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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 11 août 2020

Parler de son petit «moi»

J'ai choisi de parler de mon petit «moi». Et c'est un choix qui, aujourd'hui où tout le monde est massifié, sera évidemment très mal compris.

J'aurais pu choisir de parler d'un sujet d'actualité, d'une nouvelle internationale, d'une cause sociale, d'un fait divers, de l'économie en débandade, du covid rampant, de la chaleur étouffante, des enfants morts ou disparus, de la violence universelle, etc. Mais je ne veux plus de ce qui n'est pas «moi».

J'ai choisi de parler de mon petit, ou de mon grand, «moi», comme si c'était la chose la plus importante du monde, et je trouve qu'il n'y a rien de mal à ça, au contraire.

Il n'y a rien de mal à faire le choix de «soi». C'est même un choix difficile pour ceux qui sont trop habitués à se perdre dans les autres, dans les nouvelles, dans leur travail, dans le «On», dans la dernière aliénation à la mode, parce que le monde est, en général, constamment aliéné.

C'est un choix difficile pour le troupeau des moutons. Pour ceux qui se font traiter comme du bétail, de la naissance à la mort.

Ce qu'il y a de mal est de se perdre dans l'extérieur et de ne plus jamais se retrouver. De s'oublier soi-même. Soi et ses passions.

On s'habitue à travailler, à s'humilier, à s'oublier soi-même comme si c'était rien, à faire passer ses passions en dernier, comme si c'était normal. Et c'est même souvent bien vu.

Moi je dis que c'est de la paresse égologique.

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