Pages

«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 13 avril 2016

Ni dieu ni âme, mais que des machines

Je ne crois ni en l'âme ni en Dieu. Je crois que Dieu est une fiction. J'ai eu une éducation athée à 100%, c'est-à-dire activement pro-athée. Cela ne me dérange pas de lire des textes dans lesquels les mots «dieu» et «âme» figurent, mais à chaque fois que je tombe dessus, ça m’agace fortement, c'est comme si ça faisait un gros «bip» d'erreur dans ma tête, et ça entraîne un certain mépris.

Cela semble triste et plate à dire, mais je crois cependant que nous sommes des machines qui s'ignorent, comme le personnage principal du film «Blade Runner». Je crois que nous sommes des machines, mais des machines très sophistiquées, en fait, les plus sophistiquées actuellement sur cette planète.

Je crois que nous sommes des machines, parce que les machines sont explicables, et que je crois à ce qui est explicable, et à rien d'autre.

Je ne crois pas qu'il y a de l'Inexplicable. Ce sont mes valeurs.

Bien entendu, on ne peut pas «tout» expliquer avec la conscience rationnelle ordinaire. Ce serait comme de vouloir jouer une symphonie avec un harmonica. Par exemple, on ne peut rationnellement expliquer l'infini, ou la présence d'être humain depuis toujours dans notre univers local, ou dans l'ensemble des univers, c'est-à-dire l'infini spatial, dimensionnel et temporel.

Quand je dis «dimensionnel», j'entends l'infiniment petit et l'infiniment grand, ça va dans les deux sens, tandis que dans l'infini «spatial», on reste à notre niveau dimensionnel uniquement, c'est-à-dire, le plan dans lequel nous vivons, nous, êtres humains.

Je vais croire à l'âme et à Dieu quand on pourra me les expliquer, comment ils fonctionnent, etc.

Je veux bien croire à toute sorte de choses qu'on ne peut expliquer pour l'instant, mais il faut que ce soit explicable un jour, en fait, il faut que ça ait une chance d'être explicable un jour, sinon je ne peux y souscrire même partiellement.

C'est vrai, je suis matérialiste et mécaniste. Je crois en la raison. Mais je ne suis pas matérialiste au sens que «j'aime les possessions physiques». La matière n'a de sens qu'au sein de l'explicabilité. Si elle ne sert à rien expliquer, elle ne sert à rien.

J'insiste beaucoup sur le «comment c'est fait». Je veux savoir et voir comment les choses sont faites. Par exemple, savez-vous comment la merde se forme dans votre intestin? C'est un processus assez long et complexe qui se passe dans votre corps, et très mécanique, mais vous ne savez pas comment elle se produit, vous vous contentez de chier votre merde, parce que c'est dégueulasse et que vous êtes habitués à ne pas vous questionner sur la fabrication de vos étrons. En fait, nous sommes des machines à merde sans le savoir. Quelqu'un à réussi à fabriquer une machine à merde: on y insère des aliments, et ils ses transforment en merde. Je ne sais pas à quel point c'est réussi, mais c'est intéressant de savoir qu'une chose que nous faisons si naturellement puisse pouvoir se faire si mécaniquement.

Pour revenir au sujet, il ne s'agit pas de pouvoir «tout» expliquer, mais de chercher à expliquer ce qui peut l'être, et d'arrêter de multiplier inutilement les «inconnues». C'est ça l'idée du matérialisme et du mécanisme, qui sont par ce fait même, aussi, «idéalistes».

Il faut que l'être humain arrête de se contenter d'expliquer avec des mots, qui jouent le rôle de «frimes», de «paroles en l'air», et «prouve».

Je crois en l'explication, l'explicabilité (la chance qu'une chose soit explicable) et la preuve.

Je crois en la mécanique: je crois que toute chose a une cause explicable, que toute chose a une raison.

Ce que je ne peux pas «comprendre» ne m'est pas d'aucun intérêt, mais au contraire, je vais chercher à le comprendre d'une façon ou d'une autre.

Je cherche toujours un «moyen» de comprendre quelque chose qui résiste à l'explication: cela fait partie de mes valeurs, mais je le fais aussi instinctivement, peut-être à cause de mon éducation athée.

Je n'admets jamais aucune «frime» dans ma pensée.

Je n'ai aucune propension à croire facilement, et je suis absolument «résistant aux sectes», ou à toutes les formes de ramassis d'écrits et de stupidités traditionnels qu'on appelle «religions».

Je suis un Nouvel Homme.

Tout en moi est nouveau et l'inverse de ce qui était avant.

En ce sens, je suis aussi un Surhomme.

1 commentaire:

  1. Je ne suis pas matérialiste à tous crins, mais je préfère de loin le matérialisme bien ressenti à la spiritualité du toqué qui croit que Dieu parle à travers lui. Le toqué ne nous laisse aucune chance de le remettre en doute. Comment peut-on douter de Dieu? Cela dit, je ne rejette pas ce qui est irrationnel du revers de la main. Je l'aborde en musicien, en artiste ou bien en poète. Jamais en sociologue. Ni en philosophe. Je m'approche un tant soit peu de l'animisme mais sans faire de flaflas. J'ai la sensation qu'il y a quelque chose dans toute chose... Par contre, la spiritualité du commun des mortels est souvent de la peur déguisée en théories ridicules.

    RépondreEffacer