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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 31 mars 2024

Je me suis remis tranquillement à la relecture de mes textes dans mes deux gros volumes spirales, et j'en ai trouvé des très bons. Je ne sais pas pourquoi j'attends de faire quelque chose avec tout ça. J'attends que quelqu'un vienne cogner à ma porte pour m'offrir un contrat. Cela n'arrivera pas. Je ne sais pas pourquoi j'ai cru à cela si longtemps et que je continue d'y penser secrètement, c'est pure stupidité.

Je me dis en secret que ce sera une perte pour l'humanité si je ne suis pas édité et que c'est donc de valeur, mais hé! on n'en a rien à foutre de moi! Au pire, je suis un imbécile de plus! Retourne travailler dans tes jobs de merde!

Et c'est ça qui se passe. Et rien n'avance. Et je me fais chier. Et j'en veux à tout le monde. Ça ne mène à rien. Je suis seul dans cette entreprise qui s'appelle «ma vie» et je dois vraiment me démerder seul. Personne ne viendra jamais m'aider, impossible. Je suis malade : c'est mon problème. Il n'y a aucune excuse possible. Tout ce que j'ai, c'est une pancarte «va chier» dans la face. Merci le monde. Alors on va oublier l'idée de faire quoi que ce soit «pour l'humanité», ok? C'est pas du tout le point ici, ni aujourd'hui, ni dans cette société ou ce monde, peu importe. Le point, c'est d'écrire ce qui me sort automatiquement du cerveau comme une envie d'éjaculer, et de le faire pour moi, et pour rien, c'est-à-dire pour aucune gloire d'aucune sorte, c'est tout. Je le fais pour mon propre soulagement, parce que ça me fait plaisir.

Sans malice, oui, ça me coûte. Trop bon, jusqu'à l'idiotie, et surtout, très innocent. Je n'ai jamais vraiment cru à mon importance, j'étais trop timide pour ça. C'est beaucoup moins pire aujourd'hui, mais je garde quand même un fond très candide et nonchalant, je dirais presque suicidaire pour le monde actuel de requins sans pitié.

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