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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 24 février 2010

La pensée reptilienne du capitalisme

Des fois, on est mieux de se conter des histoires. Qu'une force supérieure nous protège dans les moments critiques, etc. On ne s'en sort jamais avec sa propre intelligence, sa vitalité ou sa force de volonté... On n'est pas assez bon pour s'accorder un peu d'estime et de mérite. Il faut toujours s'en faire accroire. Pourquoi?

On le sait bien qu'un papillon ça ne se fait pas tout seul. C'est sûrement pas l'évolution qui produira des résultats pareils, puisque les forces vont toujours en se désorganisant au lieu de s'organiser et de se complexifier : on appelle ça l'entropie. Alors, on se dit que c'est un bon Dieu qui a fait cela, et pourquoi donc un «bon Dieu», pourquoi pas des gens comme nous? Est-ce si compliqué que ça de faire un papillon alors que nous commençons à jouer avec les gènes des plantes et des animaux et des humains pour faire des transformations jamais vues auparavant?

Plus ça va et plus je me dis que la vie n'a aucun mystère. La nature tout entière ressemble à un jeu. Personne ne connaît vraiment les règles, mais nous les découvrons en poussant le jeu à ses limites, et nous faisons aussi partie, dangereusement, du jeu. Nous ne connaissons pas vraiment notre rôle ni nos limites, et nous expérimentons les grands systèmes avec nos technologies invasives. D'un point de vue économique, le communisme est un échec fulgurant, et le capitalisme, même s'il réussit à créer un boom sur le coup, ressemble de plus en plus à ce qui deviendra un échec retentissant, colossal et même sidéral. Le capitalisme ne peut pas être un plan de société, mais il peut être un très bon plan pour jouer à Pac Man. Ses règles sont trop simples et primitives, et ne tiennent pas compte de la réalité, de l'environnement, de la justice et du bien-être  : accumuler et écraser l'autre : on se croirait dans la tête d'un reptile, et c'est pourquoi j'appelle la «pensée capitaliste» la pensée reptilienne.

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