Je suis usé. Je me sens usé. Tout est effrité par la pauvreté : ma bonne humeur, mon espoir, tout ce qu'il y avait de beau en moi. Je suis une expérience. J'ai fait une expérience avec moi-même. Je voulais tester mes capacités à pouvoir résister à ce monde, à la chosification.
Je me suis bousillé moi-même. Je ne crois plus en rien. J'ai coupé tous les ponts avec mon être à cause de la pénurie de l'«avoir», à cause de mon pari sur l'«être», un pari mortel dans ce genre de société crinquée sur l'argent et le «travail», ce dernier étant synonyme la plupart du temps d'«exécuter une tâche désagréable». Tout demande un effort considérable, voire, monumental. Tout est long et difficile, pour nous décourager d'aller plus loin. Pour finir par tous nous ranger dans des petites cases bien ordonnées en consommateurs satisfaits...
Non, ce monde n'est pas le mien. Je vis dans un monde en transition, un monde de dinosaures qui a encore besoin d'une petite poussée pour tomber définitivement.
lundi 12 juillet 2010
Il fait bon chier
Vous n'avez jamais entendu parler d'une fontaine de merde? Eh bien c'est ça. C'est ce que la bonne bière fait. Le lendemain... Ce que Bukowski appelle a good beer shit. Si vous ne chiez pas le lendemain, comme quand on boit de la Molson ou autre, c'est parce que ce n'était pas de la bonne bière, c'était déjà de la merde.
dimanche 11 juillet 2010
Si vous allez à Charlevoix...
Il faut goûter à la Dominus Vobiscum, la double (brune), et surtout la blanche au goût unique à saveur de fleur d'oranger et camomille (ma préférée of all time). Il faut aussi goûter à la Vache Folle, une bière noire. Je recommande ces bières parce que je les ai goûtés, il y en a peut-être d'autres là-bas que je ne connais pas et qui sont très bonnes aussi. J'ai goûté aussi à l'«ambrée» de la même microbrasserie, elle est bonne, mais rien ne la distingue vraiment des bières du genre de «la Maudite» dont nous sommes si habitués au goût ici à Montréal.
Rien de plus facile que publier
Il n'y a rien de plus facile que publier, contrairement à ce que voudrait nous faire accroire certains qui essaient de se faire passer pour des «génies persécutés» par les maisons d'édition, comme la Salope par exemple. N'importe qui peut publier avec un peu de persistance. Même Bukowski avec ses torchons à réussi à se faire une niche et à devenir riche.
Bashing Canada
C'est dur de basher des champs de céréales à perte de vue... Mais on va faire prochainement un petit effort parce que je suis vraiment écoeuré des «Quebec bashers» du genre de Jacob Tierney et autres imbéciles. Arrêtons d'encaisser les coups et osons frapper en retour dix fois pour une. Cet homme si fier de basher la nation Québécoise francophone parce que c'est bien vu dans le reste du Canada, n'oserait jamais par exemple basher Haïti et devenir un «Haïti basher» parce qu'il se ferait tout simplement arracher la tête. Alors, je vous demande, comment se fait-il qu'on continue à se laisser piler dessus comme ça et que ça ne réveille pas plutôt des haines viscérales? Est-ce que nous valons moins que les autres nations?
lundi 5 juillet 2010
Jazz rime avec gaz
Le jazz c'est gazant. Il n'y a rien de plus plate que de se planter quelque part pour assister à un spectacle, que ce soit du jazz ou autre.
Le commentateur du spectacle de Cyndi Lauper à RDI : «Une voix un peu nasillarde, mais nous avons passé quand même une très belle soirée, etc.»
Moi c'est le bout «nous avons passé une très belle soirée» avec un sourire satisfait : je trouve tellement qu'il y a du mécanique là-dedans, ça m'énerve au plus haut point ce genre de phrase et d'air affiché pendant qu'on l'énonce. L'air dit tout : c'est comme si la personne avait assisté à quelque chose d'«exceptionnel», mieux, c'est comme si elle avait assisté à l'«Histoire de la pop», et peut-être même, pourquoi pas, à l'«Histoire mondiale» en personne. Tous se pourlèchent les babines d'avoir assisté à un événement «unique», mais en réalité il n'y a rien de plus crissement banal aujourd'hui, puisque tous les événements sont «uniques» justement, made in China en série. L'unicité ce n'est plus la personne, c'est «eux» sur un piédestal, ou c'est vous la masse qui reste béate devant ces nouveaux dieux, dans une autre forme d'unicité, mais idiote et nulle. Le conseil que j'aurais à donner à tous ces courailleux de spectacles c'est : get a life, ou, get a brain.
J'étais en train de pisser l'autre jour au gym et j'avais devant moi une publicité comme on en trouve partout aujourd'hui au-dessus des pissotières, comme si ces connards ne pouvaient pas nous foutre la paix deux secondes, et je regardais cette pub qui me révélait quelque chose : une foule dans l'obscurité avec des portables en train de filmer çà et là ce qui se passe en avant sur la scène, mais tous rivés vers ça justement et comme seuls, tous vraiment seuls, avec leur crisses de portables, dans une vie de solitude, le cerveau branché sur une source qui leur dit quoi écouter, comment s'habiller, ce qu'il faut ressentir dans telles et telles circonstances, qu'est-ce qu'il faut dire, comment réagir, comment penser, qu'est-ce qui est «bon», qu'est-ce qui est «mauvais», ou, à la rigueur, ce qui est «in» et ce qui est «out», etc.
Je me disais intérieurement que l'être humain est définitivement sérialisé, et puis finalement, que ça va mal. J'ai rembobiné mon boyau, remonté mon short, et suis parti m'entraîner. Je vais commencer à lire tout ce qu'Adorno a dit sur la fameuse «industrie culturelle», puisqu’autant je ne la voyais pas auparavant et je trouvais cette critique alarmiste voire fausse, autant je sens maintenant que nous sommes en plein dedans et que tous les dangers qu'on craignait, dont on nous avertissait à grands coups de cloches, de canons, ou de casseroles en fonte, eh bien, ils se sont réalisés et il est peut-être déjà trop tard. En tout cas, cette «unicité» zombique est très dangereuse, et une grande guerre ou de grands troubles sociaux ne sont probablement pas loin. Ces foules en délire devant une source unique me font penser aux foules en délire devant Hitler : les acteurs changent, mais l'histoire se répète, et tous n'y voient que du feu.
Le commentateur du spectacle de Cyndi Lauper à RDI : «Une voix un peu nasillarde, mais nous avons passé quand même une très belle soirée, etc.»
Moi c'est le bout «nous avons passé une très belle soirée» avec un sourire satisfait : je trouve tellement qu'il y a du mécanique là-dedans, ça m'énerve au plus haut point ce genre de phrase et d'air affiché pendant qu'on l'énonce. L'air dit tout : c'est comme si la personne avait assisté à quelque chose d'«exceptionnel», mieux, c'est comme si elle avait assisté à l'«Histoire de la pop», et peut-être même, pourquoi pas, à l'«Histoire mondiale» en personne. Tous se pourlèchent les babines d'avoir assisté à un événement «unique», mais en réalité il n'y a rien de plus crissement banal aujourd'hui, puisque tous les événements sont «uniques» justement, made in China en série. L'unicité ce n'est plus la personne, c'est «eux» sur un piédestal, ou c'est vous la masse qui reste béate devant ces nouveaux dieux, dans une autre forme d'unicité, mais idiote et nulle. Le conseil que j'aurais à donner à tous ces courailleux de spectacles c'est : get a life, ou, get a brain.
J'étais en train de pisser l'autre jour au gym et j'avais devant moi une publicité comme on en trouve partout aujourd'hui au-dessus des pissotières, comme si ces connards ne pouvaient pas nous foutre la paix deux secondes, et je regardais cette pub qui me révélait quelque chose : une foule dans l'obscurité avec des portables en train de filmer çà et là ce qui se passe en avant sur la scène, mais tous rivés vers ça justement et comme seuls, tous vraiment seuls, avec leur crisses de portables, dans une vie de solitude, le cerveau branché sur une source qui leur dit quoi écouter, comment s'habiller, ce qu'il faut ressentir dans telles et telles circonstances, qu'est-ce qu'il faut dire, comment réagir, comment penser, qu'est-ce qui est «bon», qu'est-ce qui est «mauvais», ou, à la rigueur, ce qui est «in» et ce qui est «out», etc.
Je me disais intérieurement que l'être humain est définitivement sérialisé, et puis finalement, que ça va mal. J'ai rembobiné mon boyau, remonté mon short, et suis parti m'entraîner. Je vais commencer à lire tout ce qu'Adorno a dit sur la fameuse «industrie culturelle», puisqu’autant je ne la voyais pas auparavant et je trouvais cette critique alarmiste voire fausse, autant je sens maintenant que nous sommes en plein dedans et que tous les dangers qu'on craignait, dont on nous avertissait à grands coups de cloches, de canons, ou de casseroles en fonte, eh bien, ils se sont réalisés et il est peut-être déjà trop tard. En tout cas, cette «unicité» zombique est très dangereuse, et une grande guerre ou de grands troubles sociaux ne sont probablement pas loin. Ces foules en délire devant une source unique me font penser aux foules en délire devant Hitler : les acteurs changent, mais l'histoire se répète, et tous n'y voient que du feu.
dimanche 4 juillet 2010
Neoliberalism is attractive
Why somedays I find neoliberalism attractive? Yet, it is completely against all what I supposedly believe, but still, I find something very attractive to it, and it sounds like anarchy, destruction and opulence. I feel like destroying myself sometimes, destroying others, society, the State, all public institutions, and clear the way for businesses, private finances, without interference from anybody, and put my garbage freely everywhere. Everything would be owned by private interests. Nothing would be free, except the "free market". Pure domination from the stronger on the weaker, the poorer. Nothing would be able to hold us back. We would live in a strange strange world : no middle class, just extremes : the very rich, the very poor. Two classes : the ruling semi-gods and the laborious and struggling insects.
If all of this was really possible, you would say I am crazy : yes indeed, I am. Why am I crazy? - Because of long-time poverty and lack of possibilities, I want to overthrow this society, and then, when it is possible, the riches themselves : the abuses of neoliberalism will drive the people to a bloody end : pushed to the wall, they will be forced to annihilate the higher class, that will be viewed then as a disgusting parasite neverendlessly sucking blood from honest workers. The next step will probably be the end of it all, civil war, military regime, and if we're lucky, the coming of a kind of socialism or communism, probably slowing down progress and affairs, but making us live in a better world, expunged forever from a minority, a "ruling" class keeping everybody down except themselves, what will always be only a dynastic "elite", stealing our lives, everything we own, our rights to a better life, a better society, and in the end, our hope of a better world.
If all of this was really possible, you would say I am crazy : yes indeed, I am. Why am I crazy? - Because of long-time poverty and lack of possibilities, I want to overthrow this society, and then, when it is possible, the riches themselves : the abuses of neoliberalism will drive the people to a bloody end : pushed to the wall, they will be forced to annihilate the higher class, that will be viewed then as a disgusting parasite neverendlessly sucking blood from honest workers. The next step will probably be the end of it all, civil war, military regime, and if we're lucky, the coming of a kind of socialism or communism, probably slowing down progress and affairs, but making us live in a better world, expunged forever from a minority, a "ruling" class keeping everybody down except themselves, what will always be only a dynastic "elite", stealing our lives, everything we own, our rights to a better life, a better society, and in the end, our hope of a better world.
samedi 3 juillet 2010
L'atemporalité profonde et réelle de la conscience
Pour écrire quelque chose, il faut avoir quelque chose à dire, or, je n'ai rien à dire de particulier.
Des fois j'ai l'impression d'avoir déjà subi une lobotomie. J'étais à l'hôpital tantôt, et la médecin stagiaire me demande : «Ça remonte à quand votre opération? En quelle année?» Moi : «Hmmm, sais pas. Autour de 2000... non, après 2001, ah... je sais plus.» Elle : «Vous prenez ce médicament depuis quand? Vous avez commencé à le prendre avant ou après l'opération?» Moi : «Avant ou après, hmmm, bonne question... Je pense que j'ai commencé à le prendre avant, hmmm, non, je crois que j'ai commencé à le prendre presque en même temps finalement... je sais pas.»
Je ne vis pas dans le temps. Je n'ai jamais vraiment eu de notion du temps. Donc, tout est comme dans un brouillard pour moi, les époques se chevauchent souvent, ça ne me déplaît pas, c'est juste que j'ai l'air perdu des fois pour les autres, mais je m'en fous.
Ça pourrait paraître étrange, mais j'ai l'impression de vivre depuis toujours dans une sorte d'atemporalité ou d'intemporalité. J'ai souvent l'impression d'être éternel et que je vais revenir dans les endroits où j'ai habité. Je suis comme une vaste mémoire de l'éternel qui plonge dans le particulier, mais qui n'oublie jamais ensuite de s'ouvrir vers l'universel. Je fais toujours ce mouvement, je n'oublie jamais. Je regarde ma vie, et ensuite la nuit je regarde le ciel étoilé et je pense à toutes ces choses que je n'ai pas vécues, ou que je n'ai pas encore vécues.
Je n'arrive jamais à suivre le calendrier, les heures, les semaines, les saisons même. Tantôt je marchais dans les allées remplies d'arbres du parc Lafontaine et je les imaginais remplies de neige et de glace : du coup, je sentais ma solitude dans ce parc «désert», alors qu'il s'y trouvait plein de gens assemblés pour jouer au soccer, faire des barbecues, etc. Je regrettais presque de ne pas être en hiver. Mais en même temps je me disais que si j'étais réellement en hiver, je m'imaginerais en été avec plein de gens dans le parc baignant dans une ambiance festive, ce qui me fit penser que j'étais tout le temps insatisfait d'une façon ou d'une autre, ou que je me sentais «incomplet», «imparfait», car j'étais toujours projeté dans le temps, en avance sur moi-même, en même temps qu'en retard sur tout mon passé auquel je n'ai pas encore pris le temps de penser suffisamment ou d'en faire le tour «une fois pour toutes»...
Mais ce genre de chose n'arrive jamais. On n'en finit jamais de trouver de nouvelles dimensions à son vécu, et finalement, on entre dans le passé comme on revient méditer sur l'avenir. Ceci témoigne de l'atemporalité profonde et réelle de la conscience.
Des fois j'ai l'impression d'avoir déjà subi une lobotomie. J'étais à l'hôpital tantôt, et la médecin stagiaire me demande : «Ça remonte à quand votre opération? En quelle année?» Moi : «Hmmm, sais pas. Autour de 2000... non, après 2001, ah... je sais plus.» Elle : «Vous prenez ce médicament depuis quand? Vous avez commencé à le prendre avant ou après l'opération?» Moi : «Avant ou après, hmmm, bonne question... Je pense que j'ai commencé à le prendre avant, hmmm, non, je crois que j'ai commencé à le prendre presque en même temps finalement... je sais pas.»
Je ne vis pas dans le temps. Je n'ai jamais vraiment eu de notion du temps. Donc, tout est comme dans un brouillard pour moi, les époques se chevauchent souvent, ça ne me déplaît pas, c'est juste que j'ai l'air perdu des fois pour les autres, mais je m'en fous.
Ça pourrait paraître étrange, mais j'ai l'impression de vivre depuis toujours dans une sorte d'atemporalité ou d'intemporalité. J'ai souvent l'impression d'être éternel et que je vais revenir dans les endroits où j'ai habité. Je suis comme une vaste mémoire de l'éternel qui plonge dans le particulier, mais qui n'oublie jamais ensuite de s'ouvrir vers l'universel. Je fais toujours ce mouvement, je n'oublie jamais. Je regarde ma vie, et ensuite la nuit je regarde le ciel étoilé et je pense à toutes ces choses que je n'ai pas vécues, ou que je n'ai pas encore vécues.
Je n'arrive jamais à suivre le calendrier, les heures, les semaines, les saisons même. Tantôt je marchais dans les allées remplies d'arbres du parc Lafontaine et je les imaginais remplies de neige et de glace : du coup, je sentais ma solitude dans ce parc «désert», alors qu'il s'y trouvait plein de gens assemblés pour jouer au soccer, faire des barbecues, etc. Je regrettais presque de ne pas être en hiver. Mais en même temps je me disais que si j'étais réellement en hiver, je m'imaginerais en été avec plein de gens dans le parc baignant dans une ambiance festive, ce qui me fit penser que j'étais tout le temps insatisfait d'une façon ou d'une autre, ou que je me sentais «incomplet», «imparfait», car j'étais toujours projeté dans le temps, en avance sur moi-même, en même temps qu'en retard sur tout mon passé auquel je n'ai pas encore pris le temps de penser suffisamment ou d'en faire le tour «une fois pour toutes»...
Mais ce genre de chose n'arrive jamais. On n'en finit jamais de trouver de nouvelles dimensions à son vécu, et finalement, on entre dans le passé comme on revient méditer sur l'avenir. Ceci témoigne de l'atemporalité profonde et réelle de la conscience.
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Approuvé 10/10,
Journal du Rien,
Phénoménologie
vendredi 2 juillet 2010
How to promote corporate thinking
One of my employee was talking with another one, and though, I didn't want to eavesdrop on the conversation, I heard it to my great distaste. The employee was complaining that they were, in fact, "like slaves serving a master or the Corporation".
I immediately called over this employee to my office to fix this straight. I said to him: "Sit down my friend, we have to talk a bit." And I asked him straight away: "Do you like to work for this company?" He answered "yes". I added then: "Would you like eventually to progress in the company, and get paid better?" He answered "of course!". So I said to him: "The company works this way: there is a chain of command. You have to respect this chain for the company to work properly. If you are at the top of the chain, it's because you know what's best to do for the company, and you order it down to subordinates, who have equal chances to envision in a near future what the leader is envisioning, and gain the right to work directly with him. At the same time, the one at the top is also subordinate to the clients and the market. So you see that whether you are the top or at the bottom of the chain, we all need to obey. Obeying doesn't make the Chief Executive a slave, no more than it makes a subordinate a slave. You have to understand that we are sharing here the same interests, and that we work toward a common goal: a better future for society, and that's including you. You play an important role for us, because all the parts of the chain are necessary to reach this goal, and if you accept this situation and understand it fully, you will have great success with us and in life in general. Focus on positive thinking, and instead of asking yourself what the company can do for you, ask yourself what YOU can do for the company. Always remember: if we chose you, it's because you are the best."
I tell you, when this employee came out of my office, he wasn't a clerk anymore, he was already a Chief Executive! So you see, the power of words is very important to run a business. My advices: 1.Replace the disgusting word slave by subordinate (Nietzsche, Wille zur Macht) 2.Insist on the necessity of a chain of command 3.Insist on the important role played by each parts of the chain 4.Insist on the fact that the leader knows what's best to do for the company, because of his capacity to envision 5.Insist on equal chances to access the leading positions, by working on one's own leadership qualities 6.Insist on the fact that the leader is also a subordinate 7. Justify then, the necessity to obey 8.Insist on the fact that the employee and the company are working toward a common goal, and that we share then, the same interests 9.Then, not working toward this goal, would be working against one's own interests 10.Encourage him toward positive thinking, and to work harder for the company 11. Tell him that he is the best, and that's the reason why he is working for the company.
I immediately called over this employee to my office to fix this straight. I said to him: "Sit down my friend, we have to talk a bit." And I asked him straight away: "Do you like to work for this company?" He answered "yes". I added then: "Would you like eventually to progress in the company, and get paid better?" He answered "of course!". So I said to him: "The company works this way: there is a chain of command. You have to respect this chain for the company to work properly. If you are at the top of the chain, it's because you know what's best to do for the company, and you order it down to subordinates, who have equal chances to envision in a near future what the leader is envisioning, and gain the right to work directly with him. At the same time, the one at the top is also subordinate to the clients and the market. So you see that whether you are the top or at the bottom of the chain, we all need to obey. Obeying doesn't make the Chief Executive a slave, no more than it makes a subordinate a slave. You have to understand that we are sharing here the same interests, and that we work toward a common goal: a better future for society, and that's including you. You play an important role for us, because all the parts of the chain are necessary to reach this goal, and if you accept this situation and understand it fully, you will have great success with us and in life in general. Focus on positive thinking, and instead of asking yourself what the company can do for you, ask yourself what YOU can do for the company. Always remember: if we chose you, it's because you are the best."
I tell you, when this employee came out of my office, he wasn't a clerk anymore, he was already a Chief Executive! So you see, the power of words is very important to run a business. My advices: 1.Replace the disgusting word slave by subordinate (Nietzsche, Wille zur Macht) 2.Insist on the necessity of a chain of command 3.Insist on the important role played by each parts of the chain 4.Insist on the fact that the leader knows what's best to do for the company, because of his capacity to envision 5.Insist on equal chances to access the leading positions, by working on one's own leadership qualities 6.Insist on the fact that the leader is also a subordinate 7. Justify then, the necessity to obey 8.Insist on the fact that the employee and the company are working toward a common goal, and that we share then, the same interests 9.Then, not working toward this goal, would be working against one's own interests 10.Encourage him toward positive thinking, and to work harder for the company 11. Tell him that he is the best, and that's the reason why he is working for the company.
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