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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 9 novembre 2010

Le choc des mounes

Quand je regarde ce monde dans son ensemble avec toutes ses «attractions», je me dis qu'il est fait pour les jeunes. Pas au sens où il est spécifiquement fait pour eux, mais au sens où ce sont eux les grands consommateurs puisqu'ils s'emballent temporairement pour un paquet de choses et gaspillent tout. Ils font la fortune des «épiciers» du capitalisme, incluant les Cradle of Filth et les Marilyn Manson, des musiciens nuls et sans talent, sauf pour déchiqueter des poulets sur scène. Comme d'habitude, il suffit de mettre quelques belles filles «débauchées» dans les vidéos, et ça marche.

C'est normal, quand t'es jeune, t'es en émoi devant la beauté de ton propre corps, tu veux baiser, t'es comme perpétuellement en amour avec le monde et avec toi-même. Toutes les portes semblent ouvertes, l'avenir te sourit, rien ne semble impossible, l'énergie est là, tu as la rage au corps, comme une force divine, tu es en mission sur terre pour sauver l'humanité tels un Bruce Willis ou un Neo. Quand t'es angoissé, eh bien, c'est toute l'angoisse du monde que tu portes sur tes épaules, et tu cries alors ton angoisse existentielle avec tous les Slipknot de ce monde ou bien les perpétuels masochistes immatures Nine Inch Nails.

Bref, quand on arrive à 40 ans, avec une couple de claques sur la gueule bien placées et quelques bills lancinants, on réfléchit à tout ça et c'est tout un monde qui s'écroule: tout cela n'était au fond qu'une vision puérile des choses.

En termes de musique, je me disais qu'il me restait au moins Young Gods, mais non: j'écoute les paroles et ça n'a aucun sens. Que peut-on faire avec des paroles qui n'ont aucun sens à part rêver à n'importe quoi? Je ne suis plus le genre à m'envoler comme ça aussi facilement, je sais ce qu'est la vie, enfin, j'ai vu comment c'est emmerdant dans la réalité. Mais les artistes ont un «marché» à respecter, alors, il faut aller du côté des illusions...

Tout ça me fait remettre en question l'art en général, puisque qu'est-ce que la poésie, sinon l'art de faire jouer les mots sur n'importe quoi ou presque? Les jeunes s'y reconnaissent, ils voient tout là-dedans, bref, ils s'y voient, ils s'y mirent dans leur miroir de Narcisse, comme d'autres dans l'astrologie. Qu'est-ce que l'art sinon un trip d'amour de soi-même? On ne fait rien de concret avec de la musique ou de la poésie, et surtout pas de la politique et encore moins une révolution!

Il vous faudra bien un jour sortir de votre rêve: on ne règle aucun problème d'urbanisme en grattant une guitare... Me semble que c'est clair. Que ceux qui voient plus que du «grattage de guitare» dans du «grattage de guitare» aillent voir un psy ou se réincarnent en jeune de 20 ans.

Bref, quand on est jeunes, on baise et on baise, et l'amour «romantique» est donc important, comme dans les films et les romans après tout; quelques poupons en sortent par accident parfois, et puis l'humanité se multiplie pour produire d'autres consommateurs de mp3, etc.

TOUT VA TRÈS BIEN.

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