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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 30 janvier 2014

Le problème avec l'athéisme..

Le problème avec l'athéisme, c'est qu'il ne nous donne pas de but dans la vie et que les «valeurs» en prennent aussi un coup..

Comment trouver l'élan, l'impetus, l'espoir, quand on ne croit pas en un Dieu, en une force transcendante qui peut tout, en une rédemption ultime?

Comment ne pas se démoraliser devant les atrocités, devant le darwinisme, devant le non-sens apparent de la vie, de la puissance, devant l'immensité infinie de l'univers?

Comment ne pas baisser les bras devant la brutalité des autres et du monde et dire «je veux en finir, je me laisse aller, que le diable m'emporte»?

Qu'est-ce qui peut nous motiver à passer au travers de toutes les épreuves? Qu'est-ce qui peut nous faire transcender notre propre condition? Nous délivrer du mal, de la souffrance, de la misère existentielle? Qu'est-ce qui peut être un réconfort permanent?

Dieu semble donner la force à certaines personnes de tout faire, comment cela est-il possible?

Est-ce que Dieu permet au fond de croire en soi-même? Est-ce une sorte de boucle qui nous donne la force par des moyens détournés?

La croyance, l'irrationnel, le mystique, nous le savons, sont des forces très puissantes qui emportent tout. On persuade rarement les gens par la raison s'il n'y a pas un élément de cœur prédominant, quelque chose qui implique les émotions et qui vient chercher le fond non domptable de l'homme. Cela s'accorde avec l'indéfinissable en chacun. Les mots s'occupent de l'univers observable, les émotions font toucher à l'univers primordial.

Pour revenir à la question: «Qu'est-ce qui peut nous motiver à passer au travers de toutes les épreuves?», on pourrait répondre: la survie. Mais pourquoi survivre? à quelle fin, si la vie n'a aucun sens? Quel sens trouve-t-on dans le fait de «survivre» si on ne peut même pas en trouver dans le fait de «vivre»? Quel sens trouve-t-on à se battre avec d'autres pour la satanée survie quand on sait très bien que l'on aura mauvaise conscience de s'être battu ainsi comme des animaux et d'avoir été cruel et sans pitié? Quel sens trouve-t-on à faire du mal à d'autres pour faire du bien à soi ou aux siens? Ma petite famille contre ta petite famille dans le grand Tout, le grand Cosmos? Ridicule..

On peut répondre: le fait d'aider les autres donne un sens à ma vie. Oui, d'accord, mais ces autres nous font aussi du mal parfois.. Et aussi, qu'advient-il de tout cela si je vous dis qu'il n'y en restera plus rien dans 100 ans, plus aucune trace?

Allons plus loin: l'Univers se désintégrera et il ne restera plus rien de rien, tout aura disparu, toute la mémoire du monde depuis ses débuts, tout l'art, toute la science.

C'est souvent ce qui arrive avec la vie actuelle des individus: on meurt presque sans laisser de trace, sauf dans la tête de quelques autres individus, qui disparaîtront eux aussi, emportant avec eux le peu même de ce qui restait de vous.

Et par une journée de pluie, on marche dans une ruelle près de chez soi, on passe près d'une valise dont le contenu s'étale sur le sol dans l'eau et la saleté: ce sont des photos de famille. Tout le monde est mort, il n'y a plus personne pour les garder. Les gars des vidanges vont les ramasser tantôt, et tout sera terminé.

Le problème avec l'athéisme, c'est qu'il ne donne pas d'émotions.

Les darwinistes dans l'âme ont un air sombre, triste et sérieux: ils ne badinent pas, c'est la survie du plus fort qui compte, il faut utiliser la violence au besoin, elle ne peut être mauvaise.

Les nihilistes, eux, ont des émotions à coups d'adrénaline, de risque, de coup de foudre, de café, d'alcool, de drogues en tout genre. À part ça, rien ne peut les animer, et ils se morfondent habillés en noir, affalés quelque part. Ils aiment dire qu'ils ne croient en «rien», mais ils continuent de se payer des fringues et autres accessoires qui vont avec le look «nihiliste», comme si c'était leur marque de commerce à eux.. Je crois qu'ils aiment plutôt se faire croire qu'ils ne croient en rien. La réalité est qu'ils croient que rien n'est digne de leur croyance, de leur enthousiasme, de leur ferveur, de leur dévouement.. Rien n'est digne de leur amour, même s'ils n'en ont que trop à donner.. Alors tout reste prit en dedans et vire en merde, en poison, en alcool, en drogue, en oubli. Tout vire en néant, justement.

Quoi faire?

Je ne peux pas croire en Dieu, c'est impossible. Dieu pour moi? Non merci. C'est comme l'eau et l'huile. C'est comme des histoires de Père Noël, de licorne ou de dragon. Je suis trop scientificisé pour croire en ces sornettes. Par contre, j'aime l'«effet» que cela produit de croire en Dieu. Mais je ne veux que l'effet, quelque chose qui m'amènera là, pas du reste. Il doit y avoir un moyen d'y arriver...

Mais plus j'y pense, eh oui! le moyen d'y arriver, c'est le rêve..

Et toi, c'est quoi ton rêve?

La force de la croyance en Dieu, c'est de croire en plus grand que soi, en une force qui nous dépasse et qui peut tout.

Le seul moyen d'atteindre cette force, c'est par la force du rêve.

Elle n'a pas de nom, pas d'origine. Le Tao peut en donner une idée. Mais qu'est-ce que le Tao?

Il y a plus de 100 milliards de galaxies dans l'univers observable et chacune contient au moins 100 milliards d'étoiles, ce qui fait environ 1022 d'étoiles dans l'univers que nous connaissons aujourd'hui..

Selon les dernières estimations, il y aurait 240 milliards de planètes seulement dans la Voie Lactée..

En mars 2013, la sonde Voyager 1 entra dans l'espace interstellaire..

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