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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 21 mars 2016

J'ai réussi ma vie

Je marchais durant la pause de mon cours vers la rue Saint-Dominique, un endroit que j'ai bien connu, là où les filles, dont ma blonde à l'époque, attendaient les clients la nuit. Cela remonte à pas loin de 20 ans, et j'ai encore peine à y croire. Les lieux ont complètement changé, tous les environs aussi, et même la faune. Je dirais que la faune des gens qu'on y rencontrait s'est beaucoup dégradée. Il y a beaucoup d'itinérants, certains que j'ai connus, d'autres le sont devenus, comme une prostituée entre autres que je connaissais à l'époque et qui était belle, intelligente et avec tout un caractère. On vivait dans le même hôtel, c'était une belle rousse de trente ans qui se promenait dans des autos probablement volées, accrochée au crack comme moi. La dernière fois que je l'ai croisée à la sortie du métro Berri-UQAM, elle m'a reconnu tout de suite, mais moi j'ai tellement été horrifié par son aspect que j'ai passé outre: elle était édentée, les cheveux effilochés, du papier journal dans ses bottines trouées... Elle ne m'a pas salué, mais je sais qu'on s'est reconnu. Et elle sait qu'elle a bien changé et que moi j'ai l'air de m'en être bien sortis. Moi je suis désolé pour elle quand je vois ça, et ça m'étonne beaucoup de voir que les choses ont pu autant dégénérer avec une personne, mais ça arrive plus souvent qu'on pense, et beaucoup meurent aussi sans qu'on le sache.

Pour revenir à mon histoire, les filles me demandaient de les attendre au Dunkin Donuts tout près sur la rue Sainte-Catherine, ou au Montreal Pool Room sur la rue Saint-Laurent, ou des fois encore je traînais dans les alentours et restais près de la rue Saint-Dominique en surveillant de loin (en prenant soin de ne pas me faire remarquer des clients, pour ne pas les apeurer). Tout cela se passait très tard la nuit, vers 3 heures du matin: c'est là que la fête commençait pour nous. En fait, la fête ne commençait qu'après que les filles revenaient de faire un maximum de clients, disons qu'à 4 heures et demie du matin, souvent tout était fini, ça devenait trop risqué à cause de la police, et on rentrait avec toute la drogue, du crack, le meilleur que j'ai connu à l'époque, et par la suite, lorsque notre vendeur s'est presque fait arrêter (c'était apparemment un avocat des gens du crime organisé), il a eu peur et a décidé d'arrêter son lucratif commerce, nous n'avons plus jamais eu d'aussi bon crack. On a fumé autre chose par la suite, du bon et du moins bon stock, mais le sien c'était vraiment le meilleur. On croyait qu'il y avait un peu d'héroïne dans son stock tellement c'était addictif; moi je me souviens m'avoir senti très malade et mal dans ma peau quand la soirée était terminée et qu'on n'avait plus rien: mon corps en voulait plus. J'ai appris en fait, en faisant des recherches, que c'était probablement une variante du «paco» et non du crack ordinaire (enfin, je crois); j'ai découvert cela parce que je me souviens du goût et de l'odeur caractéristique de la drogue: ça sentait la gazoline. Et j'ai appris qu'il y avait un mélange très dangereux de cocaïne avec du benzène qui se faisait en Amérique du Sud: en fait, lors de la production de la cocaïne dans les bacs, ce sont les résidus qui restent au fond du bac et qui sont mélangés avec tous les agents chimiques faits pour faire ressortir la cocaïne du mélange, et un de ces agents est du benzène ajouté. Ce résidu est vendu à bas prix, puisqu'il n'est pas purifié, et qu'on le jetait autrefois, mais fumé, il est plus fort que le crack régulier, parce qu'il contient tous ces agents chimiques en plus de la cocaïne. C'était donc, je crois bien, du paco, mais la cocaïne est toujours mélangée à de la gazoline de toute façon, donc je ne peux pas vraiment le savoir.

Mais qui peut vraiment savoir ce qu'on fume sur la rue?

C'est pourquoi toutes les drogues devraient être légalisées. Je suis convaincu qu'en ce moment les sachets de drogue vendus ne contiennent pas plus de 10 ou 20% de cocaïne ou d’héroïne. Le reste dans le sachet, c'est quoi? Va donc savoir! Quelqu'un m'a dit que c'était coupé avec toutes sortes de pilules, dont des produits chimiques très dangereux pour les animaux... Voilà la conséquence de se fermer les yeux sur ces substances... Le fait de se fermer les yeux ou de criminaliser n'arrêtera pas la consommation, mais rendra les gens malades et causera plus de criminalité (si c'est le cas). Pourquoi plus de criminalité? Parce que quand ta drogue est bonne et que t'es vraiment stone, t'en n'a pas besoin de beaucoup, et donc t'as pas besoin de trouver toujours plus d'argent pour t'acheter toujours plus de mauvaise drogue. Et il y a un coût pour la société au point de vue de la santé quand on fait consommer aux gens des drogues qui devraient être considérées comme impropres à la consommation tellement elles sont impures. Tout cela c'est sans compter que cette mauvaise drogue frustre les consommateurs et peut les rendre possiblement plus agressifs, plus désespérés et plus téméraires (comportements à risque).

Pour parler de l'efficacité d'une bonne drogue: je me suis retrouvé une fois avec un groupe de punks, un gars a voulu nous faire goûter au pot qu'il faisait pousser dans son bain, on s'est passé un seul joint tour à tour, nous étions une dizaine, j'ai pris deux petites taffs je crois, eh bien, je n'en suis jamais revenu: je n'arrivais plus à me relever de mon fauteuil tellement j'étais stone! C'est ça de l'efficacité: avec cette force il ne me serait jamais venu à l'esprit d'en fumer un autre dans la journée.

Dans mon cas, je n'ai jamais vraiment su ce que j'ai consommé pendant des années, mais ça gelait très très fort. En fait, quand j'essaie de décrire parfois l'effet que ça me faisait quand je fumais une puff de crack, j'ai beaucoup de difficulté à le faire comprendre, parce que c'est trop intense.

Tout ce que je peux dire c'est qu'avant la première consommation de la soirée et après la première consommation de la soirée, juste après, c'est-à-dire 5 secondes après, tu n'es plus la même personne. On dirait que l'instant d'avant t'étais une personne, et l'instant d'après t'es une autre personne: ça coupe l'espace-temps en deux. Et une fois que t'as consommé, ça prend plusieurs heures avant que tu reviennes complètement la personne d'avant, et des fois on ne revient qu'en se couchant, pour vraiment faire une coupure et laisser le temps à son système d'oublier. Le buzz ne dure que 2 minutes, avec une intensité qui décroît graduellement, mais on n'est quand même plus la même personne, même si le buzz est terminé. Certains sont capables de tout faire normalement pendant qu'ils sont buzzés, comme si la drogue ne leur faisait aucun effet, d'autres sont paralysés, comme moi qui ne pouvais presque plus parler et qui bougeais à peine, et d'autres deviennent apeurés ou parano. Certains développent des manies très bizarres, comme de regarder en dessous des portes, de prendre son pouls constamment, ou de faire des «chut!» aux autres pour qu'ils puissent entendre tous les sons dans un couloir, par exemple (cela va avec le regardage sous la porte ou l'écoute des murs)...

Bref, quand les filles étaient prêtes, on partait en taxi à la maison et on cassait les roches de crack sur une table, et on séparait en parts égales pour chacun sur la table: chacun avait son petit tas de roches. On allumait juste avant plein de cigarettes dans un cendrier pour faire de la cendre et on se préparait des pipes faites avec des canettes de liqueur (facile) ou des flacons de médicaments (compliqué, mais plus efficace). La cendre est essentielle pour consommer la drogue, et plus elle est bonne et bien structurée, plus le buzz sera efficace. La cendre doit provenir idéalement de cigarettes de bonne qualité (pas de rouleuses ni de cigarettes à bas prix dont la cendre n'est pas compacte) de tabac blond (sa cendre n'a pas de goût), la cendre doit être fraîchement faite, très compacte, pas brisée, et elle doit être déposée et écrasée lentement sur les trous de la pipe de façon uniforme de façon à bien les recouvrir hermétiquement, mais pas trop fort pour ne pas les boucher, ce qui serait une catastrophe. Si la cendre n'est pas bien déposée, si c'est déposé trop légèrement, trop d'air passe, la drogue passe en partie dans les trous et on manque son buzz, si c'est trop serré ou qu'il y a une montagne de cendre qui bouche les trous, on peut peut-être tirer au début sur la pipe, mais alors que la drogue fond, ça bloque les trous et ça stoppe net, et on manque non seulement son buzz, mais la drogue restant mélangée à la cendre et fondue dessus, n'est pas refumable, car elle forme un morceau carbonisé mais dont la fumée est comme passée nulle part... Et ça, c'est très très frustrant, surtout si c'est la dernière puff de la soirée...

J'ai fait un grand détour avec mon histoire de description de drogue, etc., mais aujourd'hui, ça m'est tombé dessus comme une fulguration alors que je marchais dans le nouveau petit parc de la rue Saint-Dominique vers le Quartier chinois: j'ai réussi ma vie.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, mais ça m'est venu dessus en 5 secondes: j'ai fait ce que je voulais faire: je me suis amusé en crisse, j'ai connu les nuits sauvages de la rue, le sexe sans tabous, l'aventure, la prostitution, la prison, les drogues dures, les bars, l'incertitude, l'insécurité, mais j'ai connu la liberté totale, si on peut appeler cela ainsi. Je dis cela parce que je trouve parfois que j'étais plus libre à cette époque-là de faire ce que je voulais qu'aujourd'hui, où je tempère mon comportement, mes réactions émotives et impulsives, où j'ai des dettes, des biens qui m'attachent à un lieu, à un emploi, etc. Quand j'avais 20 ans, je déménageais quand je voulais, où je voulais, je changeais de blonde quand je voulais, je trompais quand ça me tentait, avec des hommes ou avec des femmes, j'allais où je voulais quand je voulais, je faisais ce que je voulais, je n'avais pas de dettes, pas de biens.

Quand je repense à cette époque aujourd'hui, je me dis que c'était en quelque sorte une époque unique, que je ne pourrais pas vivre aujourd'hui, qu'il fallait donc que je la vive à ce moment-là, et que si je ne l'avais pas vécu, eh bien, j'aurais définitivement manqué quelque chose de très important dans la vie.

Pourquoi ce fut important de vivre tout ça?

Parce que ce fut l'AVENTURE. Et quand je repense à ma mère ou à mon père, qui ne se sont jamais amusés de leur vie, sérieux comme des papes, je me dis que je n'aurais pas aimé, pour rien au monde, avoir ce genre de vie-là. 

Non, je préfère cent fois mieux avoir eu ma vie toute croche que ce genre de vie sérieuse sans aventure et plate à mort...

Les moments de «folie» sont des moments qu'on se souvient plus tard et qu'on aimerait revivre, même si quand on les vivait on ne pensait jamais un jour qu'on allait s'en rappeler de cette façon, et que ce qu'on était en train de vivre en réalité, sans le savoir, c'était l'HISTOIRE: des moments capitaux de notre vie, de moments phares, des moments adorés et regrettés à jamais. Des moments de JEUNESSE FOLLE. Et c'est ce qui donne un sens à la vie. Moritz Schlick a écrit dans un beau texte que «le sens de la vie, c'est la jeunesse»...

J'ai peut-être des problèmes de santé aujourd'hui causés par toute cette consommation de drogue, mais si j'avais le choix de tout recommencer, je referais la même chose (même si ça fait un peu mal de le dire): oui, ça en valait foutrement la peine! Ça valait même la peine d'en mourir pour connaître ça. Heureusement, je n'en suis pas mort, et j'espère pouvoir vivre le plus longtemps possible encore pour pouvoir profiter de la seconde phase de ma vie, car tout remonte à un plan originel.

Quand j'avais environ 18 ans, je me suis dit après que je venais de fumer du hash avec un ami que j'aimerais avoir DEUX VIES complètement contraires et une après l'autre: une de liberté et de défonce complète, et une autre d'étude et de sérieux, tout en me disant qu'il fallait tristement que je choisisse entre l'une ou l'autre, puisque je ne croyais pas que c'était possible.

En fait, cela fait déjà plus d'une dizaine d'années que je suis dans ma deuxième vie sans vraiment m'en rendre compte. Mon VŒU DE VIE s'est donc réalisé.

Mais lorsque j'étais dans le parc de la rue Saint-Dominique et que je marchais vers le Quartier chinois, dans une sorte de va-et-vient réflexif, je ne pensais pas à ce vœu, mais au défi que je m'étais lancé au tout début de ma vingtaine, juste avant que mon aventure ne commence: je me suis lancé le défi de survivre à la drogue, à la misère, à la prison, à la prostitution, bref au monde interlope, et d'en revenir comme un héros, ce que j'ai toujours oublié de faire, mais je l'ai fait aujourd'hui, dans ce parc, je l'ai fait dans mon cœur.

Je me suis dit pour une fois clairement: oui j'ai réussi mon pari, oui je m'en suis sorti, et oui j'ai aussi fait mes deux vies...

Je suis sorti de ce parc pour retourner à mon cours avec le sentiment que ma vie était complète, et que j'avais RÉUSSI MA VIE.

J'ai tout fait ce que j'ai voulu faire.

Je suis donc prêt à mourir. Et tout ce que je ferai en plus ne sera que comme une cerise sur le sundae.

J'ai atteint le BUT DE MA VIE. Quel soulagement! Quelle paix d'âme!

Moi qui l'instant d'avant cette révélation me disait encore, depuis des années, et je me fessais sur la tête depuis des années avec ça, que j'avais raté ma vie, et que je ne pourrai jamais rien faire de bon finalement, parce que je n'ai plus le temps, plus la force, plus la chance, et que tout restait à réaliser, et que c'était trop gros, et que c'était décourageant, j'avais plein d'idéaux, évidemment, inatteignables à réaliser, et dont le but n'était manifestement que de servir à me fesser sans fin sur la tête, pour la première fois donc, je me suis éveillé et j'ai compris que j'avais la vérité dans la face depuis des années, mais que je ne voulais pas la voir, par cruauté envers moi-même...

Aujourd'hui j'ai compris, dans cette sorte de fulgurance, que j'ai réussi ma vie, que j'ai fait tout ce que je voulais faire en fait, que j'ai fait un vœu de vie et que je l'ai réalisé, et que je me suis lancé un défi que j'ai remporté.

Maintenant, je ne suis plus inquiet si je meurs demain. Ce que je fais présentement, n'a pas d'importance capitale, comme je l'ai dit, ce n'est qu'un «plus» que je me donne: je m'amuse, sans aucune intention d'en arriver à quelque chose de sérieux. Je lis ce que je veux quand je veux, j'arrête quand je veux, je fais autre chose: je n'ai AUCUN PLAN. Je ne fais que suivre mon plaisir. Et j'ai toujours appris tellement mieux ainsi.

Avant je me disais qu'il fallait absolument que je sois prof de philo au cégep un jour, mais aujourd'hui il ne me dérangerait même pas d'aller torcher des culs d'invalides au salaire minimum: JE MENS FOUS TOTALEMENT.

Avant je courais sans cesse pour pouvoir tout faire avant de mourir... Et on connaît aussi le résultat: j'ai presque failli en mourir...

Aujourd'hui je ne cours plus: parce que j'ai compris que j'avais DÉJÀ réussi ma vie.

Et tout le long, depuis des années, je l'avais dans la face, mais je ne le voyais pas...

Je suis heureux d'avoir vécu cette vie, et si c'était à refaire, je referais la même chose, même si ça fait mal d'y penser, avec quelques actions en moins dont j'aurais pu me passer toutefois, et que je regrettais intensément jusqu'à aujourd'hui, mais j'ai, après cette fulguration, cessé de me faire du mal avec ce regret, car je me suis rappelé qu'un déclic s'est produit en moi à un certain moment précis, et que je n'étais plus la même personne à partir de cet instant: j'étais devenu une bonne personne.

Qui sommes-nous pour faire du mal aux autres?

À d'autres êtres vivants comme nous?

Si j'étais une autre personne et que j'avais à me conseiller ou me juger moi-même, je me laisserais, bien sûr, une autre chance, sinon, je ne ferais que doubler le mal.

Le mal a été fait. Il ne sera pas refait. C'est suffisant.

Non seulement le mal ne sera pas refait, mais le bien sera scrupuleusement fait à sa place.

On dit que l'expérience n'est pour certaines personnes («peu intelligentes») que la somme de leurs erreurs...

Mais qui donc ne fait aucune erreur durant toute sa vie? C'est impossible!

L'expérience n'est donc pour tous que la somme, effectivement, de nos erreurs... de nos regrets...

Pourquoi en avoir honte et se taper sur la tête pour toujours si on n'est plus la même personne?

Est-ce que j'exigerais ça d'une autre personne si elle avait changé au point de comprendre ses erreurs et de devenir entièrement une bonne personne? - Non!

Il faut vraiment penser de cette façon pour arriver à se pardonner, au moins partiellement. 

Pour ma part, les choses dont j'avais beaucoup de difficulté à me pardonner ce fut mes échecs amoureux (par ma faute), mes comportements de sans-cœur, et l'envoi de ma chatte tant aimée à l'euthanasie (en pensant qu'elle partait pour l'adoption, je ne l'ai vu que plus tard sur le papier). À l'époque je pensais que prendre des décisions rapides, irréfléchies, sans appel et impulsives, c'était faire preuve de «volonté»...

Je sais que tout cela peut sembler futile à certains, mais pas pour moi.

Une autre chose qui est devenue claire aussi aujourd'hui à mon esprit: je ne cherche plus d'amis, et je n'en veux pas: j'ai toujours été seul, et je ne vois pas pourquoi je voudrais essayer de changer ça, puisque ça n'a jamais marché, j'ai décidé non seulement d'arrêter de m'acharner, mais d'éviter de parler aux autres quand je n'ai rien à leur dire: ça fait un autre souci de moins pour moi.

Je n'ai jamais réussi à comprendre pourquoi, mais j'intéresse peu de personnes. Et ceux ou celles que j'ai vraiment intéressés, c'était pour mon beau cul. L'autre chose qui m'étonne beaucoup, c'est comment les gens font pour parler à plusieurs ensemble et réussir à tous se trouver intéressants, alors que ce que j'entends me semble complètement insignifiant.

Je suis en train de lire l'autobiographie de Gandhi et lui non plus n'a jamais été capable de participer à des «bavardages sans objet»... Il en parle dans le chapitre 18 intitulé «Timidité, mon égide...»...

4 commentaires:

  1. Merci , ton texte est magnifique - je ne sais pas bien comment dire ce que je voudrais dire - sans doute ce que tu dis si bien - cet accord magnifique qui se fait avec la folie magnifique -

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  2. Très beau texte. Comme toi, je ne cherche pas à me faire des amis et je ne regrette rien de ma vie fuckée: je referais la même chose. Ma liberté a toujours été plus importante que les qu'en dira-t-on des larbins et autres peureux en tous genres. J'avais besoin d'aventure, de courage, de justice, de liberté, de noblesse d'âme. Je n'ai rien trouvé de tout ça chez les gens dits comme tout le monde. Tout ce qu'il y a de grand chez l'homme on le doit aux marginaux, aux hérétiques et aux fous.

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  3. Oui, la jeunesse, la sienne aussi, il faut l'aimer beaucoup. Merci pour ce texte vraiment fulgurant.

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