J'ai choisi de parler de mon petit «moi». Et c'est un choix qui, aujourd'hui où tout le monde est massifié, sera évidemment très mal compris.
J'aurais pu choisir de parler d'un sujet d'actualité, d'une nouvelle internationale, d'une cause sociale, d'un fait divers, de l'économie en débandade, du covid rampant, de la chaleur étouffante, des enfants morts ou disparus, de la violence universelle, etc. Mais je ne veux plus de ce qui n'est pas «moi».
J'ai choisi de parler de mon petit, ou de mon grand, «moi», comme si c'était la chose la plus importante du monde, et je trouve qu'il n'y a rien de mal à ça, au contraire.
Il n'y a rien de mal à faire le choix de «soi». C'est même un choix difficile pour ceux qui sont trop habitués à se perdre dans les autres, dans les nouvelles, dans leur travail, dans le «On», dans la dernière aliénation à la mode, parce que le monde est, en général, constamment aliéné.
C'est un choix difficile pour le troupeau des moutons. Pour ceux qui se font traiter comme du bétail, de la naissance à la mort.
Ce qu'il y a de mal est de se perdre dans l'extérieur et de ne plus jamais se retrouver. De s'oublier soi-même. Soi et ses passions.
On s'habitue à travailler, à s'humilier, à s'oublier soi-même comme si c'était rien, à faire passer ses passions en dernier, comme si c'était normal. Et c'est même souvent bien vu.
Moi je dis que c'est de la paresse égologique.
«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno
mardi 11 août 2020
vendredi 7 août 2020
Vivre sa vie
Un moment donné, l'homme doit lâcher prise, faire ses adieux au ventre plat, aux cheveux et poils dociles, à la force musculaire infinie, à la peau lisse et douce, aux prouesses sexuelles.
Il manque de temps, il manque d'énergie, il commence à avoir des bobos, qui font mal.
Il manque aussi de patience.
Il est revenu de bien des rêves et ambitions. Il est aussi revenu de bien des déceptions.
Quand il était jeune, il ne savait pas ce qu'il voulait et il l'avait quand même parfois, maintenant qu'il est plus âgé, il sait ce qu'il veut, mais c'est un dur, et dans son équipe, ça joue encore plus dur, il fait donc office de mou.
Il a compris qu'il y a les matérialistes, et il y a les autres.
Tout cela n'est pas très inspirant au niveau sexuel et amoureux, et il en a parfois le sifflet coupé. Baisse de testostérone? -Pas vraiment. Baisse de motivation et d'excitation? -Peut-être bien.
Parce que l'excitation est basée sur l’enthousiasme, l'enthousiasme sur la naïveté, et la naïveté sur la fraîche jeunesse.
Il pense qu'il commence à comprendre le but de la vie avec le recul.
Il pense.
Il commence à entrevoir toute l'infamie de ce monde. Il commence à flairer à pleines narines la perversion de ce qu'on appelle «sacré».
Il sait qu'il n'y a pas d'âme, pas de vie après la mort, pas d'enfer, pas de Dieu. Que tout cela n'a jamais servi qu'à rassurer les hommes et contrôler les populations.
Les choses qui lui semblaient égales hier, ne le sont plus aujourd'hui.
Il hume le parfum écœurant du cynisme sans fond des blouses blanches, des financiers, et des politiciens.
Il se déconnecte de l'actualité pour se connecter sur lui-même. Et ça marche.
Il vit chez lui comme un étranger. Il lui arrive de s'informer vaguement sur ce qui se passe dans le monde extérieur auprès des gens qu'il croise. Mais en général, cela ne lui fait pas un pli de ne rien savoir. Il s'évite ainsi beaucoup de stress et d'émotions négatives. Il sait que ça va mal dans le monde.
Que ça va tout le temps mal.
Mais il s'en fout totalement, parce qu'il tient avant tout à vivre sa vie.
Ce peu qui lui reste.
Lire, écrire, aimer.
Retrouver l'enthousiasme, la passion, l'émerveillement, mais au deuxième degré.
Il manque de temps, il manque d'énergie, il commence à avoir des bobos, qui font mal.
Il manque aussi de patience.
Il est revenu de bien des rêves et ambitions. Il est aussi revenu de bien des déceptions.
Quand il était jeune, il ne savait pas ce qu'il voulait et il l'avait quand même parfois, maintenant qu'il est plus âgé, il sait ce qu'il veut, mais c'est un dur, et dans son équipe, ça joue encore plus dur, il fait donc office de mou.
Il a compris qu'il y a les matérialistes, et il y a les autres.
Tout cela n'est pas très inspirant au niveau sexuel et amoureux, et il en a parfois le sifflet coupé. Baisse de testostérone? -Pas vraiment. Baisse de motivation et d'excitation? -Peut-être bien.
Parce que l'excitation est basée sur l’enthousiasme, l'enthousiasme sur la naïveté, et la naïveté sur la fraîche jeunesse.
Il pense qu'il commence à comprendre le but de la vie avec le recul.
Il pense.
Il commence à entrevoir toute l'infamie de ce monde. Il commence à flairer à pleines narines la perversion de ce qu'on appelle «sacré».
Il sait qu'il n'y a pas d'âme, pas de vie après la mort, pas d'enfer, pas de Dieu. Que tout cela n'a jamais servi qu'à rassurer les hommes et contrôler les populations.
Les choses qui lui semblaient égales hier, ne le sont plus aujourd'hui.
Il hume le parfum écœurant du cynisme sans fond des blouses blanches, des financiers, et des politiciens.
Il se déconnecte de l'actualité pour se connecter sur lui-même. Et ça marche.
Il vit chez lui comme un étranger. Il lui arrive de s'informer vaguement sur ce qui se passe dans le monde extérieur auprès des gens qu'il croise. Mais en général, cela ne lui fait pas un pli de ne rien savoir. Il s'évite ainsi beaucoup de stress et d'émotions négatives. Il sait que ça va mal dans le monde.
Que ça va tout le temps mal.
Mais il s'en fout totalement, parce qu'il tient avant tout à vivre sa vie.
Ce peu qui lui reste.
Lire, écrire, aimer.
Retrouver l'enthousiasme, la passion, l'émerveillement, mais au deuxième degré.
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