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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 3 juin 2021

Lecture des écrits religieux

Je n'écris pas beaucoup de ces temps-ci, parce que je suis occupé à mon projet de lire les écrits religieux. Chaque jour je lis la Bible, je suis rendu au trois quarts de l'Ancien Testament. J'ai commencé le projet l'an passé, mais dégoûté par ma lecture, car il y a étonnamment beaucoup de violence et d'horreur dans la Bible, j'avais arrêté. J'ai repris depuis peu et je suis un peu plus satisfait de ce que je lis, je suis maintenant à l'Ecclésiastique, dans quelques livres ou environ 450 pages, je serai au Nouveau-Testament.

J'ai acheté dernièrement les Écrits gnostiques (bibliothèque de Nag Hammadi), les Écrits apocryphes chrétiens, les Écrits intertestamentaires (Manuscrits de la mer Morte), les Premiers écrits chrétiens, le Livre hébreux d'Hénoch (ou Livre des Palais), et j'ai acheté d'autres livres religieux de femmes mystiques. Pas facile de se retrouver dans tout cela: par exemple, il y a trois Henoch: l'éthiopien, le slave et celui des juifs. Aussi, il y a beaucoup de livres qui sont inclus dans l'Ancien Testament par les catholiques qui sont rejetés par la Bible hébraïque, comme le Livre des Maccabées qui comporte deux livres pour la Bible de Jérusalem, mais aucun pour la Bible hébraïque, et quatre livres pour les croyants orthodoxes, je crois, alors que le Livre des Maccabées comporte en tout huit livres (peut-être très endommagés et de moindre intérêt), il me semble. Ce sont toutes des choses que je ne savais pas avant de commencer à lire ces écrits, donc j'apprends beaucoup.

Je me suis penché aussi sur l'hindouisme, religion que je connais encore mal. Je veux éventuellement acheter le Mahabharata. Les penseurs indiens et chinois sont pour moi très importants. Dernièrement, j'ai commencé à explorer les Philosophes confucianistes. Le Journal intime d'Amiel est pour le moment en pause, même si c'est bon. Dans le genre, je dois aussi explorer le Journal littéraire de Léautaud, qui m'a été recommandé par un ami.

J'ai acheté hier le Livre de la vie de Thérèse d'Avila et un livre sur le Talmud. Je dois explorer La pesanteur et la grâce de Simone Weil et essayer d'en tirer le meilleur parti et m'en inspirer. Dans la même veine mystique, il y a les sermons de Maître Eckhart que je dois terminer. En parallèle de tout ça, j'ai Mon Combat de Hitler à terminer de lire. Je dois avouer que c'est un livre radical, où on peut lire clairement les intentions malveillantes de Hitler, honte à ceux qui prétendaient l'ignorer. On reste surpris quand on lit que le racisme y est une notion presque positive, ainsi que le fanatisme, et ça me fait réaliser à quel point le monde était dans une véritable impasse à cette époque et que le carnage était inévitable. Je lis ce livre parce qu'il est encore d'actualité; j'ai cru voir sur internet qu'il était aujourd'hui très populaire dans le monde arabe, et ailleurs où on déteste les Juifs. Aussi, j'ai appris que les deux livres meilleurs vendeurs étaient la Bible et Mon Combat de Hitler. Ce sont des livres dont tout le monde parle à tort et à travers, mais que peu connaissent pour les avoir lus. C'est pourquoi je dois lire ces livres avec attention. Je crois que c'est le respect minimal à avoir envers les livres et la connaissance.

Dans ma lecture de la Bible, dont le titre est La Bible de Jérusalem, j'utilise trois versions: La Bible de Jérusalem en grand format, avec peu de notes, la Bible de Jérusalem en petit format, avec plus de notes et des introductions différentes, et la Bible de Chouraqui, dont le classement des livres est différent, et dont le français est parfois étrange, afin, semble-t-il, de coller davantage au texte original, ce qui est pour moi plus ou moins utile quand on en arrive au point d'un français incompréhensible. Ainsi la traduction de Chouraqui ne me sert pour l'instant que de référence pour des variations sur certains mots, mais il m'arrive de trouver parfois son texte beaucoup plus clair et beau que celui de la Bible de Jérusalem, qui s'avère parfois trop travaillé, trop stylisé, et assez loin du texte qu'on pourrait penser original. Par exemple, dans ce texte on a en Ecclésiastique 28,4: «Pour un homme, son semblable, il est sans compassion, et il prierait pour ses propres fautes!», tandis que dans Chouraqui on a: «L'homme ne pardonne pas à l'homme, mais il prie pour ses propres fautes.» La version de Chouraqui est ici bien meilleure!

Même si je semble m'opposer fortement à la religion chrétienne, et à toutes les religions en général, je tiens à connaître le sujet, ou plutôt à en faire au moins une première lecture afin de ne pas avoir à me prononcer sur des choses que je ne connais pas, ce que j'essaie le plus possible d'éviter, afin de ne pas être pris en défaut. Si j'attaque un auteur ou un sujet, je tiens à en être bien informé, car j'aurais l'air un peu fou qu'on vienne m'affirmer le contraire de ce que je dis dans une polémique par exemple. Je tiens avant tout à éviter ce genre de situation, et pour le motif impersonnel: j'ai à cœur la connaissance, et en faisant cela je lui démontre ma fidélité, et je tiens à ce que mes lecteurs aussi me fassent confiance, car le principal ici n'est pas moi, ou la popularité, mais la vérité.

Oui, je tiens plus que tout à la vérité, et je suis dans une quête perpétuelle de la vérité, dans un souci de moi-même et des autres.

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