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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 13 octobre 2016

Oui, la vie est un combat... avec les harceleurs

Je joue aux échecs en ligne sur un nouveau site, depuis quelques mois. Sur notre page d'accueil personnelle, ils ont eu la bonne idée de faire un «mur», comme ce qu'on peut voir sur les réseaux sociaux. Les autres joueurs peuvent donc nous laisser des commentaires comme bon leur semble, et nous, de même.

En principe, je ne laisse jamais de commentaires sur les murs des autres joueurs, parce que je n'en vois pas l'utilité, et que j'ai d'autres choses à faire.

J'ai eu au début des commentaires un peu plaisantins, sympathiques si on peut dire, puis, dernièrement, j'ai commencé à avoir de plus en plus de commentaires haineux ou accusateurs (on m'accuse de tricher).

J'ai remarqué un phénomène intéressant: depuis que j'ai eu les premiers commentaires haineux, j'ai commencé à en avoir de plus en plus...

C'est un peu comme si tout le monde se liguait subitement contre moi, et c'est comme ça que je me sens: comme si j'étais assiégé de toute part, harcelé.

Je crois que ça fonctionne ainsi: les commentaires haineux qui sont présents et visibles sur mon mur encouragent les visiteurs à inscrire eux-mêmes leur commentaire haineux. Et plus ces commentaires haineux sont nombreux, plus ils prennent courage pour en écrire un eux-mêmes, et possiblement, plus hostile que les précédents.

Ça fonctionne avec le «consensus»: si sur mon mur on ne trouve, en grand nombre, que des éloges ou des commentaires sympathiques, les visiteurs en quête de vengeance parce qu'ils ont perdu une partie contre moi, se sentiront moins à l'aise de laisser un commentaire haineux: ils chercheront plutôt à expliquer ma victoire positivement, par d'autres facteurs, comme: «je joue mieux que lui», ou, «j'ai été plus chanceux», ou, «j'ai été plus rusé», etc., ou la personne conclura négativement sur elle-même, comme: «je suis trop fatigué», etc.

C'est ce que je crois.

Toutefois, j'ai remarqué aussi que lorsqu'on est trop «pacifique», comme moi, on ne se fait pas respecter, et ce, pas juste au jeu, mais dans la vie de tous les jours.

Jusqu'à maintenant, je ne répliquais pas aux commentaires haineux, accusateurs ou insultants. J’effaçais le commentaire déplaisant ou je bloquais le joueur, m'empêchant de retomber dessus et qu'il me laisse de nouveaux messages harcelants.

Mais comme c'est là maintenant, il va falloir que je passe mon temps à effacer ces maudits commentaires, parce qu'ils affluent constamment... Et si je commence à bloquer tous les joueurs qui m’écœurent sur mon mur, éventuellement mon bassin de joueurs risque de devenir assez limité.

Plutôt donc de continuer à faire mon «pacifique» et à devenir inutilement une victime de la méchanceté humaine, j'ai décidé d'y aller royalement en contre-attaque: je suis devenu «agressif», principalement pour repousser l'assaut et dissuader les futurs constructeurs de «bouc émissaire»: parce que c'est ça qui se produit présentement: on met tout sur mon dos, en gang: juste le fait de me salir, et surtout, de me laisser salir, prouve à leurs yeux de tarés que je suis coupable et cela encourage les autres à continuer l'agression en groupe, ce qui est d'autant plus facile qu'ils ne se battent pas seuls, comme la victime, qui se retrouve, elle, automatiquement isolée: les autres ont peur de se faire attaquer s'ils défendent une personne attaquée, et se joignent donc aux «méchants» ou ne font rien (ils laissent l'agression avoir lieu).

Si vous êtes attaqué dans la vie de tous les jours, cependant, les gens, par exemple, dans un milieu de travail, vont se joindre aux «méchants», parce qu'il s'agit là d'une situation plus sérieuse et qui pourrait entraîner des conséquences à long terme sur la santé ou les finances, ou les deux, bien sûr.

Voilà toute l'importance de répliquer aux attaques immédiatement et d'être dissuasif pour ceux qui oseraient encore s'essayer. Machiavel disait dans le Prince: «Il vaut mieux être craint qu'aimé»: il y a, tristement, une bonne part de vérité là-dedans.

Voici ma dernière réplique à un joueur mécontent:

Joueur: "Learn to resign when down a queen, stupid beginner."

Moi: "Another idiot. I was playing before you were born. In fact, I was playing with your mother while fucking her in the ass."

Et sur sa page, j'ai laissé un commentaire, chose que je fais pour la première fois, j'ai écrit: "Hey moron, say hi to your mom" pour l'inviter à venir voir la réplique que je lui ai laissée sur mon mur.

Aux dernières nouvelles, il n'a pas rappliqué...

Je sais que ça ne donne pas grand-chose de faire ça, et que je n'en aurai probablement jamais fini, mais il y a par contre une chose très positive qui ressort de la contre-attaque: une meilleure estime de soi-même, une meilleure confiance, et surtout, du plaisir!

Parce que j'ai ri après mon attaque, au lieu de me lamenter!

Au lieu de me faire tout petit, et de prendre mon trou, et de me dire: «oh que le monde est donc méchant...» les yeux humides.

Oui il est MÉCHANT, et c'est précisément la raison pourquoi tu dois lui FESSER SUR LA GUEULE.

C'est pas vrai que je vais être toute ma vie une victime parce que je n'ai aucune envie d'agresser personne...

C'est pas très beau, mais c'est comme ça que le monde marche.



7 commentaires:

  1. Je me souviens d'un type sur les forums sociaux qui me menaçait toujours de m'enfoncer des trucs en plastique à crans d'arrêt dans le postérieur. Je lui rappelais toujours que nous n'avions pas élevé les cochons ensemble et que je n'avais pas l'envie de devenir son psychologue pour le guérir de sa manie de brandir des godemichés à tout propos.

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    1. Ma toute première ex- disait : vas te faire enculer , ça te fera certainement beaucoup de bien !

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  2. Moi j'ai souvent affaire à des tarés de premier niveau, comme il y'en a partout aujourd'hui, au travail ou à l'école ou dans la rue, comme si on ne pouvait s'en passer.

    J'ai répliqué solide, j'ai eu une petite réponse insignifiante, mais c'est tout: la guerre est déjà finie.

    Ça prouve que ça marche.

    Quand t'es plus agressif, tu montres que t'as plus confiance en toi, et là ça ne marche plus soudainement leur plan d'agression. Comme a dit Mike: tout le monde a un plan avant de recevoir un bon coup de poing sur la gueule.

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  3. L'avantage de contre-attaquer immédiatement et d'obtenir satisfaction est que je ne m'épuise plus à ressasser après ça.

    Le ressassement, c'est ça qui rend fou et qui transforme, à la longue, le plus ordinaire des gars en tueur.

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  4. Pour ma part, je suis un bon casseur de gueule quand je m'y mets. Il faut dire que je suis un poids lourd de plus de six pieds. J'ai fait de la boxe pendant 3 ans et quelques combats. J'ai aussi fait du karaté, du kung-fu et de l'aïkido. Je me suis aussi beaucoup battu dans la rue par la suite contre des gens violents à mon endroit, l'alcool aidant. C'est le premier qui frappe qui gagne, y a toujours du sang, et c'est pas beau.

    J'évite tout cela aujourd'hui. Mais faudrait que je sois plus «dissuadant», car ce n'est que de la possibilité de cette violence physique que les gens ont vraiment peur. Et comme ils se foutent de t'aimer, et qu'ils ne te respectent pas, avant même de te connaître (typique des trous du cul d'aujourd'hui), il faut se faire craindre.

    Nietzsche se laissait pousser une grosse moustache de style militaire, pour ne pas se faire écœurer, comme il l'a dit lui-même, parce que c'était un homme très doux, et donc, exposé aux attaques.

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  5. J'ai rencontré des hommes qui avaient l'air de crisse de gros méchants en prison et à l'extérieur dans le crime organisé, mais qui étaient, en réalité, très doux. Évidemment, ils sont capables aussi de péter les plombs quand c'est le temps, mais ils sont davantage habiles sur la dissuasion. Exemple: quand un Hells te fixe dans les yeux, t'as automatiquement un frisson glacé qui te descends dans le dos. C'est parce que la règle, c'est de baisser les yeux. Quelqu'un qui ne fait pas ça en prison, c'est comme une invite à la bagarre. C'est le même principe dans l'armée aussi devant un supérieur: c'est une enfreinte à l'autorité de garder le contact visuel. C'est une sorte de manque de respect. Je suis certain qu'on trouvera une règle semblable dans des tribus perdues en Papouasie.

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  6. J'ai le physique d'une armoire à glace. six pieds deux pouces deux cent quatre-vingt-dix livres. Je me suis rarement battu. J'avais plus peur de moi que des autres... J'en ai soulevé de terre. J'en ai projeté au bout de mes bras. Pourtant, je persiste à croire que le muscle le plus important c'est le cerveau. La plupart du temps, ce n'est que du théâtre. Un sale con hurle comme un singe devant toi et tu n'as qu'à ne pas broncher pour qu'il commence à avoir peur. D'ailleurs, ces singes-là on finit par les enfermer au zoo avec leurs confrères les sales cons.

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