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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 25 avril 2016

Mon pire ennemi est mon plus grand bienfaiteur

J'aime penser parfois à cette question:

«Dans quelle perspective mon pire ennemi peut être mon plus grand bienfaiteur?»

Comment est-ce seulement possible?

-Dans la perspective de celui qui dit «j'ai gagné mon ciel».

Imaginez que chaque souffrance subite vous aide à gagner votre ciel, alors ceux qui vous font le plus de mal, sont en réalité, totalement contre leur gré, ceux qui vous font le plus de bien! Ils sont, malgré eux, vos plus grands bienfaiteurs!

Voici une autre idée de Platon qui, je crois, vient de la République, un des plus grands livres: à un certain moment du voyage des âmes, après la mort, ceux qui ont fait du mal aux autres se retrouvent, démunis, devant leurs victimes à les supplier de les épargner, car celles-ci ont tous les pouvoirs et peuvent faire ce qu'elles veulent de leurs agresseurs.

Ainsi, ceux qui font du mal aux autres en cette vie, se préparent eux-mêmes leur enfer après la mort.

C'est aussi pourquoi il est plus difficile à un riche d'entrer au Paradis qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille.

Avec toutes ces belles paroles, je reste néanmoins un partisan, en esprit, de la violence légitime et de la contre-attaque: nous n'avons pas le droit de nous laisser faire du mal, si nous nous aimons le moindrement nous-mêmes, à moins qu'immédiatement un plus grand mal en résulte. Dans ce cas, j'aime bien la devise du COMFOSCAN: «Nous trouverons un moyen».

Ce n'est pas vrai que nous allons nous laisser transformer en masochistes, parce que même avec des mythes de punition après la mort, il y en a qui ne comprennent rien qu'avec des claques sur la gueule: et ça fait tellement du bien de foutre des claques sur la gueule à ceux qui le méritent...

Il ne faudrait pas se priver de ce plaisir-là... qui est exquis, et qui serait irrémédiablement perdu s'il se trouvait qu'il n'y avait RIEN après la mort...

Au pire, on sera à égalité avec les malfaiteurs.

Tout le monde aura commis le mal et on fera une belle fête en Enfer.

1 commentaire:

  1. Je me souviens d'une anecdote de Napoléon que je cite de mémoire. Dans les heures précédant une bataille un général aurait dit à Napoléon qu'il avait fait ses prières pour remporter le combat. Napoléon lui aurait répliqué quelque chose comme: "assurez-vous plutôt que la poudre à canons soit bien sèche."

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