Il y avait un temps
où tu m'avais tué
où je consommais
je pouvais me défoncer comme je voulais
dormir un coup
bien manger un bout
faire des haltères
prendre un bon respire
pis recommencer
je restais beau
et en forme
comme si je n'avais jamais pris une tonne de coke
mais sans s'en apercevoir
les temps changent
on dirait que la dope ne me sourit plus
elle me magane
je ne me sens plus invincible
ni éternellement jeune
et on dirait que l'overdose sur laquelle je comptais
n'arrivera pas
la dope ne fait plus le même effet
on dirait même qu'elle ne fait plus effet du tout
elle perd sa magie
moi aussi
puis viens l'ennui
le surpoids
les rides
les cheveux épars
il ne suffit plus de faire un peu d'exercice
et de prendre des vitamines
pour que la forme revienne
ce temps-là est fini
les illusions sont finies
tout n'est plus possible
les douleurs commencent
car la santé a foutu le camp
j'ai perdu le charme diabolique de ma jeunesse
on me regarde comme un bonhomme
je n'ai plus rien de spécial
j'ai perdu mon étoile
je ne peux plus manger ce que je veux
ni passer des jours debout à me geler
ni faire comme si ça me faisait rien
la grande forme représente maintenant une montagne
insurmontable
elle se pointe rarement
plus rien ne peut me distraire de l'ennui ou me faire rêver
artificiellement
je me rends compte que j'ai perdu mon temps
à m'user
pour rien
et j'en veux à tout le monde
de m'avoir laissé tomber
parce que je n'avais aucune issue
et c'est pourquoi j'ai choisi cette folie
j'ai choisi la mort
de laquelle je suis miraculeusement
rescapé
pour me retrouver
devant la douleur
devant le regret
devant l'amertume
devant RIEN
comme au début
puisque rien n'a été réglé
Le bonheur tient à peu de choses -
RépondreEffacerUn peu comme quand , parlant de vin , on dit : mieux vaut voir le verre à moitié plein que le verre à moitié vide .
Je ne veux pas faire l ' apologie du vin / que par ailleurs j ' apprécie / mais je veux seulement dire que quand bien m^me il ne resterait qu ' une goutte de jus d ' orange au fond du verre , celle-ci est la porte de l ' univers du bonheur , qu ' il suffit de pousser .
Le poids de la laideur et de cruauté du monde est bel et bien là , c' est vrai -
Mais il y a de belles gens et de la beauté - Pas toujours faciles à voir .
C ' est qu ' en ce temps de guerre culturelle , ou simplement humaine , ils se cachent ( et ils ont un peu raison ) et aussi qu ' on nous les cache -
Il faut les chercher dans les endroits les plus simples et les plus audacieux :
sous une pierre du chemin , dans le souffle d ' une guitare , au marché aux légumes , sur le fil d ' un tchat internet .......
Il faut se débarrasser un peu aussi du fardeau de toute cette guerre - Pas facile , mais ca s ' apprend . Car nous ne devons ABSOLUMENT JAMAIS nous départir du bonheur sans lequel nous ne pouvons absolument pas vivre - Celà ( pour moi ) il n ' y a que le partage qui puisse le donner .
Comme le disait ce merveilleux saltimbanque à la petite Gelsomina , dans le merveilleux film de Frederico Fellini " La Strada " : tu te crois nulle et insignifiante mais tu es aussi importante et belle qu ' un minuscule cailloux de ce chemin qui est aussi beau qu ' un diamant , aussi belle qu ' une toute toute petite étoile de ce splendide ciel plein de milliards d ' étoiles -
Ou comme le disait ce vieux sage de Birmanie : l ' important c ' est que l ' autre soit heureux !
http://mondeindien.centerblog.net/
Beau poème. Antonin Artaud pourrait aller se rhabiller. Nous sommes tous des survivants. Et encore plus lorsque l'on vieillit. Tout le monde tombe comme des mouches autour de soi. Et l'on finit seul à se demander pourquoi nous sommes les connards qui ont été choisis pour survivre alors que tant d'autres sont partis qui valaient peut-être mieux que nous... La vie aime même ceux qui parfois ne l'aiment pas. Mais la mort est encore plus conne que la vie. Ce qui fait qu'au final on apprécie de boire une petite tisane accompagnée d'un petit biscuit. C'est mieux ça que de crever pour rien.
RépondreEffacer@monde indien: je suis p-e un peu déprimé, mais le bonheur ne dure pas longtemps pareil.
RépondreEffacer@gaétan: merci, c'est pas mon meilleur et je ne sais plus trop quoi penser des mes textes. J'ai perdu l'envie d'écrire comme en 2006, le spirit est parti.