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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 19 mai 2016

Les 33 lois de la paix

Quelqu'un a pensé à écrire «Les 33 lois de la guerre», mais a-t-on pensé à écrire «Les 33 lois de la paix»?

Le genre de livre qu'on devrait arrêter d'écrire...


Ça semble moins intéressant?

Je sais qu'en ce moment, dans les recherches sur la paix (peace studies), on y travaille, et que c'est beaucoup plus complexe que ces règles de guerre sur le meilleur moyen de faire mal aux autres...

En fait, c'est dans les études sur la paix que commencent enfin les recherches sur les vraies solutions, avant que les conflits ne se produisent.

Tout ce qu'on a fait jusqu'à maintenant, grâce à notre suffisance, c'est d'attendre que les conflits éclatent, et ensuite essayer de remédier au problème avec des moyens violents, puisque la brutalité, ça nous connaît, et qu'on a des gros égo d'hommes viriles à nourrir.

Il serait peut-être temps qu'on pense la réalité d'une autre façon qu'en terme de «la vie est un combat», «fais la guerre si tu veux avoir la paix», et autres stupidités de nos ancêtres qui ne font toujours que nous ramener dans leur bonne vieille dynamique violente et sans pitié.

Pourquoi faut-il toujours valoriser la méchanceté?

On pourrait rétorquer, comme ultime sauvetage pour justifier la guerre, que celle-ci permet de mettre à l'épreuve et de valoriser l'intelligence des combattants...

Mais je répondrais qu'elle ne permet pas tant de valoriser l'intelligence que la jeunesse...

Prenez, par exemple, les combats extrêmes: les grosses brutes ne deviennent pas champions à ce genre de combat, parce que ça prend de la réflexion, de la stratégie, et les gros bras seulement sont loin de faire l'affaire.

Par contre, lorsque les champions commencent à vieillir, ils commencent à perdre!

C'est la même chose pour la guerre: c'est toujours en premier la jeunesse et la forme que l'on valorise, bien avant l'intelligence!

Inversement, l'on n'a pas besoin d'être jeune et en forme pour valoriser l'intelligence de la paix...

Mais c'est beaucoup plus difficile.

3 commentaires:

  1. Les aborigènes australiens avaient une conception plus sportive de la guerre. On ne devait jamais tuer plus que ce que l'on pouvait manger. Aussi reprochaient-ils aux Britanniques d'être des barbares qui laissaient pourrir de la viande sur les champs de bataille. Par ailleurs, François 1er refusa l'invention de la mitraillette que lui proposait Léonard de Vinci. "Tuer à répétition comme ça, vous n'y pensez pas! Quelle sauvagerie!" Comme quoi la guerre n'est jamais tout à fait exempte de critères moraux qui nous rappellent que nous sommes aussi des singes conçus pour se prélasser dans les arbres toute la journée...

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  2. À mon avis, nous nous sommes engagés dans une mauvaise voie à partir d'un certain temps, qui a fait que nous ne sommes plus conscients du degré de violence qui nous habite, et qui est comme devenu la norme.

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  3. " Il serait peut-être temps qu'on pense la réalité d'une autre façon qu'en terme de «la vie est un combat», «fais la guerre si tu veux avoir la paix», et autres stupidités ...
    Ça fait du bien de te lire dire ça -
    Ca me fait penser à ceux-celles qui disent , tel Jean-Sol Partre , " l ' enfer c ' est les autres " : Quelle connerie !!
    Les hippies disaient aussi : " si tu veux la guerre , prépare la guerre - si tu veux la paix , prépare la paix ! " -
    Tu pointes aussi la méchanceté :
    La méchanceté n ' a rien à voir dans notre histoire - tu le sais - nous aussi le savons -

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