Pages

«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

vendredi 18 décembre 2009

Sommet de Copenhague

«Le réchauffement du système climatique est sans équivoque. L’activité humaine en est la cause.»

«C’est le constat sans appel de 2 500 scientifiques du monde entier qui ont reçu collectivement le Prix Nobel de la Paix en 2007 pour leurs travaux sur le phénomène des changements climatiques. Depuis, de nouveaux éléments scientifiques montrent, chaque jour, que le climat se dérègle au-delà des prévisions les plus pessimistes, avec des conséquences bien plus précoces que prévues et d’ores et déjà visibles.»

«Confrontés au péril climatique, les dirigeants du monde entier devront parvenir à surmonter leurs divergences d’intérêts de court terme pour se rassembler autour d’un projet politique mondial fondé sur un constat scientifique objectif et ainsi donner une suite au protocole de Kyoto qui soit à la hauteur des enjeux que nous allons devoir tous ensemble affronter dans les décennies à venir. Le résultat de cette conférence dessinera l’avenir climatique de l’humanité.»

«Les besoins d’ici à 2020 sont évalués à plus de 100 milliards d’euros par an. C’est moins de 10% des dépenses militaires mondiales

Extraits : http://www.copenhague-2009.com/appel

J'ouvre la télé, et ce qu'on nous annonce à propos de ce sommet qui n'est comme toujours qu'une tournée de poignées de main pour, au bout du compte, par intermédiaires, arranger des contrats pour les multinationales, c'est que les perspectives sont loin de ce qu'on attendait.

Tout ça me fait rire un peu, car c'est toujours la même histoire qui se répète : il faut toujours, et ceci est une règle immuable et universelle en ce qui concerne les primates que nous sommes, que ça nous pète dans la face avant de faire quelque chose. Le problème, c'est qu'en tant normal on peut toujours réparer les pots cassés après coup, ainsi qu'établir de nouvelles mesures, de nouvelles normes, mais en ce qui concerne des phénomènes plus vastes, voire, concernant la planète tout entière, nous ne sommes pas en mesure d'agir aussi rapidement, loin de là, ni aussi efficacement, tout simplement à cause de l'ampleur de la tâche, et aussi des mentalités qui sont toujours réfractaires au changement.

Un autre problème s'ajoute à tout cela, pour nous, qui ne sommes pas conscients de notre puissance, c'est qu'une fois atteint le seuil critique de hausse de température, le dérèglement du climat devient irréversible et incontrôlable. D'après ce que j'ai lu il y a plusieurs années, alors qu'on nous annonçait déjà une catastrophe inévitable, c'est qu'il y a un effet de rétroaction lorsque certains gaz endommagent la couche d'ozone, conduisant à une dégradation toujours plus grande de cette couche. Ceci voudrait dire que même si nous arrêtions complètement d'émettre ces gaz, la dégradation se poursuivrait irréversiblement, puisque c'est un processus chimique rétroactif, ce qui ressemble beaucoup, en fait, à un cancer.

Je regarde les images à la télé de tous ces dirigeants qui sont assis là et se regardent les uns les autres avec leurs beaux habits et leurs grands sourires fiers comme si leurs pays respectifs habitaient sur des planètes différentes. Enfin, c'est ce que nous aimerions croire et c'est ce que les frontières nous laissent penser, elles qui sont autant de murs contre l'avancement humain. Cependant, nous sommes comme des enfants qui vivent tous sous le toit du même palais, dans des sections gardées et bien divisées de ce palais, et nous consentirions peut-être à faire de petites réparations pour le toit qui coule dans notre propre section, si bien sûr, ça ne coûte pas trop cher, mais lorsque des personnes compétentes examinent le palais, et concluent à l'aide de tests et de calculs que celui-ci risque de s'effondrer si des changements ou de réparations majeurs ne sont pas apportés à l'ensemble du bâtiment et que cela nécessitera la participation de tous les habitants de cette grande maison, les habitants des différentes sections du palais sont réticents : ça coûte trop cher, et ils préfèrent plutôt investir pour la défense de leurs petites sections respectives... Ce défi climatique, que j'appellerais aussi un «test» climatique sera finalement aussi, en quelque sorte, un «test moral» qui déterminera notre capacité à pouvoir regarder, se centrer ou se concentrer sur autre chose que notre petit nombril en tant que section de ce vaste palais, ou en tant que pays de cette unique planète sur laquelle nous sommes tous, qui est notre seule maison et que nous devons respecter bien avant les fausses considérations d'aspects économiques, au nom de la vie et du bien-être de tous ainsi que des générations à venir.


«Un Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le GIEC, élabore un consensus scientifique sur cette question. Son dernier et quatrième rapport, auquel ont participé plus de 2 500 scientifiques de 130 pays, affirme que la probabilité que le réchauffement climatique depuis 1950 soit d'origine humaine est de plus de 90 %. Ces conclusions ont été approuvées par plus de 40 sociétés scientifiques et académies des sciences, y compris l'ensemble des académies nationales des sciences des grands pays industrialisés.»

Aucun commentaire:

Publier un commentaire