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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 24 avril 2011

Je ne prendrai plus parti contre les jeunes..

Après avoir vu ce film sur l'Iran d'aujourd'hui, j'ai décidé que j'étais complètement dans le champ en tapant sur les jeunes.. Ces jeunes assoiffés de liberté, d'aventure, de nouveauté, qui en sont capables, qui voient les choses d'un œil différent, les ressentent aussi différemment, en accord avec le temps et d'une façon parfois incompréhensible ou révoltante pour nous.. Au lieu de les condamner d'avance pour leurs modes, leur influençabilité ou leur futilité apparente, il faudrait plutôt essayer de les comprendre, de comprendre leur nouveau mode de vie, qui devrait nous parler, nous indiquer où en sont les choses et qu'elle est la voie à suivre.. Si les jeunes adoptent automatiquement une sexualité plus libérée, c'est parce que socialement, nous sommes mûrs pour cela, et ils ont raison..


Les éternels et fameux discours sur la «décadence» ou la perte de la «pureté» ne sont que des discours métaphysiques et moralisants de vieux ringards qui sentent le fond de taverne et qui n'ont plus le courage d'affronter le changement, la liberté et, au fond, la vérité.. puisque tout est soumis au changement en ce monde, nous ne sommes pas maîtres du Temps, il est notre lot et nous devons l'accepter et s'y plier plutôt que de vouloir vainement, avec une autre utopie suicidaire, stopper la marche des choses..

Cette sexualité que les plus vieux pratiquent de toute façon, mais dans l'hypocrisie et le secret, les jeunes la vivent dans la sincérité, l'ouverture et la tolérance.. S'ils sont bien dans leur corps, dans leur peau, et qu'ils ressentent de façon générale que c'est la chose à faire, qui peut les en empêcher? Même une théocratie ne peut les en empêcher.. Alors, lorsque nous parlons ici même de «décadence» et d'une meilleure «éducation» à la source, c'est-à-dire à la maison, et pourquoi pas, à partir de l'État même? que pensons-nous pouvoir faire? Pensons-nous réellement que nous allons réussir à renverser la vapeur?..

Un État théocratique n'y arrive même pas avec tous ses moyens, alors je vous le demande, que croyez-vous pouvoir faire? On voit bien alors que la tâche est un non-sens total.. C'est la même tâche que l'on retrouve dans toutes les religions, incluant dans les États «envahissants», c'est-à-dire les régimes communistes où l'art et la jeunesse sont étouffés dans l'œuf..

Nous devrions plutôt être critiques et toujours remettre en questions les discours que les plus vieux tiennent sur les jeunes.. On constaterait peut-être que ces personnes plus âgées n'arrivent pas «à suivre», sont dépassées en quelque sorte par l'évolution trop rapide des choses, et se contentent alors de condamner toute la jeunesse comme étant «décadente», puisqu'ils ne peuvent rien faire d'autre.. Ces gens préféreraient voir un suicide collectif que de laisser les jeunes les dépasser aussi facilement.. Ces jeunes qui ne suivent toujours que leur cœur, qui en sont capables eux..

Finalement, ces discours sur la «décadence» seraient peut-être le symptôme de cette chose même chez ceux qui tiennent ces discours.. Ces gens nous alertent en quelque sorte en nous disant d'une façon détournée qu'ils n'arrivent juste pas à suivre et qu'ils sont «perdus» un peu dans tout ce mouvement..

Alors, je fais le pari: je mise sur la jeunesse.. Et si j'ai tort, eh bien, je pourrai dire que j'aurai préféré périr avec les jeunes, avec l'espoir d'un monde meilleur, qu'avec les vieux qui ne passent leur temps qu'à regarder en arrière, comme si tout n'était parfait qu'avant.. Si on laissait faire ces derniers, avec toute leur prétention, on remonterait jusqu'à l'époque «la plus parfaite», c'est-à-dire: à l'Âge de pierre.. Ça, effectivement, c'était le «bon vieux temps»!..

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