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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 13 septembre 2016

Le réchauffement climatique, on s'en fout!

Je viens d'apprendre que non seulement le réchauffement climatique va aller en s'intensifiant, mais qu'il ne sera pas non plus stoppé. Pourquoi donc? -Parce que maintenant que les glaces fondent dans l'Arctique, il y a de nouveaux gisements de pétrole à exploiter... L'exploitation de cette nouvelle source de pétrole entraînera plus de réchauffement, ce qui fera fondre encore plus de glace, nous permettant de découvrir encore plus de sources, et ainsi de suite: c'est un cercle vicieux.

C'est ainsi que nous allons, sans pouvoir rien y faire, vers notre suicide planétaire.

À ma grande surprise, et malgré tous les discours et les études scientifiques, les politiciens ne sont pas près de faire quelque chose. Actuellement, la tendance irait plutôt en sens contraire: les pays sont en concurrence pour s'approprier les nouvelles ressources de pétrole, et le Groenland est pris d'assaut par les compagnies pétrolières qui veulent toutes y faire du forage. La raison principale de cette course, vous l'aurez deviné, est le besoin de capitaux: plusieurs centaines de milliards.

Or je me demande à partir de quand la recherche sans fin de «capitaux» peut-elle porter gravement atteinte à la qualité de vie des gens, ainsi que de la nature, et être stoppée. Il semble qu'il n'y ait pas de limite naturelle pour l'homme capitaliste, et que toute ressource doive être exploitée jusqu'à sa fin, ou son extinction, sans considération des victimes, parce que l'argent prime sur tout.

On retrouve dans ce problème la même logique suicidaire que celle de l'escalade nucléaire: «Si nous ne développons pas l'arme, nos ennemis vont le faire, eux; il faut donc développer cette arme si terrifiante qu'elle en est absurde, inutilisable, et même, en trouver de toujours plus puissantes». Cette folle escalade meurtrière de la surpuissance ne peut avoir de fin, en principe. On nous dit qu'il y a des progrès internationaux en matière de désarmement, et c'est très bien, mais peut-on empêcher un seul rapace capitaliste de détruire la planète? -Il semble que non.

Une variante de la logique en cours: «Si nous ne le faisons pas, ils vont le faire». Or la question ne devrait pas être là, nous devrions plutôt nous demander: «Si nous étions les seuls à pouvoir le faire, le ferions-nous quand même?». Cette façon de formuler le problème nous ramène à la question du choix éthique, qui est évacuée dans l'autre formulation. Cela devient plus clair avec cet exemple: «Si nous ne le volons pas, ils vont le voler». -Est-ce que cela fait du vol quelque chose de correct parce que tout le monde le fait? -Pas plus.

Voyez-vous, une mauvaise action ne devient pas subitement bonne parce que tous la font.

Notre comportement global, en tant que civilisation, n'est pas meilleur que celui des hommes des cavernes, il est seulement beaucoup plus dévastateur.

Personne ne s'empêchera de rouler en auto même si demain nous sommes obligés, chacun, de porter une bonbonne d'oxygène. En effet, pourquoi m'empêcherais-je de rouler en auto si le voisin le fait? si la ville entière le fait? si le monde entier le fait?

C'est ainsi qu'à la fin, la responsabilité de la fin du monde sera rejetée sur les «autres», c'est-à-dire, sur personne.

Personne ne sera responsable, comme personne n'est actuellement et individuellement responsable.

Malgré tous les livres, tous les discours, toutes les manifestations, toutes les études scientifiques, nous ne pourrons arrêter la catastrophe, parce que nous pouvons tout transformer, mais nous sommes incapables de nous changer nous-mêmes...

C'est ainsi que la fin du monde sera inévitable, que dis-je? elle est déjà en marche et ne peut être arrêtée.

La Terre est en train de mourir, et l'homme, ce petit pou à sa surface, crèvera lui aussi de son sort d'idiot et ce sera bien mérité.

Si l'esprit ne contrôle plus le corps, le corps périt.

L'esprit ce sont les gouvernements, la science, l'éthique, la philosophie, pas la dictature des capitaux.

5 commentaires:

  1. Je rêve à l'effondrement des marchés. Je rêve à l'arrivée de nouvelles technologies qui mettront fin à la dictature des pétrolières. Je rêve à l'envahissement de l'Europe et des États-Unis par des millions de réfugiés climatiques...

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  3. Il faut juste retirer le pouvoir à ceux qui l ' ont - C ' est faisable - sans aucune révolution hypothétique - c ' est juste une question d ' organisation - organiser une société de partage entre humains et entre les humains et la nature -
    http://mondeindien.centerblog.net/505-petits-bras-inignados-indignez-vous
    Amitié - Charles de Sète - France -

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    1. Je ne crois pas à cette fameuse et nouvelle «économie du partage» qui n'est qu'un des visages du capitalisme.

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    2. Ceux dont il faut se débarrasser, c'est les esprits moyens. Mais ce sont précisément ceux dont il est le plus difficile de se débarrasser, parce qu'ils sont les plus nombreux, qu'ils se reconnaissent entre eux, et par conséquent, qu'ils sont bien ligués contre les esprits bien nés.

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