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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 26 décembre 2023

Oui longtemps la femme était le dénominateur commun de toutes mes pensées. C'est différent aujourd'hui. Ma vie a changé, mon corps a changé, beaucoup. Oui je suis encore émerveillé par la beauté des femmes, et il m'arrive de partir en rêve, mais je suis pressé par d'autres préoccupations. On dirait que je n'ai assez de temps pour rien. Le temps presse oui. Je sens l'urgence de la situation. En fait, je l'ai toujours senti, mais depuis quelques temps, les choses se sont dégradées, et je la sens davantage. Ma situation n'est pas stable, ni mon mental, ni ma santé. Elle ne sera peut-être stable qu'une fois dans la tombe. Je crois qu'on s'imagine davantage la stabilité qu'elle n'existe vraiment. Tout est trop changeant. Je veux dire, on croit tenir quelque chose fermement, et puis finalement non, c'est pas ce qu'on pensait. Longtemps je me suis fait des idées sur un paquet de choses, et puis c'était pas ça. Ce n'était qu'une illusion. Un beau décor que je m'était inventé, une surface, une coquille vide. C'est Proust qui a dit que «ce qu'il y a de bien avec le bonheur des autres, c'est qu'on y croit». C'est un constat assez terrible quand on y pense. Cela veut dire que toutes les fois où j'étais là seul dans ma solitude à penser à «mieux», j'étais déjà dans le mieux. En fait, je ne pouvais pas être mieux qu'à ce moment-là, alors que je croyais vraiment le contraire.

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