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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 30 novembre 2016

Les gènes ne peuvent pas déterminer notre comportement

Mike Tyson et son coach Cus d'Amato
En génétique, il y a ce qu'on appelle de ces temps-ci le «gène du guerrier», que moi j'appellerais plutôt le gène du colérique, ou le gène de l'impulsivité, ou encore, le gène du soupe-au-lait.

Il ont fait le test dans une émission à Radio-Canada: ont a testé génétiquement plusieurs participants venant de milieux violents (gangs de rue), ayant eu des comportements violents, ou en ayant encore, tels des combattants MMA, et ils ont testé aussi des personnes pacifiques, tels des moines bouddhistes.

Eh bien, figurez-vous que les trois moines bouddhistes testés ont le «gène du guerrier», et que les trois combattants extrêmes ne l'ont pas...

Cependant, les deux participants qui étaient des anciens membres de gangs de rue, avaient le gène. Aujourd'hui ils sont de bons papas de famille, ils ont quitté le monde interlope et vivent dans le droit chemin de la légalité.

Bien malin celui qui pourra prédire le comportement ou la vie de quelqu'un juste en étudiant ses gènes, ou en se fiant à son crâne tatoué, sa longue barbe et ses allures de biker dur à cuire. Il n'y a qu'à penser à Mike Tyson, l'exemple parfait d'une brute informe promise à un bel avenir en prison, qui a été pris en main par un coach de génie, Cus d'Amato, et qui en a fait un champion mondial redouté pendant plusieurs années. Voici un bon avertissement pour tous les eugénistes néo-darwinistes en herbe qui s'y essaient actuellement:

«Les bons amis sont plus efficaces que les gènes.»

Je vois par contre une explication possible pour ces résultats surprenants: les combattants extrêmes auraient évidemment aimé avoir le «gène du guerrier», parce que ça fait plus viril, mais ont dit finalement ne pas être surpris du résultat, et qu'ils allaient tout de même continuer à «casser des gueules». Pourquoi n'étaient-ils pas surpris? -Parce que les plus agressifs, selon eux, ne font pas les meilleurs combattants: il faut plutôt être calme et réfléchit pour être un champion, et je dois admettre que pour avoir souvent vu personnellement des combattants agressifs perdre rapidement leur combat, je suis entièrement d'accord.

Par contre, les moines bouddhistes qui ont, eux, l'infâme «gène du guerrier», auraient à maîtriser leur colère, et cela expliquerait pourquoi ils sont moines.

C'est mon explication, et elle n'est pas nécessairement vraie.

Cela voudrait dire que les gènes ont parfois l'effet complètement inverse qu'ils devraient avoir, puisque ça dépend de comment nous y réagissons.

Voilà ce qui prouve la stupidité d'une éventuelle «thérapie génique» pour «guérir» des violents ou des criminels.

Beaucoup de gens violents et colériques ne sont pas ainsi à cause de leurs gènes, mais à cause de leur histoire et de la façon dont ils ont réagi à ou interprété certaines choses.

Mais encore là, on pourrait encore expliquer ces réactions ou interprétations par d'autres gènes...

Cependant, je n'y crois pas. Vouloir tout expliquer de façon déterministe par des gènes qui contrôlent tous les comportements des êtres humains, ce serait tuer la liberté humaine, et enlever à l'homme toute la responsabilité de ses actes.

Inversement, cela voudrait dire que quand je pose un acte «bon», ce n'est pas «moi» qui est bon, mais un gène en moi... C'est complètement ridicule.

C'est ce qu'on appelle de la science au service des tarés.

2 commentaires:

  1. L'humain est comme le chien de Pavlov. On le détermine en fonction des coups et récompenses.

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  2. Et des fois le chien mord, même si on y a appris à ne pas le faire...

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