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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 15 mars 2011

Je ne crois plus à la «vocation»..

Je dis ça là, mais en fait, ça fait longtemps que je n'y crois plus..

J'ai toujours eu en «arrière-plan» de mes croyances, quelque chose comme cette idée de prédestination.. de génétique, etc. Une personne est faite pour «ci», pour «ça».. Elle est plus «manuelle», ou «intellectuelle», etc. Personnellement, je n'ai jamais vraiment trouvé LE métier qui me rejoindrait le plus.. J'ai exercé dans ma vie peut-être une cinquantaine de boulots, des fois j'ai travaillé plus manuellement, d'autres fois exclusivement intellectuellement.. Je ne peux pas dire que je suis seulement un ou l'autre.. J'ai une préférence pour le travail intellectuel, mais j'aime bien «gosser» après des choses, travailler de mes mains, je suis assez habile et je trouve ça valorisant lorsque s'en vaut la peine..

J'ai touché peut-être à TOUS les domaines.. D'agent de sécurité à superviseur d'usine, et de soudeur à traducteur, en passant par danseur à gogo et autres.. You name it, je l'ai faite..

Eh oui, j'ai un côté très «sexuel», artistique aussi, scientifique des fois, sportif assez souvent (même si j'aime rester écrasé sur mon cul de ce temps-ci), mais j'aime travailler de la tête, et des fois gosser après des trucs pour réaliser quelque chose.. Je suis habile dans tout, ou presque.. J'aime la recherche et la spécialisation, mais en même temps je tiens à avoir une vue d'ensemble..

J'ai évidemment une affinité avec certains domaines, mais je ne peux pas dire que je suis fait exclusivement pour tel métier.. comme on pouvait le faire anciennement.. Je ne suis pas limité à un seul domaine non plus..

Non, cette idée de «vocation», qu'on est fait pour une seule chose, un seul métier, comme chez Platon, est usée, vieille, désuète.. Ça ne tient pas la route.. En tout cas, moi je ne me sentirais pas libre là-dedans..

Bien sûr, ça donne un coup à l'identité, parce qu'on se définit par ce qu'on fait.. Mais bon.. Qu'est-ce que l'«identité» après tout? N'est-elle pas illusoire? Ou peut-être beaucoup plus vaste que nous le pensons?

À ce sujet, sur un mode analogique, il y aurait peut-être, entre autres, je pense à un livre là qui me regarde dans ma bibliothèque et qui veut être lu depuis un certain temps: Les limites du soi de Pradeu, en philosophie de la biologie..

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