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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

vendredi 26 juin 2015

Réflexions sur la mort

1. Mourir n'est ni très difficile ni très souffrant.

2. Notre appréhension de la mort cause en général plus de souffrance que la mort elle-même, qui arrive souvent si vite qu'on la «manque».

3. On «manque» le moment de sa mort: c'est-à-dire qu'elle n'a pas le déploiement grandiose auquel on s'attendait, elle arrive trop vite pour qu'on puisse prendre du recul et en penser le sens (si un «sens» est possible)

4. La mort se produit en un éclair, et c'est fini, mais notre «imagination» de la mort, d'une mort prochaine, dure pour rien.

5. Ce que nous imaginons par rapport à la mort ne correspond souvent en rien à la réalité.

6. Nous mourons anonymement, et la mort ressemble à une défaillance subite, irréparable, c'est tout.

7. Ce qu'il y a de terrifiant dans la mort, c'est notre peur.

8. On chercherait en vain à donner un sens à la mort, elle n'en a pas vraiment. Et cela n'a aucune importance, car ça n'a jamais empêché personne de vivre.

9. La vie se passe du sens: elle est son sens à elle-même: un sens non sur papier, mais un sens vivant, comme la présence de la personne aimée.

10. Si le sens de la vie existe, il doit être aussi bref, «fou» et saisissant que le sens de la mort.

11. Tout peut être perdu en un instant, pour rien, sans compensation, sans retour possible. Qu'est-ce qui compte le plus? -Tout et rien. Mais qui peut vraiment répondre à cette question?

12. Le sens de la vie se dévoile lorsque le bébé sort du ventre de sa mère, c'est: «Me voilà!».

13. C'est sur le «me voilà!» qu'il faut mettre l'emphase si l'on veut être en accord avec le sens de la vie.

14. La vie doit garder un caractère de surprise et de spontanéité pour rester en vie: c'est le «sens» de la vie.

3 commentaires:

  1. Il paraît même qu'il y a une vie avant la mort...

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  2. Peut-être, mais je ne m'en souviens pas. La condition essentielle d'une prétendue «continuité» de la vie, c'est la mémoire. Si j'ai plusieurs vies, mais qu'à chaque fois tout est effacé de ma mémoire, c'est comme si j'étais des personnes différentes, et alors il n' y a plus de continuité de la vie: je «meurs» à chaque fois, au sens où mon Moi meurt.

    Pour ceux qui prétendent se rappeler de «vies antérieures», au moins une étude en psychologie a démontré qu'il est possible de se créer soi-même de faux souvenirs avec des informations environnantes. Une autre étude sur les alibis a démontré qu'après seulement 3 semaines, lorsqu'on questionne un sujet sur son alibi en rapport avec un crime fictif, celui-ci commence à mentir «de bonne foi» sur son emploi du temps, ce qui peut faire qu'un «suspect» devienne «accusé» tout simplement parce que le cerveau, après 3 semaines, ne pouvant bien se rappeler, commence déjà à inventer de faux souvenirs.

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  3. Je n ' ai pas encore lu ton texte - mais je vais le lire , je le promets -
    Mais je t ' envoie l ' adresse de ce petit texte que je viens d ' écrire sur ce m^me sujet -
    Amicalement ,
    Charles , de Sète - France -
    alias , Monde Indien -
    http://mondeindien.centerblog.net/37-la-mort-extraordinaire-de-carlos-santana

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