Pages

«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 10 décembre 2009

Le beat, c'est l'homme

De ces jours-ci, je suis occupé à produire de la musique avec mon nouveau logiciel Reason. Mais avant de produire des pièces complètes, je dois comprendre ce magnifique joujou, et ce n'est pas une mince tâche... Disons que j'y vais par étapes. Quand je suis écoeuré, j'enregistre ce que j'ai fait et ferme la boutique. Depuis que je m'amuse à créer des beat, je ne pense plus pareil : je pense en termes de musique, de son, de beat. Et je me surprends moi-même, car je croyais dur comme fer (en fait, c'est ce que je voulais depuis des années) que j'allais faire de l'industriel, de la musique méchante, heavy, qui pète les oreilles, mais non... Je fais de la musique qui va du hip-hop au trance, et j'adore ça. La musique sort de moi naturellement. Je me réveille le matin et j'ai une toune toute prête dans ma tête. Il faut que ça soit dansable ou que ça me mette dans un mood pour lire un bon livre, écrire, ou encore étudier, concentré au café. J'aime beaucoup l'effet du trip-hop sur les capacités de concentration, mais j'aime encore davantage la musique qui permet vraiment la réflexion, le genre de John Tejada ou le dernier de LFO Sheath, qui m'impressionne par son style glitch unique, autant que les albums précédents. J'adore le glitch, mais je n'ai pas encore composé de pièces de ce genre, ça va venir. Ma règle en musique : le minimalisme. C'est la règle de LFO depuis le début, mais peut-être aussi du glitch en fait, dans l'ensemble. J'adore la simplicité jointe à l'efficacité du beat : simple, beau, bon, et efficace : l'efficacité maximum avec le minimum de ressources, de sons, de beat. Il faut insister davantage sur la configuration, l'arrangement de la pièce, du rythme, que sur la richesse sonore. Une autre chose essentielle pour moi à ce qui fait la qualité d'un album, c'est sa «narrativité». Les meilleurs albums, ceux qui font qu'on les aime en entier, reposent souvent sur une idée, une histoire : l'album semble raconter une histoire, ou, en tout cas, il y a un contexte de chansons qui se rejoignent l'une l'autre, qui se répondent en quelque sorte. Je pense ici à l'album Anamorphosée de Mylène Farmer que j'aimais beaucoup à l'époque, mais il y en a plein d'autres, 100th Window de Massive Attack, ISDN de The Future Sound of London, et ceux à forte narrativité comme The Downward Spiral de Nine Inch Nails, Midwest Pandemic de Twelve Tribes, les albums de Pink Floyd surtout pour The Wall, mais aussi The Final Cut, etc.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire