Les doctorants sont des têtes particulières: lorsqu'on leur demande dans leur domaine, par exemple, en littérature, s'ils connaissent tel ou tel auteur connu, ils répondent que «non», ou «oui, j'ai entendu parler de cet auteur, mais je ne l'ai pas encore lu, ou encore «non, je ne connais pas la littérature autrichienne» (si on parle de Thomas Bernhard...). Ils connaissent beaucoup sur un seul sujet pointu, mais semble-t-il, au fil des questions, rien de tout le reste. Ceci dénote un manque de curiosité fondamentale, soit par nature, soit encouragé. Ce n'est pas ce genre de têtes que nous devons avoir ou former, car à notre époque de foisonnement exponentiel du savoir, nous avons besoin de «vision», et pour cela ça prend des esprits curieux de tout, des vrais curieux qui veulent tout connaître, des possédés par la soif du savoir et qui en souffrent, autrement dit, des gens un peu «fous», et non de paisibles ruminants, de lourds «abatteurs d'ouvrage».
Le salut est dans le papillonnement.
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