«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 24 juin 2025

Merci Juin

Jusqu'à maintenant, en juin, mes problèmes respiratoires ont été très limités, voire presque inexistants. Je ne tousse plus le matin en me levant. Et je n'ai plus aucun problème de nez. J'ai même monté hier, par défi, tout l'escalier arrière en courant pour monter chez moi au deuxième étage et je n'ai pas été essoufflé. Mai avait été terrible, même avril je crois. L'hypothèse d'une sorte de réaction allergique reste possible. En tout cas, ça semble varier beaucoup et dépendre des mois, des saisons. La chaleur extrême des derniers jours ne semble avoir aucun effet sur mes poumons, même que par moments, à l'extérieur, je semble me sentir encore mieux que jamais. La rhumatologue m'a dit que d'après les tests, la cause ne semblait pas autoimmune. Je ne sais pas si ça veut dire que ça implique que la cause n'est pas allergique. Je vais probablement avoir des réponses en juillet. Le pneumologue m'a dit au début que ce n'était pas inquiétant. Reste que tant qu'on ne sait pas exactement c'est quoi, ça m'inquiète, et c'est normal. 

samedi 24 mai 2025

Foxer Saint-Paul

Foxer Saint-Paul - 2009


À la petite école, j'avais tendance à rêvasser, mais j'étais aussi très tannant. 

C'était en 3e année, une journée d'automne magnifique. J'étais dans la cour de l'école, c'était la récréation avant le repas de midi. Il faisait tellement beau, le ciel était doré, il y avait une magie inexplicable dans l'air. Je jouais au ballon-chasseur, tout en réfléchissant au moyen d'échapper à la vigilance des gardiens. Il y avait beaucoup de jeunes et beaucoup de mouvement, je me tenais près du champ à l'arrière de l'école Saint-Paul à Laval, prêt à me pousser. Dès que j'ai vu qu'on ne me regardait pas, je me suis caché dans les hautes herbes et puis je me suis dirigé tout droit vers la sortie étroite à l'arrière du champ, qui d'ailleurs, existe toujours aujourd'hui. J'ai descendu les rues, ça sentait l'herbe fraîchement tondue, et je me suis dirigé vers le parc du Tremblay, pour me balancer. C'était tout ce que je voulais faire: me balancer et rêver, par cette belle journée d'automne. Ce fut une des plus belles journées de ma vie: je me sentais si libre dans ce parc, seul, j'avais l'impression que le monde m'appartenait. Je me suis balancé pendant environ une demie-heure, la magie s'estompait graduellement, puis j'ai commencé à marcher en direction de la maison. Lorsque je suis arrivé, ma mère m'a demandé ce que je faisais là, et je lui ai répondu du tac au tac que j'avais mal à la tête et qu'on m'a renvoyé à la maison. Elle savait évidemment que c'était un mensonge. J'ai commencé à écouter les dessins animés à la télévision comme si de rien n'était. Je n'ai pas été grondé. C'est la première fois où j'ai menti consciemment, et ce fut mes premiers débuts à la pratique de l'école buissonnière.

  

Les animaux aussi ont besoin d'amour

Je me suis aperçu hier soir en m'éveillant d'un rêve que j'avais revécu plusieurs fois au fil des ans mon traumatisme de séparation avec ma chatte Toutoune à 7 ans.

Nous habitions un cottage à Duvernay et mon père voulait déménager dans une tour aseptisée à Chomedey: on devait abandonner la chatte et ses bébés. 

Je ne sais pas ce qui est arrivé à ma chatte, mais je me souviens seulement du moment où j'ai dû embarquer dans l'auto pour partir sans elle.

Je crois que ce moment a été absolument horrible, mais qu'il a été bien "gelé" par mon père en me disant qu' "on n'avait pas le choix", etc.

J'en veux à mon père d'avoir essayé de me convaincre que les animaux étaient comme des machines, qu'ils n'étaient pas conscients et qu'ils ne ressentaient pas la douleur comme nous, qu'ils ne souffraient pas comme nous... Et je crois que c'est le ressentiment "originaire" que j'ai toujours eu par la suite envers lui.

J'ai grandi avec ces idées de merde toxiques implantées dans ma tête très tôt par mon père, qui ne sont pas de lui, puisqu'on peut les retrouver chez Descartes, puis jusque dans la Bible.

Cela a endurcit mon coeur envers les animaux et m'a conduit parfois à être méchant ou à ne pas être autant aimant que j'aurais dû l'être envers eux, qui au fond, étaient là pour moi.

La conséquence en fut que plusieurs autres traumatismes horribles sont venus s'ajouter au fil des ans au point qu'aujourd'hui j'en suis blessé mortellement, enfin, c'est ce que je ressens.

Les rapports avec mes parents et la société ont été catastrophiques, je suis tombé dans la consommation, j'ai eu une vie de merde difficile et malheureuse, presque sans amis, sans aucune joie, où je devais toujours lutter pour survivre, puis me voilà malade, et tout cela me remonte dans la gorge, et j'encaisse à nouveau, à la puissance dix. Il y a de quoi devenir fou. 

Pourquoi cette vie? Pourquoi moi?

Toute cette souffrance, cette douleur et cette méchanceté étaient absolument gratuites...

C'est à croire parfois, et à désespérer que l'homme soit, au fond, vraiment diabolique. 

Mais j'aime mieux croire plus simplement qu'il ne sait pas toujours ce qu'il fait, et qu'il préfère agir quand même, et qu'ensuite on s'amusera à essayer de réparer les pots cassés... Ça donne l'impression qu'on est puissant, qu'on est capable de faire quelque chose, ça fait homme, ça fait homme aussi d'être "dur", et ça occupe.

Que la vie est parfois stupide...

Barbie et la mort

Je n'avais plus rien à écouter sur Netflix, et puis je voulais faire changement de mes idées sombres. J'avais déjà rapidement passé par dessus quelques scènes de ce film tout en le méprisant il y a quelques mois, et je l'avais discarté.

Je me suis donc retrouvé à nouveau face à ce film, et je décide d'embarquer. 

Je me dis: "Tiens, je vais peut-être pouvoir enfin échapper un peu à mes pensées quotidiennes de mort".

Puis, une scène arrive dans le film où c'est la fête dans une "soirée de filles". Tout le monde chante, danse et s'amuse, et tout à coup Barbie s'écrie: "Est-ce que vous avez déjà pensé à la mort?!"

Bruit de disque rayé... La fête s'arrête soudainement. Barbie se demande ce qu'elle vient de dire, se corrige, puis la fête repart comme si de rien n'était. 

Je me suis dit: "Comment ça se fait que ça m'arrive à moi ça en ce moment là?!"

Et j'ai continué à écouter le film, et je l'ai trouvé très bon et très drôle. Je l'ai même écouté une deuxième fois une autre journée avec ma blonde. Je l'écouterais une troisième fois.

La vie de tous les jours avec Coldplay

J'ai découvert hier, tout en apprenant à jouer au Skip-Bo en écoutant du jazz tout en buvant du Grand Marnier sur glace avec citron, le vidéo d'une performance live d'une heure du groupe Coldplay en Jordanie. J'ai été surpris, je ne connaissais pas ce groupe sous cet angle et j'ai beaucoup aimé. Des larmes me sont montées aux yeux quelques fois, évidemment je l'ai caché du mieux que je pouvais. C'est un très bel album, et à ce que j'ai compris, un peu à part: Everyday Life.

Mes chansons préférées: Church, Daddy, Orphans, Champion of the World, Everyday Life.