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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 24 septembre 2023

Je n'ai plus cette volonté d'argumenter, parce que je ne crois plus à rien.

Je n'ai donc plus cette volonté d'écrire. De bien faire. De bien dire.

Ce que j'écris dorénavant doit parler de lui-même.

Je laisse les gens croire ce qu'ils veulent. Ce ne sont que des suppositions qu'ils prennent pour du comptant. Ils en ont besoin.

Besoin pour continuer à vivre, ou plutôt, pour s'empêcher de mettre vraiment les choses au clair avec eux-mêmes, une fois pour toute.

On dirait qu'un jour, tout en moi est tombé d'un coup. Quelque chose s'est affaissé, je ne sais quoi exactement. Mais il y a clairement un avant et un après. Je ne sais bien où la fracture commence. Je n'ai pas de réponse.

On dirait que ma vie d'avant se déroulait dans une sorte de rêve. Je croyais dur comme fer à certaines choses, sans preuve. Mais j'y croyais. Je voulais y croire. Je devais y croire. Pour que ma vie ait un sens.

Malheureusement, tout cela est plaqué de l'extérieur sur la vie. Il est impossible de lui assigner un seul sens.

La chose dont nous n'avons pas conscience, pendant très longtemps, est que nous misons littéralement notre vie pour nos croyances. Si demain je meurs et qu'il n'y a plus rien, j'aurai été toute ma vie, et de façon définitive, dans l'erreur. J'aurai cru à l'erreur du sens. Je ne peux plus revenir en arrière.

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