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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 16 novembre 2015

Anéantir l'État islamique

Comme on pouvait le prévoir, la France déclare officiellement la guerre à l'État islamique (Daesh).

Hollande ne veut pas contenir les belligérants, comme il le dit lui-même, mais les «anéantir».

De son côté, Trudeau s'oppose toujours à ce que les bombardements canadiens continuent. Mais nous allons quand même collaborer aux attaques, par un certain soutien, comme des formations, etc. Tant qu'à collaborer, pourquoi ne pas participer pleinement à la guerre? Puisque, de toute façon, les terroristes vont nous accuser de participer à la guerre contre eux...

L'organisation de l'État islamique ressemble, dans la façon dont elle fonctionne, à une secte violente et dangereuse. Je suis d'accord pour stopper ces gens, mais je suis contre les bombardements, car je trouve que c'est ce qui a le plus de potentiel de faire d'innocentes victimes.

Ce pour quoi je suis d'accord, c'est une intervention sur le terrain, une vraie guerre au sol dans le but d'anéantir l'organisation au complet, si ce sont, bien sûr, tous des terroristes.

Mais je serais étonné que cela règle le problème, comme s'il n'y avait des terroristes qu'en Syrie.

Il faudrait étudier comment se développe le terrorisme, quelles sont ses raisons d'être, pour comprendre les causes et agir sur elles afin d'éviter que cela ne se reproduise. Pour l'instant, permettez-moi une drôle de métaphore, mais nous sommes pris avec l'Hydre aux cent têtes: on en coupe une et il en repousse encore davantage.

Nous en sommes réduits à tuer des gens, parce que nous ne traitons toujours que les effets. Cette façon de penser ressemble à notre médecine, orientée sur les médicaments, orientée sur le traitement des effets, orientée sur le profit.

Le pacifisme n'a pas sa raison d'être en toute circonstance, mais son principe oui, et je crois qu'il n'a pas été appliqué assez en profondeur.

Et c'est pour ça que nous échouons tous aujourd'hui. Nous sommes tous perdants.

Il n'y aura pas de gagnants dans cette guerre, comme il n'y en a pas eu dans la Deuxième Guerre mondiale, quand on tient compte du Traité de Versailles.

Qu'est-il donc arrivé aux Peace Studies?

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