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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 27 avril 2010

Retour à la philosophie

Encore rien à dire ce soir. J'ai déblayé mon bureau de sa tonne de livres que je n'arrive jamais à lire dans l'espoir de m'asseoir à celui-ci et commencer effectivement à lire, mais finalement, je regarde un puis l'autre, lis un peu de un et un peu de l'autre, et pour finir, je n'ai plus envie de lire du tout, car il y en a trop et mes idées se dispersent. Je suis découragé... C'est dans ces moments-là que j'aimerais avoir un Dieu pour me consoler. Mais je suis athée, athée, un méchant athée, et je vais me chercher une soupe poulet et nouilles pour me réconforter, ça fait la job pareil.

Je pensais tantôt à ce que je me suis dit plus tôt que je vais retourner l'an prochain terminer ma maîtrise en philosophie et aller enseigner ensuite. C'est la seule option qui me reste à mon âge, du moins, semble-t-il, alors que je voudrais faire plein d'autres choses, comme étudier les mathématiques, la musique, la sociologie, les langues, etc., je suis très dispersé, trop dispersé. Je dois rester dans mon domaine, et celui-ci a toujours été la philosophie, je ne dois pas m'en éloigner, car c'est ce que j'aime faire, c'est ma vie autrement dit. J'ai fait une erreur de vouloir aller étudier dans autre chose, mais le fait de quitter la maîtrise ne fut pas une erreur, car j'en avais besoin pour pouvoir d'abord me distancer un peu du domaine, faire baisser la saturation qui a été causée par le fait d'étudier un domaine de la philosophie que j'aime moins, comme par exemple, la logique, et ensuite pour réaliser que la philosophie en général me manque et que c'est ce que je connais le mieux après tout.

Ce fut une autre erreur d'avoir abandonné la philosophie continentale pour la philosophie analytique, car je lis et j'aime Heidegger depuis le cégep et c'est sur lui que je devrais continuer à travailler coûte que coûte. J'ai d'ailleurs fait pratiquement tous mes travaux de baccalauréat sur lui dans une université considérée comme un bastion de la philosophie analytique; ce ne fut pas facile, car souvent je rencontrais de la résistance et une certaine antipathie. J'aurai juste à essayer de me tenir avec les bons profs, car il y a tout de même quelques sympathisants de la philosophie continentale. C'est tout de même décourageant cette situation, j'ai toujours l'impression que je vais être pris pour faire tout le travail tout seul dans mon petit coin dans un milieu qui sera antipathique à mes idées. Ça me fait chier, mais bon. Ça me forcera à être encore plus indépendant dans mes recherches. Pour l'instant, je prends une année de break : je vais faire beaucoup de lectures qui attendent depuis trop longtemps. C'est très passif, mais bon, c'est pour ça que je dois continuer en même temps à écrire sur mon blog.

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