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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 30 juin 2015

Le Bardo Thödol et la vie après la mort

J'ai acheté à nouveau ce livre aujourd'hui que j'avais dans mon adolescence, et je le trouvais alors sans intérêt.

En le feuilletant, le contenu a fait un effet différent sur moi. J'ai comme compris quelque chose.

Je ne sais pas comment ceux qui ont écrit le texte ont pu savoir ce qu'il y avait après la mort, mais des messages semblables se trouvent parmi de nombreux textes sacrés. On dirait que les mêmes savoirs se retrouvent à peu près pareils dans des religions différentes. Il doit y avoir une raison à cela.

Par exemple, le Paradis et l'Enfer peuvent être rapprochés du Nirvana et du Sangsara (notions plus anciennes). Dans les expériences de mort imminente, les personnes qui l'ont vécu disent souvent avoir vu une «lumière», et c'est ce dont parle le Bardo Thödol au moment de la mort. Il avertit sur ce que l'homme va voir au moment de la mort et comment s'y préparer pour ne pas «errer» dans les mondes inférieurs.

Différents savoirs ésotériques parlent de ces «voyages» dans la mort... Le dernier en date que j'ai lu est Le don de l'Aigle de Castaneda. Je sais que cet auteur est douteux et qu'il n'a peut-être jamais rencontré un véritable sorcier maya, mais je m'intéresse tout de même à ces théories, même si ce sont les siennes, inventées de toute pièce.

J'ai eu une intuition à un moment donné, je ne sais pas exactement quand, mais je suis resté avec cette croyance intuitive: nous vivons après la mort ce que nous croyons.

Autrement dit, si je crois que je vais dans un autre monde, j'y vais. Si je crois qu'il n'y a pas de vie après la mort, je meurs et ne reviens jamais à la vie.

Les différentes expériences de la mort que les mourants feront dépendront de la conception qu'ils se font de la vie et de la mort. Ainsi, leurs «voyages» seront différents, et certains même ne feront pas de voyage du tout, puisqu'ils croient qu'il n'y a rien après la mort.

S'il y a quelque chose après la mort, ce dont je ne serais pas étonné, cela vient changer tout notre sens de la vie. En fait, cela vient lui donner tout simplement un sens, puisqu'elle ne peut en avoir si l'on ne fait que mourir pour disparaître à jamais de l'Univers. Je crois qu'il y a une possible migration des esprits dans d'autres mondes inimaginables, sur d'autres planètes, dans d'autres dimensions peut-être...

J'ai compris pourquoi le détachement est important (je pense, entre autres, à Maître Eckhart), et pourquoi toutes les religions nous en ressassent les oreilles: parce que l'attachement, comme la rancune, empêchent de faire un bon voyage dans la mort et entraînent des souffrances inutiles. Toutes les mauvaises actions, dont la rancune et les mauvaises pensées font partie, alourdissent l'«âme», la tirent vers le bas, vers ce qu'on pourrait appeler l'Enfer.

D'où l'importance de pardonner et de rester purs de toute rancune, colère, haine... Cet «attachement» à ce monde particulier nous empêche de passer dans l'infini des autres mondes...

L'importance du détachement et de la spiritualité est pour soi d'abord, pour faire un bon voyage, et ensuite pour les autres. C'est pour soi qu'on doit le faire, car à l'heure de la mort, ce ne sont pas les autres qui meurent, mais moi. Je suis responsable de mon état au moment de ma mort, je dois être prêt et avoir fait la paix avec moi-même et avec les autres.

Mais je sais que tout cela est très difficile et que peu y arrivent, incluant moi-même.

Je ne suis pas vraiment prêt s'il devait m'arriver quelque chose...

J'ai encore du travail à faire...

9 commentaires:

  1. Je vois que tu t ' intéresses à cette question qui nous concerne tous et toutes -
    J ' ai eu aussi une édition du Bardo Thödol que j ' avais lu avec beaucoup de plaisir et intérêt -
    Je respecte toujours cette expérience -
    J ' ai développé depuis ma propre vision de la mort -
    ( qui a sans doute quelque rapport avec Carlos Castaneda / L ' herbe du diable et la petite fumée )
    Voici deux liens sur des trucs que j ' ai écrit sur ce sujet , sur mon mini-site -
    http://mondeindien.centerblog.net/37-la-mort-extraordinaire-de-carlos-santana
    http://mondeindien.centerblog.net/25-les-terres-d-ailleurs
    http://mondeindien.centerblog.net/

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  2. @monde indien: j'aime bien recevoir tes commentaires, mais je suis incapable de lire ton blogue à cause de la typographie, du format, des couleurs, etc., ça me rend fou, désolé.

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  3. Merci pour ta sincérité - J ' aurais du mal à me départir de mon côté bariolé - hi , hi ,

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  4. @mondeindien: pourquoi il y a des lettres qui n'apparaissent pas dans ton blogue? comme le e de «ê» par exemple?

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  5. Je crois qu ' il n ' y a que dans le mot m^me .
    C ' est un hasard -
    Un jour je l ' ai écrit comme ça , et mon ordi ne l ' a pas corrigé -
    Du coup , je continue à l ' écrire comme ça -
    Çà me plaît - je sais pas pourquoi -
    Comme disait Fernando Pessoa , c ' est comme ça -
    Un peu hindouiste - m^me si je ne suis pas vraiment hindouiste -

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  6. pour mieux comprendre le bardo thodol, que j'ai acheté ét lu "un peu" sous une certaine version" et "dans un certain état", je pense qu'y faut aller voir "enter the voïd" de gaspar noé. au cinéma. à sa sortie. c'est à dire, demain matin.

    ou alors, attendre la mort. et voir ce qu'y s'y passe.

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  7. @jp: merci pour la recommandation, je vais surveiller ça.

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  8. Le Préambule du Bardo Thödol laisse entendre que ce livre s'adresse aux moines qui n'ont pas atteint l'illumination. Les autres n'en ont pas besoin parce qu'ils savent que toutes les étapes du Bardo Thödol ne sont qu'une représentation de leur propre esprit.

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  9. Je sais qu'il y a quelque chose comme ça dans le préambule, va falloir que j'y jette un coup d’œil un moment donné,,,

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