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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 28 avril 2011

La «somme des inerties».. un livre à succès!

C'est pas la bonne humeur ni la forme de ces temps-ci..

Ça brasse dans la tête, remises en question d'un paquet de choses.. Encore la vieille merde qui ressort du sac..

Je n'ai plus envie d'écrire ni de faire de la musique et je suis même parfois découragé de lire.. Je me demande: «À quoi bon tout ça?», et je sens immédiatement après que je n'aboutis nulle part.. Je ne suis qu'un vieux sénile qui va pourrir avec ses livres..

«-Tu vois le type ringard là-bas? Il est moche hein? Eh ben, il sait un paquet de choses..
  -Ah oui, quelle *CHANCE*...»

On n'en a rien à foutre de tout ça.. Collectivement, ça ne signifie rien.. Je suis juste un type bizarre, à part, voire même souvent dans bien des cas, un weird, c'est tout.. Tout doit toujours être revu à la baisse au Québec, on étouffe.. Nos têtes à nous, nos «meneurs», c'est les Claude, les Guy et les Denis.. La Justice et la vedettisation roulent à plein régime, mais les questions importantes restent sur la glace.. On a peur des débats intellectuels ici au Québec, on pense que c'est de la chicane, un peu comme les enfants qui surprenant leurs parents en train de faire l'amour pensent qu'ils sont en train de se faire du mal, alors on se demande si Julie et François vont rester en couple et on devient fous de sports..

J'ai prouvé suffisamment dans ma vie, et ça m'a coûté cher, que je n'ai pas le si précieux common sense pour me tirer d'affaire dans le monde des Lilliputiens.. Ce qui est important pour moi ne veut rien dire pour les autres, et vice versa.. Par conséquent, je suis un homme seul et je suis extrêmement vulnérable.. Ma vie peut foutre le camp au moindre coup de vent.. Un colosse aux pieds d'argile, genre..

Ah merde..

Le beau petit cul de la caissière, il a un prix.. Mais c'est pas les grosses cochonnes qui manquent..

Tout a tellement un prix qu'on tombe vite dans le matériel sans s'en apercevoir.. Quelle belle distraction! Ça vient par degré, et puis hop! on est en plein dedans!.. C'est automatique, c'est presque comme un instinct le matériel.. La chair, le char, les biens, etc., toute la même foutaise.. La même manipulation du yogourt.. Comme des animaux pavloviens, on accourt.. On pense profiter d'une aubaine, mais en réalité, on se fait siphonner le liquide en se faisant aller le symbolique.. Tout pour échapper aux rides, et pourtant.. Courir comme des fous, comme des chiens après leurs queues, c'est une cure de jouvence nouveau genre ça?

Toujours, c'est la même histoire.. On ne sort pas du peuple.. Ce qu'il ne voit pas n'existe pas.. Alors on envoie les animaux..

Et comme en plus il y a beaucoup de choses qu'il ne veut pas voir, il y a beaucoup de choses qui n'existent pas.. Dont moi, entre autres..

Mais je ne sers à rien.. C'est bien beau le Tao.. La tortue sacrée qui aurait préféré traîner sa queue dans la boue.. Être un arbre noueux, inutilisable, planté au milieu du Néant.. Eh puis?..

Je serai bientôt en train de quêter dans la rue..

Et je ne parle aucune langue..

Pour l'instant je continue de distiller ma merde, mes utopies, mes idéalités..

Parce que c'est bien ça après tout: c'est juste des livres..

C'est juste dans la tête..

Mais la réalité, c'est pas ça mon homme..

La réalité, c'est un autre genre d'ouvrage..

C'est les gens qui regardent et ne font rien, et les gérants d'estrade qui parlent fort et ne font pas plus..

Tous espèrent que l'autre fasse quelque chose.. Tous le souhaitent aussi.. C'est pour ça qu'on crie fort.. De même, le capitaliste espère que les autres feront les «basses besognes» à sa place, autrement dit, TOUTE la besogne..

Nous sommes tous pareils.. nous avons le gouvernement qu'on mérite et l'économie qu'on mérite.. 

La réalité n'est que la somme de nos inerties..



Bientôt disponible dans une librairie près de chez vous..

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