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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

samedi 17 septembre 2011

De l'importance de tout lire en même temps pour éviter la rigidité cadavérique du mental..

Je me suis dernièrement acheté une sixième bibliothèque pour pouvoir enfin placer les livres que j'avais accumulés sur mon bureau.. Cela m'a permis de prendre les différents livres que j'avais commencés mais placés dans différentes bibliothèques et de voir combien j'en avais commencé en même temps.. Je me disais peut-être 20, peut-être 30, mais non.. J'en ai juste commencé 42 en même temps! Réel problème de gestion!

Il y a des livres que je m'étais promis de lire d'un bout à l'autre, dont il ne me restait que 100 pages, et parfois même 3 pages! comme pour L'insoutenable légèreté de l'être de Kundera que j'ai décidé, on dirait, de ne jamais finir, par pure beauté poétique de la chose.. Ces livres, je les oublie complètement, tant que j'ai du nouveau à me mettre sous la dent..

La raison de tout ce bordel dans mes lectures, et peut-être aussi, dans ma tête, c'est que je suis hédoniste, antiroutine et que je fais tout ça en dilettante.. L'autre raison, c'est que j'ai décidé systématiquement à un certain moment de commencer plusieurs livres en même temps.. Pourquoi? -Parce que je me disais que s'il n'y pas de problème à zapper entre les postes de télévision, ce qui est toujours plaisant, pourquoi y en aurait-il à zapper entre les livres? Tout d'abord, si je lis chaque livre d'un bout à l'autre sans en explorer d'autres ne serait-ce qu'un petit peu, il est possible que je n'ai jamais le temps, de ma vie, de les lire au complet.. Je me dis donc qu'il vaut mieux que je puisse en lire un peu de chacun, que pas du tout..

Cette façon de faire me permet en même temps d'avoir une vision plus globale des choses.. tout en étant «partielle».. Par exemple, je peux comparer les différents livres d'une même catégorie.. mettons l'histoire, ou plus précisément, l'histoire de Rome..

Je trouve que cette façon de faire, même si elle semble un peu éparpillée, est plus plaisante, moins rigide pour le mental, plus instructive pour moi-même, puisque je ne perds pas mon temps à continuer à lire des livres qui suscitent moins mon intérêt momentanément, pour diverses raisons, et dont alors je ne retiendrai rien..

Bien entendu, je recherche une connaissance «encyclopédique», même si cela peut faire prétentieux aujourd'hui, et il est évident que, pour ce faire, avant de lire certains livres, je dois en lire d'autres.. Par exemple, à cet égard, il faut lire la Critique de la raison pure de Kant avant d'en lire un paquet d'autres que nous comprendrons beaucoup moins bien sans cette lecture..

En général, les livres plus anciens sont à lire avant les livres plus récents.. De même, Platon et Aristote devraient être lu au complet avant même toute lecture en philosophie.. ce qu'on ne fait que rarement, par mépris de l'ancien et par fascination pour le «nouveau», qui n'est souvent que de l'ancien déguisé ou remis au goût du jour..

Par hasard, en lisant Thucydide, je suis tombé sur une note qui m'a fait découvrir une parole d'Hésiode que j'attribuais, par erreur, à Aristote, et depuis plusieurs années.. mais cette fausse attribution, c'est à cause d'un livre de citations que je l'ai faite: dans ce livre, on attribuait, par erreur, une parole d'Hésiode à Aristote.. D'où l'importance de fouiller par soi-même et d'aller aux sources!!

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