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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

samedi 8 octobre 2016

Que trouve-t-on encore à dire du corps de la femme? De ces moments magiques de la vision de la femme aimée?

Dans un passage du livre «La mort», Jankélévitch fait une comparaison avec l’amour: «La toujours nouvelle banalité de chaque mort n’est pas sans analogie avec la très ancienne nouveauté de l’amour, avec la très vieille jeunesse de tout amour: l’amour est toujours neuf pour ceux qui le vivent, et qui prononcent en effet les mots mille fois ressassés de l’amour comme si personne ne les avait jamais dits avant eux, comme si c’était la première fois depuis la naissance du monde qu’un homme disait la parole d’amour à une femme, comme si ce printemps était le tout premier printemps et ce matin le tout premier matin; l’amoureux est devant cette toute neuve matinée et cette toute neuve aurore comme un être inlassable devant une chose inépuisable. Ici tout imitateur est un inventeur et un initiateur, toute recréation une création, tout recommencement un premier commencement. Depuis qu’il y a des poètes, et qui chantent, comment trouve-t-on encore quelque chose à dire sur l’amour? Et pourtant, c’est un fait: chacun de ceux qui l’éprouvent a son témoignage inédit, son expérience sans précédent, sa contribution originale à apporter; c’est un domaine où tout le monde est compétent!»

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