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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 23 décembre 2009

Réflexions éparses

1. Ça m'énarve quand je prends le bus et que je vois le message «Go Habs Go» alterner avec le numéro de bus. Ça fait des années que ça m'énarve. Je me demande toujours à qui le message s'adresse, et quelle est son utilité véritable. Je ne crois pas qu'un message d'encouragement alternant avec le numéro de bus puisse avoir un quelconque effet d'encouragement sur l'équipe locale de hockey, et je n'écoute pas le hockey, je ne connais pas les joueurs, et je me fous totalement des scores. À la rigueur, je pourrais presque dire que je suis content quand l'équipe se fait éliminer dans les séries : ça calme les ardeurs et les gens sont moins énervés. Je trouve cela ridicule de s'exciter pour une rondelle qu'on ne rentre pas soi-même dans le but.

2. J'ai dû aller à l'hôpital l'autre jour. J'arrive à l'urgence et la section qui était auparavant réservée aux personnes venant pour une consultation était maintenant réservée uniquement aux personnes atteintes du H1N1 : il y avait un grand écriteau planté devant les bancs et la section était crissement vide. J'ai demandé au gardien de sécurité ce qui se passait, puisqu'elle était vide et qu'on ne semblait pas vouloir économiser de l'espace, et il m'a expliqué que la nouvelle section était à gauche de celle-ci : une section fermée comme un aquarium, petite, et remplie de monde. De mon point de vue, le contraste était frappant en regardant les deux sections simultanément. Découragé de devoir attendre dans cet aquarium j'ai rétorqué au gardien : «C'est une légende urbaine cette affaire-là», et là, il est parti à rire en me disant qu'il s'était pas fait vacciner, et une autre personne qui attendait au triage l'approuvait en disant qu'elle aussi ne s'était pas fait vacciner, etc. Ça ne faisait que me confirmer dans mon choix de ne pas céder à la panique générale causée par les médias qui cherchent toujours à faire de l'argent en amplifiant les nouvelles et en faisant monter constamment le peak d'anxiété afin que les gens soient toujours sur les dents et écoutent encore davantage les nouvelles. Le peak d'infection médiatique H1N1 est passé depuis environ une semaine : on n'en parle plus autant dans les médias, les journaux, au boulot, etc., la pression sociale diminue. Bientôt, puisque tout est du cinéma de grande envergure, nous allons passer à une autre hystérie et dans un mois, ce sera comme si le H1N1 n'avait jamais existé. Je trouve que ceux qui ont couru en suivant la panique de masse pour aller se faire administrer ce vaccin de merde dont on ne sait pas vraiment ce qu'il contient font déjà «vintage».

3. À chaque fois que j'ouvre la télé, j'entends de plus en plus qu'un tel ou une telle à écrit ceci ou cela sur Facebook et tel jour, etc. Je me dis : «Est-ce que nous avons notre Big Brother là?» Ça aussi, d'ici peu, ce sera très «vintage»...

4. Je suis toujours impressionné par le «preview» du film «Zero : an investigation into 9/11» http://zero911movie.com/site/ et j'aimerais bien pouvoir un jour mettre la main dessus. Par contre, lorsque je repense à l'émission sur YouTube des producteurs du film et des experts pour former un «panel» de consultation avec un auditoire présent et beaucoup d'emphase, je trouve que cela fait déjà très «vintage». Très vintage, parce qu'on voit ces experts russes et autres ainsi que l'animateur s'exciter pour quelque chose qui est déjà tombé dans la plus profonde des banalités banales : on s'en fout du 9/11, ça ne nous concerne plus et c'est déjà du passé bien comme il faut, même s'il y a beaucoup de controverses sur le fait de savoir si c'était une attaque planifiée par les États-Unis eux-mêmes ou non. Tout, absolument tout est récupéré par la banalité quotidienne régnante, omniprésente, et c'est pour cela que n'importe qui, ou n'importe quel «groupe» peut faire n'importe quoi à n'importe qui, pourvu que ce soit suffisamment «énorme», et ils le savent trop bien, et c'est pour cela qu'il ne se passera jamais rien avec les évidences flagrantes qui pointent vers le fait que ce fut un coup monté de l'intérieur, autrement dit, un «inside job». Je crois que Goebbels avait dit quelque chose là-dessus à propos du mensonge, quelque chose comme : plus le mensonge est énorme, plus il risque d'être cru. Enfin. Je me dis que si on pouvait organiser des voyages de quelques jours pour aller faire un tour au centre de la galaxie, on trouverait sûrement le moyen de rendre ça banal au bout d'un certain temps. Tout devient «banal», nous avons un problème avec notre cerveau ou la façon dont nous nous organisons, socialement parlant. Il faut se rappeler de ceci : il ne vaut pas la peine de s'énerver pour rien, et comme disait un tel, à peu près, l'abbé Galiani ou un autre, je sais plus : «Rien ne vaut tes élans. Tout n'est que boue. Calme-toi.» Ça m'a donné un coup quand j'étais un ado plein d'ambition et d'enthousiasme et que j'ai lu ça; je crois que c'était une citation au début de «La Nausée» de Jean-Paul Sartre, que j'ai beaucoup aimé d'ailleurs, assez tordant, mais vrai tout de même cette histoire d'angoisse. Le problème avec le monde «commun» c'est qu'ils s'excitent ou s'enthousiasment facilement pour une chose, et de façon «orgiaque», pour ensuite, pas longtemps après, ne plus s'en occuper du tout puisque cela est tombé dans la banalité, qui est en fait, leur banalité à eux. Le danger, c'est toujours que la grande masse s'intéresse à une chose : si aujourd'hui c'est l'écologie, cela veut dire que demain on laissera les grandes industries détruire tout l'environnement avec plus ou moins d'indifférence. Nos intérêts sont toujours comme des «sujets du jour» et ressemblent beaucoup à des modes, comme les modes vestimentaires. Pour ma part, j'associe tout cela à une forme d'aliénation mentale profonde et durable.

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