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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 23 septembre 2013

Problème «érotique» avec Platon

Je suis en train de lire la République de Platon, et puisque j'ai entrepris de tout lire Platon cette année, j'ai lu avant le premier Alcibiade, le second Alcibiade, puis le Banquet, et je dois dire que je suis déçu en quelque sorte. Mais bon, ce doit être dans l'ordre des choses, je suppose, puisque j'ai toujours été déçu en général par «tout» d'une certaine façon.

Lors de ma lecture de la République et du Banquet, je m'efforçais, lorsqu'on faisait allusion à une certaine forme d'amour des jeunes garçons, de «passer par-dessus», autrement dit, je ne tenais pas compte de ces mentions et je ne tenais compte que des aspects philosophiques ou autres. Dans ce cas-là, c'est un peu comme le nazisme de Heidegger: on essaie de ne pas le voir suinter au travers de certains de ses textes philosophiques, et on glisse par-dessus, tout en dénigrant par la suite ceux qui en font mention (parce qu'on veut garder notre Heidegger «pur»).

Aujourd'hui par contre, j'ai décidé que j'en avais assez. J'ai décidé de lire ce qui est écrit tel quel dans le texte que je lis et c'est sans ambiguïté: il s'agit bien, dans la philosophie (selon Platon) d'aimer des jeunes garçons. Je sais qu'il y a un certain débat là-dessus et des études. Mais qu'on arrête de jouer sur les mots et de dire que c'est désintéressé, ou qu'il ne s'agit que d'un bec sur la joue ou autres niaiseries: pour moi, il s'agit de tripotage d'enfants, et je ne comprends pas pourquoi la philosophie est associée à cela.

Dans la note 15 du livre VI (édition de 2002) il est dit: «Le vocabulaire ne laisse aucune ambiguïté, et la nature du philosophe est emportée par un désir érotique qui se porte sur les jeunes garçons.» Je veux bien qu'on parle d'érotisme en philosophie, mais pourquoi les Grecs (de cette époque) sont si fixés sur les enfants? C'est une énigme...

Pourtant, je sais que Platon a eu un fils, que Socrate était marié et en a eu trois, et que l'homosexualité de un ou de l'autre est impossible à prouver selon ce que nous savons d'eux.

Je trouve que c'est dommage d'avoir souillé la philosophie avec cela, mais allez donc savoir pourquoi ils pensaient ce genre de choses...

2 commentaires:

  1. Tu ne crois pas parfois que les textes ont pu être modifiés? Moi, je ne suis pas certaine des sources des livres.

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  2. Ah ça, on le saura jamais effectivement!! Mais si ça a passé, c'est à cause d'une certaine cohérence des textes j'imagine: ces choses-là reviennent dans d'autres textes.

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