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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 23 octobre 2013

Tweeth la mort

Qu'est-ce que la mort? Socrate nous dit dans le Phédon que la mort c'est la séparation du corps et de l'âme.. Que l'âme s'en va dans un lieu qui s'appelle l'Hadès.. Puis, selon le mythe d'Er, un très vieux récit d'un revenu de la mort que l'on retrouve à la fin de la République, l'âme s'en va soit au ciel ou sous la terre.. Après la rétribution selon les mérites de chacun, pour les uns, des peines décuplées, pour les autres, des plaisirs décuplés, les âmes reviennent au point de rencontre initial (au bout de 1000 ans), puis des sorts sont jetés au sol, les âmes doivent en choisir un, à tour de rôle, avant de se réincarner.. Or, c'est ici qu'il se passe quelque chose d'étonnant: Socrate, rapportant les propos d'Er, parle d'un de ceux qui redescendaient du ciel et qui fut le premier à choisir son sort.. Cependant, «quand il put prendre le temps de l'examiner, il se frappa la poitrine et gémit sur le choix qu'il venait de faire». Mais il était trop tard, il venait de choisir sa vie future: la vie d'un tyran qui aurait pour destin de manger ses propres enfants.. «[...]la plupart de ceux qui se laissaient prendre par le choix de ces situations étaient de ceux qui descendaient du ciel, du fait qu'ils n'avaient pas été habitués à une vie de souffrances. Au contraire, ceux qui émergeaient de la terre, parce qu'ils avaient souffert eux-mêmes et qu'ils avaient vu les autres souffrir, pour la plupart ils ne se précipitaient pas pour faire leur choix. Pour cette raison et aussi à cause du hasard de la distribution des sorts, il y avait pour la majorité des âmes une permutation des vies bonnes et des vies mauvaises.»

Ensuite, lorsque le choix du sort est fait, les âmes sont mises en route pour la traversée de la plaine du Léthé (signifiant «oubli»), «par une chaleur terrible et étouffante».. Un fleuve passe dans cette plaine, le fleuve Amélès (signifiant «insouciant»), tous doivent boire de son eau, mais ceux qui sont avertis n'en boivent pas plus que la mesure prescrite, pour les autres, la vie antérieure et tout le passé sont oubliés lors de la nouvelle naissance..

Qu'est-ce que vous pensez de tout cela? Pour ma part, je trouve que la théorie de la «permutation des vies bonnes et des vies mauvaises» est vraiment surprenante..

Mais, il y a une petite note d'espoir: «Même pour celui qui arrive en dernier (pour choisir son sort), il existe une vie satisfaisante plutôt qu'une vie médiocre, pour peu qu'il en fasse le choix de manière réfléchie et qu'il la vive en y mettant tous ses efforts. Dès lors, que le premier à choisir ne se montre pas désinvolte dans son choix, et que le dernier à choisir ne se décourage pas.»

Et c'est ici que la pratique de la philosophie entre en jeu: elle permet de «discerner l'existence bénéfique et l'existence misérable, et de toujours et en tout lieu choisir l'existence la meilleure au sein de celles qui sont disponibles»..

2 commentaires:

  1. On crève pi c'est toute.

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  2. Ben non, ben non,, ne te décourage pas,, ton nâme va se perpétuer au ciel,, for ever,, :D

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