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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 22 décembre 2009

Je ne comprends pas le monde dans lequel je vis

Je suis à table en train de manger, j'ouvre la télé pour écouter un peu les nouvelles tout en pensant à des mélodies ou à comment fonctionne tel truc dans mon logiciel de musique, je suis profondément dans ma bulle vous voyez, je mange de façon mécanique, et soudain, le bruit de fond s'accentue, j'entends les mots : morts, blessés, tempête, explosion, catastrophe, coupure, déficit, compression, congestion, accidents, atteints, affectés, fatal, dette, macabre découverte, corps, criminel, recherché, disparu, abandonné, au moins, victimes, etc., et tout ça est dit avec le plus grand sérieux et presque un air de tragédie... Je me demande : «Qu'est-ce que je suis en train d'écouter là?» et «Qu'est-ce que ça peut bien changer dans ma vie, câlisse, de savoir ou non qu'un homme s'est fait poignarder hier soir à Limoilou, ou encore, qu'il y a une tempête de sable en Arizona et qu'un truck s'est renversé, etc?» C'est seulement du stress, du stress, du stress, de l'injection de panique, du drame dans une belle narration dramatique... Je me suis concentré sur le téléviseur durant deux minutes comme si ça venait d'une autre planète, j'écoutais ça, les propos que l'annonceur débitait et ça n'avais aucun sens, absolument aucun, à part d'être d'la marde qu'on nous pitchait à longueur de journée dans les oreilles et dans le cerveau et qu'on nous remartelait une fois dehors avec les journaux pour que ça reste bien collé entre les deux pipettes...

J'ai tout fermé, et je me suis dis que j'allais continuer à vivre et à penser en circuit fermé. C'est bien comme ça. Je ne vis pas dans le même monde que les autres, ce monde-là ne m'intéresse pas. J'ai le mien, il est déconnecté de l'«actualité», de ce drame médiatique social permanent, il est tranquille, apaisant, inspirant, etc. Voilà. Bonsoir.

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